Although Corstopitum figures in many accounts and maps of Roman Britain, it has long been recognised that
the name is corrupt : it is meaningless in British, and the -rst- group is an impossibility.
Ravenna's name (one word according to R&C, two as above according to Schnetz) is of great importance. It almost certainly belongs
here because the Cosmographer is following a main road and places this name at the end of a long section, the road logically leading to Corbridge just short of Hadrian's Wall; the
next section of Ravenna lists the forts of the Wall. Ravenna's form seems to assure us that we have here a
Corio- or Coria name.
As to the restoration of AI's form, the preference which R&C stated in their 1949 study, following Holder
I.1127, is surely the best. With minimal restoration we have *Coriosopitum.
AI's form would have arisen via a mistaken *Cortosopitum (compare
Cortoriacum for Corio- in ND V96, and Cortovallio of
TP for *Coriovalium = Heerlen in Holland), followed by a metathesis of
t-s to s(-)t. This is much better than Richmond's revised view, in
Roman and Native in North Britain (1958), 140, note, that the name might be
*corsopitum 'reedy portion', which can surely be dismissed.
Ravenna's form is less easy to adjust. If we line up
Sopitum
Lopocarium
we have only -op- in common. But c for t is
frequent, and it is only the conversion of s into l that seems to be unparalleled. Endings
were often abbreviated : it might be that some scribe finding in his source Coriosopitum wrongly suspected an
abbreviation and restored a first-declension genitive, -arum. Dillemann (p. 69) thinks that
Ravenna's form is really for the Coria of the Votadini, but this is no more
preferable on textual grounds and is unlikely in terms of position, for the
Cosmographer has not yet moved north of Hadrian's Wall, clearly perceived on his map source and mentioned in his text.
The question arises, however, despite traditional acceptance, of whether
AI's form is really any better than Ravenna's. On the whole AI is much more
trustworthy than Ravenna, but just occasionally the reverse is true, e.g.
.Etoceto/Lectoceto. AI's form is suspect as being the more abbreviated.
The grammatical construction of the name may be better represented by Ravenna when it gives the name as two words, and this is indicated also by the variant of
AI. To judge by
Continental analogues, *Coriosopites as an ethnic name would be tolerable, but although the Cosmographer copied such ethnic names from a map as though they were place-names, he did this only north of Hadrian's Wall. For
Corio- compounded there are a number of parallels, including British Corionototae; for
Corio standing alone there are none. It may therefore be that Coria was intended, abbreviated
Cor in the source of AI, in which case the British analogues of Coria + ethnic name in the genitive plural are relevant.
Ravenna, moreover, gives Corie, and e is sometimes a miscopying of a especially in
final position (cf. Vindolande 107,12, Victorie 108,11). There
may well have been, then, a
former hosting-place at Corbridge, converted in Roman times into the centre of a
pagus, called *Coria plus whatever ethnic name we care to devise from
-stopitum or Lopocarium. The precedent for such a pagus-centre is the
Curia (or Coria) Tectoverdorum at the vicus of Vindolanda, attached to a fort near the Wall. For the moment we leave the name close to its traditionally accepted form, but it merits both asterisk and question-mark.
DERIVATION. In this uncertainty none can be suggested. From about 875 a people of south-west Brittany around
Quimper (and so geographically distinct from the Coriosolites of Corseul) are
referred to as Cori(d)sopites. A possible root for this name is *sopi- as in the place-name
Sopianae in Pannonia Inferior (now Pécs); its meaning is unknown. The British name would then
have *-tis suffix.
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traduction française proposée par JC Even :
Bien que Corstopitum figure dans de nombreuses
références et de cartes de la G. Bretagne romaine, Il a depuis longtemp
été reconnu que le nom est une forme corrompue : il n'a pas de sens en
britonnique, et le groupe -rst- est impossible. Le nom
figurant dans le Manuscrit de Ravenne (en un mot selon R&C, en
deux mots comme ci-dessus selon Schnetz) est d'une grande importance. Il
est presque certain qu'il figure ici par le fait que le cosmographe est en
train de suivre le fil d'une grande route et qu'il place ce nom à
l'extrémité d'une longue section, la route menant logiquement à
Corbridge juste après le Mur d'Hadrien; la section suivante du Manuscrit
de Ravenne donne la liste des forts du Mur. La forme donnée par le M.R
semble nous donner l'assurance que nous sommes ici en présence d'un
nom en Corio- ou Coria.
