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Notes du chapitre Ier : Les Britto-romains.

1. La graphie Brito-romains, avec un seul T, est conforme à l'écriture latine, qui a donné entre autres Britannia, Britanni, Britigenos, Brito, etc. S'agissant de décrire une ethnie dans le cadre de l'empire romain, cette graphie me semble préférable à Britto-romains, avec deux T, qui correspond à l'écriture grecque, et qui a donc donné Prettanik ... , Prettanon... Pour autant, les deux formes d'écriture sont admises.

L'historien Procope avait donné pour l'Ile de Bretagne le nom de Brittia, qui selon J. Loth, a donné régulièrement en vieux-breton Breith et en breton moderne Breiz, vannetais Breih. On trouve aussi l'appellation Britanno-romains (Demougeot. Galla Placidia). Par ailleurs, on peut citer l'appellation de Britto-Armoricains, pour les populations mixtes d'Armorique après l'installation de Bretons. (Y.Brekilien. Histoire de Bretagne).

2. voir infra, note 15.

3. Un exemple parmi tant d'autres : H. Poisson, Histoire de Bretagne, p 31.

4. Les campagnes de César en Bretagne, et la stratégie de Cassivellaunos, ont été parfaitement analysées par M. Rambaud 'L'art de la déformation historique'.

5. Roman Colchester, p 4. Suétone, Douze Césars, Caligula, XLIV.

6. Strabon. Géographie, IV.5.3; Voir aussi : Res Gestae. 32;

7. Les Catuvellauni étaient stationnés au nord-ouest de Londres (qui n'existait pas encore), et avaient pour capitale Vérulamnium / Saint Alban's. Les Trinobantes étaient stationnés dans l'actuel Norfolk, et avaient pour capitale Camulodunum / Colchester. Leur frontière sud aboutissait à la Tamise.

8. Tacite. Annales. 12/31

9. Tacite. Annales. 12/36.

10. Le première réplique de Caradec est rapportée par Petrus Patricius (note dans Dion. LXI, p 23). La deuxième réplique se trouve chez Tacite. Annales. 12/35.

Pour Petrus Patricius, note dans Dion Cassius, Histoire romaine. LXI, p 23.

Voir aussi note 38 de notre Avant-propos.

Certains auteurs ont considéré Claude comme un personnage faible et timoré, et parfois bien d'avantage. Il faut dire que Suétone, Vie des Douze Césars, et Sénèque Apocoloquintose, ne nous en n'ont pas dressé un tableau très flatteur.

Cela vient en réalité du fait que Claude était avant tout intellectuel et porté sur les Lettres et qu'il avait peu l'esprit guerrier. Il avait reçu une culture classique et s'intéressait particulièrement aux choses des Lettres, des Arts, et de la Poésie, même s'il n'a jamais réellement fait partie des grands en la matière. Cela suffit en tout cas à provoquer l'aversion des autres. Mais on peut donc ainsi comprendre son admiration pour la brillante réplique de son rival vaincu (Tacite. Annales. 12/37). Par sa clémence vis à vis de Caratacos, Claude augmenta son prestige et sa gloire auprès des Bretons. Son triomphe lui valut d'être élevé par le Sénat au rang des Dieux, d'avoir un temple à Camulodunum / Colchester, capitale des Trinobantes et de la nouvelle province romaine Britannia, et d'être gratifié du surnom de Britannicus, c'est-à-dire celui qui a triomphé des Bretons. Il passa ce nom à son fils à son fils aîné, le Britannicus de la tragédie de Racine. Pour la mention concernant Caratacos, voir supra, Avant-propos, note 39.

11. Tacite. Agricola. XV, XVI. Annales, 12/31 et suivants. Annales. 14/29 et suivants. Cette terrible guerre des Icéniens, animés par Boudicca, a été décrite par Dion Cassius (Histoire romaine, LXII). Elle s'est soldée selon cet auteur par la mort violente de 70 000 Romains et de 80 000 Bretons.

12. Tacite. Agricola. XVII

13. Tacite. Agricola. XXIX

14. Tacite. Agricola. XXII

15. L'embase de ce monument, érigé en l'honneur de l'empereur Domitien, existe toujours au beau milieu du camp de Richborough.

