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Allemagne. Bro Alamagn |
Rhénanie Palatinat |
Trèves / Trier
Augusta Treverorum
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dernière mise à jour 27/08/2020 18:31:11 |
Définition : ville d'Allemagne de l'Ouest (Rhénanie-Palatinat), sur la Moselle.: Capitale de la cité germanique des Treveri, dont une légende du Moyen - Age prétend : Ante Roman Treveris stetit annis mille trecentis (Trèves existait 1300 ans avant Rome !). Une discussion a lieu entre Trèves et Titelberg (au Luxembourg), à propos de la capitale des Trévires avant la conquête romaine (R.Schindler, rapporté par N. Gauthier, Province ecclésiastique ... |
Histoire Conquise par J. César en 57 av. J-C, Trèves devient colonie romaine sur volonté d'Auguste, et porte désormais le nom d'Augusta Treverorum, entre 18 et 17 avant J-C. Dans le courant du IIè siècle après J-C, elle supplante Reims dans le rôle de capitale de Belgique Ière. C'est à Trèves que se trouvent le procurator provincia Belgicae, qui devient provinciarum Belgicae et duarum Germaniarum, puis le legatus Augusti pro praetore (au détriment de Reims). (N.Gauthier, Province ecclésiastique de Trèves, p 19). Entourée entre 175 et 200 d'une forte muraille de 6418m, pour une surface de 285 ha. Elle est défendue à cette époque par des détachements de la Legio XXII Primigenia Pia Fidelis, dont le quartier général se trouve à Mogontiacum / Mayence. Érigée en ville impériale par Dioclétien (284-305). Quartier général de la garde du Rhin, avec fabrique d'armes, arsenal, hôtel des monnaies (à partir de 268), etc. Siège du Diocèse des Gaules qui englobe huit provinces. Résidence de plusieurs augustes et césars, elle est aussi le séjour de personnages illustres, tels Ausone, Saint Siméon, Saint Ambroise, Thibert Ier (roi franc), etc. Assiégée par Clodius Albinus, en 197. Soumise ou ralliée à Maxime, en 383; A la fin du IVè siècle, Trèves compte 80000 habitants. Parmi les meilleures définitions de Trèves à l'époque du Bas-Empire, on trouve celles données par : - M. Testard, Saint Jérôme, p 20 : "Trèves, c'était Rome en armes sur la frontière du Rhin. Dans cette capitale d'un empire qui ne l'était plus, on pouvait encore se faire illusion : à Trèves, on pouvait croire que le peuple romain soutenait son armée et restait digne de vivre; l'âme de la vieille Rome pouvait paraître sauvée !" - K.F. Werner, Histoire de la France, Les Origines, chap. X : "Trèves possède le luxe et les installations d'une vraie capitale, surtout à partir des séjours qu'y fera Constantin : un cirque, des thermes parmi les plus importants hors de Rome, l'aqueduc de Ruwer et la grande basilique toujours debout - 69 m sue 28 - haute de 30 m et pourvue d'un chauffage souterrain. Ce nouveau centre, si près des frontières mais en même temps en pleine Gaule, est un carrefour international - le pont sur la Moselle est toujours debout - et sa cour devient un "centre d'assimilation pour les Francs et les Alamans"... L'arsenal de Trèves consiste en une scutaria (fabrique de boucliers), et une balisteria (machine de guerre à torsion). M. Feugère, l'armée romaine en Gaule, p 269 : "La fabrica de Trèves, la plus proche du front germanique, répond à une nécessité stratégique. Sa production peut avoir été volontairement limitée à des armes peu "sensibles", les boucliers d'une part, et d'autre part les balistes dont la manipulation est inséparable d'un support technique de haut niveau (maintenance, entretien, réglages divers); si, par extraordinaire, les pièces détachées étaient tombées aux mains de l'ennemi, on avait sans doute de bonnes raisons de ne pas redouter qu'on parvienne à s'en servir correctement. Très rares sont, en effet, les cas où l'armée romaine a eu à affronter une artillerie capturée et retournée contre elle". JCE : le raisonnement