Pour le rétablissement de la forme donnée par
l'Itinéraire d'Antonin, la préférence affichée par R&C dans leur
étude de 1949, suivant l'avis de Holder
I.1127, est certainement la meilleure.Par une restauration minimale nous
obtenons *Coriosopitum. La forme de l'It. Ant. serait
arrivée ici par le biais d'une erreur *Cortosopitum (comparer
Cortoriacum pour Corio- in ND V96, et Cortovallio of
Tab.Peut. pour *Coriovalium = Heerlen in Holland), suivie d'une
métathèse de t-s to s(-)t. Ceci est
bien meilleur que l'opinion de Richmond, dans Roman and Native in North Britain (1958), 140, note,
que le nom pourrait être *corsopitum partie 'reedy'
*, ce qui peut assurément être contredit.
La forme de Ravenne n'est pas facile à
rétablir. Si nous mettons en ligne
Sopitum
Lopocarium
nous avons seulement -op- en commun. Mais c
pour t est fréquent, et c'est seulement la conversion du s
en l qui ne semble pas présenter de parallèle. Les
terminaisons étaient souvent abrégées : il est possible qu'un scribe trouvant
dans son document-source Coriosopitum ait suspecté à tort la présence
d'une abréviation et ait restauré une première déclinaison génétive, -arum. Dillemann (p. 69)
pense que la forme de Ravenne désigne la (ville) Coria des Votadini,
mais ceci n'est guère meilleur selon les bases de textes dont nous disposons,
et de correspond malheureusement pas à la localisation indiquée, car le
cosmographe n'est pas allé au nord du Mur d'Hadrien, ce qui est clairement
visible sur les sources de ses cartes et mentionné dans son texte.
Cette question apparaît, de toute façon, malgré l'acceptation
habituelle, si la forme de l'It. Ant. n'est réellement pas meilleure que
celle de Ravenna. Dans l'ensemble It.Ant. est bien plus digne de
confiance que Ravenna, mais très occasionnellement l'inverse
peut aussi être vrai, par exemple Etoceto / Lectoceto. La forme de It.Ant. est
suspecte parce qu'elle est la plus abrégée. La construction grammaticale du nom pourrait être mieux représentée par Ravenna
qui donne le nom
en deux mots, et cela est indiqué également par la variante donnée par It.Ant.
Pour pouvoir juger à partir de noms continentaux comparables, *Coriosopites
en tant qu'ethnonyme pourrait être acceptable, mais bien que le cosmographe ait
copié un tels noms ethniques à partir d'une carte et ait pensé qu'il
s'agissait de noms de lieux, il l'a fait seulement pour des lieux situés au nord du Mur d'Hadrien. Pour des
noms composés avec Corio- il y a de nombreux parallèles, incluant le
britonnique Corionototae; pour Corio utilisé seul il n'y a pas
d'exemple. C'est pourquoi il se peut que Coria était interprété comme
étant une abbreviation Cor dans la source donnée par AI, auquel
cas les noms analogues britonniques de Coria + nom ethnique en
forme génétive plurielle sont applicables.Ravenne, qui plus est,
donne Corie, et e est parfois une erreur de transcription
d'un cas spécifique en position finale (cf. Vindolande 107,12, Victorie 108,11). Il se
pourrait très bien qu'il y ait eu, alors, un nom précédent at Corbridge,
transféré à l'époque romaine au centre d'un pagus, appelé *Coria
avec en plus, pourquoi pas, un nom ethnique que nous pouvons imaginer issu de -stopitum or Lopocarium.
Le précédent pour un tel centre de pagus est Curia (or Coria) Tectoverdorum
au vicus of Vindolanda, attaché à un fort situé près du Mur.
Pour le moment nous laissons le nom accroché à ses interprétations
traditionnelles acceptées, mais il mérite à la fois l'emploi d'asterisques et
de points d'interrogation.
DERIVATION. Cela demeure incertain car rien ne peut être
suggéré. Depuis 875 un peuple du sud-ouest de la Petite Bretagne autour de
Quimper (et ainsi géographiquement distinct des Coriosolites de Corseul) sont
référencés sous le nom de Cori(d)sopites. Une racine possible de ce
nom est *sopi- comme dans le nom de lieu Sopianae en Pannonie Inférieure
(aujourd'hui Pécs); son sens est inconnu. Le nom britonnique aurait alors pour
cela un suffixe *-tis
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