16. Ainsi furent peu à peu abandonnées, entre autres, les oppida de Big-Bury au profit de Canterbury, et de Maiden Castle au profit de Dorchester.

17. Une liste nous est donnée par la Notitia Dignitatum . On y trouve des Belges (Lingons, Morins, Nerviens, Tongres), Bretons (Cornovii), Daces, Dalmates, Gaulois, Germains (Bataves) Hispaniques (Asturiens, Portugais), Maures, Thraces ... et quelques Italiens.

Quatre colonies de peuplement ont été crées en Bretagne, afin d' y installer des militaires en retraite : Camulodunum / Colchester, Glevum / Gloucester, Lindum / Lincoln, et Eburacum / York. Leur rôle était de polliniser les populations autochtones par des éléments dont la fidélité à Rome avait été largement éprouvée, soit en faisant venir leurs familles, avec la gratification de propriétés sur place, soit par mariage dans le pays avec des femmes bretonnes.

18. La trame de ce réseau routier, basée sur un schéma d'alvéoles hexagonales juxtaposées, a été étudiée et mise en évidence par le chercheur britannique Chrystaller. Cette même trame peut être décelée dans les positions respectives des grandes villes gauloises, situées sur des parallèles, à des distances souvent très voisines, donnant l'impression générale de triangles équilatéraux juxtaposés. J'ai moi-même repris cette idée pour reconstituer la trame du cadastre romain de la Petite Bretagne; voir JC Even, Cadastre Armoricain.

19. Tacite. Agricola. XIV.

P. Miquel, Au temps des Romains, p 13 : " La langue latine s'impose avec force. Les peuples dominés et colonisés ne peuvent s'en passer pour les transactions, les actes officiels, les procès, la législation. Les écoles enseignent le latin. Le dialecte de la petite bourgade du Latium est devenue langue universelle ! Elle aura ses grammairiens, ses professeurs de littérature, ses dictionnaires. C'est un instrument très efficace d'unification. Les paysans de Bretagne ou d'Espagne ignorent le latin ? Soit. Mais leurs maîtres, eux, sont en contact étroit avec l'administration romaine, envoient leurs enfants à l'école et parlent la langue des riches, des occupants, des seigneurs.

La force du pouvoir romain est qu'il sait s'ouvrir largement aux élites fortunées des provinces conquises. On verra bientôt au sénat de Rome des sénateurs gaulois et grecs. Il y aura des empereurs espagnols ou dalmates. Rome accorde de plus en plus largement son droit de cité. Les nouveaux citoyens votent, briguent les magistratures, participent à la vie politique et administrative de l'Empire ".

20. On peut reprendre les propos de F. Lot: "... depuis ce jour, nulle raison pour Gaulois, Bretons, Illyriens, Africains, Orientaux, de chercher à se rendre indépendants. Ils sont romains, autrement dit des civilisés, par opposition au monde des ténèbres que représente la barbarie des Germains en Europe, des sauvages des déserts d'Afrique et d'Éthiopie". (La Gaule. Chapitre 8).

21. M. Bouvier-Ajam, Empereurs gaulois, p 155 et suiv. Fr. Zosso & Ch. Zingg, Empereurs romains, p 99

22. Panégyrique de Constance, IV,12.

23. Panégyrique de Constance. IV, 19.

24. J-C. Crapoulet, Histoire de l'Écosse, p 14;

25. Nennius. 25. L'auteur prétend en outre qu'il portait un autre nom (ou surnom ?) : Minmanton !. C'est la seule référence sur ce détail. Il faut donc la prendre avec précaution. Il se peut qu'il y ait confusion avec un autre personnage.

Fr .Zosso & Ch. Zingg, Empereurs romains, disent que nous ne savons pratiquement rien du règne de Constantin le Jeune. Ils précisent cependant que Constantin est tombé dans une embuscade tendue par son frère Constant, près d'Aquilée, en mars ou avril 340.

On remarquera à ce propos que les lieux cités pour Constantin le Jeune, Caer Seint / Caernarvon, et Aquilée, sont aussi des lieux de la biographie de Maxime : Caernarvon, lieu d'origine de son épouse, Elen, et Aquilée, lieu de son exécution !

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