est peut-être valable pour des ennemis venus de l'extérieur de l'Empire. Mais Maxime, ses Bretons, et les unités ralliées à lui venaient de l'intérieur, et savaient se servir de ces armes ! La préfecture des Gaules est transférée de Trèves à Arles entre 396 et 402. Trèves connaît par la suite une existence tourmentée : pillée par les Vandales au début 407, prise et incendiée par les Francs entre 411 et 413, dévastée à nouveau deux fois entre 440 et 450, détruite par les Huns en 451, et prise à nouveau par les Francs avant 464. Empereurs de Trèves : (résidence impériale à partir de Constantin Ier, en 326) - Caius Ulpius Cornelius Laelianus, juin 267 ? / janvier 268; - Marcus-Aurelius Marius, 268 / 269, - Marcus Piauvonius Victorinus, 269 / 270, - Aurélia Victorina Pia, 270 / 272; - Tetricus Ier et Tetricus II, août 268 ? / mai 273 ? - Marcus Aurelius Valerius Maximianus, plusieurs fois attesté à Trèves de 287 à 296; - Flavius Claudius Constantinus (Constantin II), de 333 à 340; - Flavius Julius Constans (Constant), attesté à Trèves de 341 à 342; - Magnus Clemens Maximus, ??.06.384 / 28.08.388; - Flavius Victor, vers 381- / printemps-été 389 - Eugenius, 22.08.392 / 06.09.394; Si l'on extrapole les propos d'A. Grenier, citant lui-même Saint Ambroise, Epistola. XXIV, Quatre villes romaines, p 45, les grandes décisions des empereurs de Trèves étaient prises dans la salle du Consistoire, aujourd'hui intégrée dans la cathédrale. |
Évêché L'évêché de Trèves a été fondé en 310 ou 324. La siège a été gratifié ensuite de l'appellation : Sancta Treviris. La cathédrale sous les vocables de Saint Pierre et de Liebfrauen (Dame Aimée / Bonne Dame) = Notre Dame. Évêques de Trèves : Eucharius, Valerius, Maternus ?, Agricius (attesté 314); *** ?, Maximinus (Maximin, c. 330-347), Paulinus (Paulin, 347-358), Félix (386-387, puis 398-399), *** ?, Cyrillus (milieu Vè), Marus (fin Vè), Nicetius (525-526, puis 566-569), Modoaldus (...- 626 puis 643-647), Milo ( ...-723, puis 751-762); L'évêché de Trèves est érigé en archevêché par Charlemagne, au détriment de Metz. |
Archéologie : Avant la conquête romaine : - nemeton = sanctuaire druidique, en cours de fouilles. Deuxième siècle : - Amphithéâtre : construit vers l'an 100; gradins pouvant accueillir 25000 spectateurs. - Temples de Mars Victor et d'Asclépios. - Römerbrucke, pont romain : piles datées de 144. - Barbarathermen : bains; - Muraille : vers 160-180; Troisième siècle : - Porta Nigra, Porte Noire : porte monumentale située à l'extrémité nord de la ville, en direction du Rhin. Le début de la construction est daté de 180 environ; l'inauguration entre 326 et 330 (A. Grenier, Quatre villes romaines, p 29). Utilisée comme église du 11è au 18è siècles : - au Ier étage : église dédiée à la Vierge; - au 2ème étage : église dédiée à Saint Michel et Saint Siméon. Quatrième siècle : - Aula Palatina, Palais de l'empereur Constantin : début 4è siècle; château des princes Électeurs; aujourd'hui église protestante. - Basilika / Konstantin Basilika : Pfalzel / Palais : résidence d'été des empereurs romains, construit sous Constantin vers 310, puis résidence des princes Électeurs de Trèves. - Dom Liebfrauen, Cathédrale Notre-dame : noyau romain du IVè siècle, façade occidentale romane : 11è siècle; choeur oriental : 12è siècle; cloître 13è siècle; trésor : 1716. - Kaiserthermen, Bains impériaux : 4è siècle. |
Étymologie : - (in Treveris) Augusta, (cf Pomponius Mela); - Augusta Trevirorum, fin Ier siècle; - Colonia Trevirorum, Tacite; - Colonia Augusta Treverorum, 138. - Augusta Treverorum; - Treveri, Treviris, IIIè siècle; - Urbs Treverica; Treverus; (cf Grégoire de Tours); - Treveris Civitas; Treveru Civetas ... |
Sources : - envoi de ** |
Autres liens Internet traitant de Trèves / Trier :
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