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Histoire Istor

 

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* Ogée (vers 1780) : 

"Bécherel fut autrefois une place très-forte. Nous allons donner ici le détail des événements remarquables qui s'y sont passés. D'abord ce n'était qu'un simple château appartenant à Rolland de Dinan, qui y fonda, en 1164, le prieuré de Sainte-Marie. On construisit quelque temps après, dans les environs, des maisons qui, par la suite, formèrent cette petite ville, qui depuis a toujours porté le nom de son château. Rolland donna le prieuré à quelques moines de 1'abbaye de Marmoutier, qui occupaient un ancien monastère fondé par ses ancêtres, à peu de distance de Bécherel. Aubert, évêque de Saint-Malo, était pour lors en contestation avec ces moines, au sujet de la translation que son prédécesseur, Jean de Craticul, surnommé Jean de la Grille, avait faite de son siège à l'île d'Aaron ou Saint-Malo. Pour terminer ces différents, ce prélat fut obligé de consentir et d'approuver la donation dont on vient de parler, et de donner en outre à Marmoutier les églises de Taden et de Plouasne. Ce prieuré fut sécularisé dans la suite et changé en doyenné. On voit encore dans la même ville les prieurés de Dinan et de Saint-Jacques, fondés par les seigneurs de Dinan.

En 1167 (1168), Henri II, roi d'Angleterre, assiégea et prit le château de Bécherel, qui lui fut enlevé quelque temps après par Rolland de Dinan, à qui il appartenait. L'an 1183, Henri II, roi d'Ang!eterre, envoya des troupes en Bretagne pour faire la guerre à son propre fils, Geoffroi II. Le sujet de ces hostilités était que ce prince, qui était devenu duc de Bretagne par son mariage avec Constance, héritière de ce duché, avait refusé de rendre hommage à son frère aîné, que son père venait de faire couronner roi d'Angleterre. Les Anglais, après la prise de plusieurs places, s'emparèrent aussi de Bécherel; mais Geoffroi, qui ne voulait pas leur laisser ce poste, l'assiégea la même année, la reprit et la livra aux flammes. Elle resta long-temps déserte; mais comme le château n'avait pas été entièrement détruit, on le répara et on rebâtit les maisons embrasées dans le dernier siége. — Jean Ier, dit le Roux, duc de Bretagne, avait fait construire dans la petite ville de Plouai une halle dont il devait partager les revenus avec Hervé de Léon, seigneur de Bécherel, pour la part duquel il avait avancé, pour les frais de construction, la somme de 89 livres. Ce prince, qui n'avait point été remboursé de ses fonds, donna une déclaration par laquelle il prétendait participer aux revenus de la halle de Bécherel, qui appartenait au même Hervé de Léon, seigneur de Bécherel. L'an 1363, Charles de Blois assiégeait Bécherel, qui tenait pour le comte de Montfort , lorsque ce dernier se présenta pour lui en faire lever le siége. Charles, assiégé lui-même dans son camp, se vit forcé de se rendre dans les landes de la paroisse d'Évran, pour y terminer tous ses différents avec Jean par une bataille décisive. — En 1371, Robert de Nevil, chevalier, remit au duc Jean IV la ville de Bécherel, pour la faire gouverner à son gré. — En 1373, les seigneurs de Rohan, d'Avangour, de Laval, de Clisson, de Tournemine, de Rieux, de Rochefort, de Granville et autres chevaliers, mirent le siège devant Bécherel, que défendaient Jean Apert et Jean de Cornouailles, capitaines anglais. Après un an de la plus vigoureuse résistance, les assiégés demandèrent à capituler, et rendirent la place aux seigneurs bretons le 1er novembre 1374. En 1419, Anne, comtesse de Laval et dame de Vitré, obtint de Jean V, duc de Bretagne, la permission de lever sur ses vassaux de Bécherel un octroi ou fouage, dont les deniers devaient être employés à réparer les fortifications de Bécherel, que les guerres avaient détruites. Le 11 novembre 1558, le roi Henri II donna à Charles d'Epinai le prieuré de Saint-Jacques de Bécherel, qui était pour lors en régale.

A un quart de lieue à l'ouest-nord-ouest de Bécherel, et dans son territoire, se trouve la château de Caradeuc, dont jouissait, en 1350, Jean de Caradeuc. Deux des descendants de ce seigneurs ont été connétables de Rennes. Raoul de Caradeuc, docteur en lois et décrets, fut du nombre des ambassadeurs envoyés par le duc Jean V, l'an 1386, à Charles VI, roi de France, pour soutenir et défendre ses droits auprès de ce monarque. Le Parlement a eu plusieurs conseillers de la même famille. La terre et la seigneurie de Caradeuc, moyenne et basse justice, vient d'être érigée en marquisat en faveur de Louis-René de Caradeuc, seigneur de la Chalotais, procureur-général au Parlement de Bretagne. 

Les autres maisons nobles de ce territoire sont : Bécherel, haute-justice, à Mlle la comtesse de Querhoent; le Breil-Harel, moyenne et basse-justice, à Mlle de Lescouet; la Boreschère, basse-justice, à Mme de Talhouet de Bois-Orent [de Boisorhan} ; le Champ-Tremignon, moyenne et basse-justice, à M. Depiré [de Piré]; le prieuré de Saint-Jacques, haute-justice, à M. de la Roche-Courbon ; Launai-Biheul, moyenne et basse-justice, à  Mlle de Lescouet; Launay-Bertrand , moyenne-justice , à M. de la Sigonière; Treteau, moyenne-justice, aux héritiers de M. Pinot; la Ville-Morin, basse-justice, à M. de Lanjamet".

 

* Marteville et Varin (1843) : 

BECHEREL. (en 1150, Oratorium de Becherel, quod est in parochia de Ploasno; en 1164. Ecclesia sanctae Mariae de Becherello; en 1168, Castrum Becherelli), commune formée de l'anc. par. de ce nom, aujourd'hui cure de 2è classe; chef-lieu de perception; bureau de poste; bureau d'enregistrement; brigade de gendarmerie à pied. — Limit. : N. et O. Longaulnaye; E. et S. Miniac, Longaulnaye, Saint-Pern. — Princ. vill. : les Saules, la Savinière, le Prieuré, la Féronnière, la Teinture, Ville-Malet, la Couaille; — Superf. tot. 56 hect. 32 a., dont les princip. divis. sont : ter. lab. 36; prés et pât. 4; verg. et jard. 9; sup. des prop. bât. 3; cont. non imp. 4; Const. diverses 118 L'église est de 1624. — Bécherel est situé sur l'un des points les plus élevés de la Bretagne, à 176m. au-dessus du niveau de la mer, d'après M. de Billy, ingénieur en chef des ponts et chausées. La chaîne de hautes collines sur laquelle cette ville repose est celle qui traverse la Bretagne dans toute sa longueur, et que dans le dialecte breton l'on appelle si originalement Kein ar Breiz, l'Echine de la Bretagne. — Les murs furent détruits en 1400. — Le château de Caradeuc n'est pas en Bécherel, mais en Plouasne. Ce château est illustré par la mémoire de M. de la Chalotais, l'un des noms les plus célèbres de la Bretagne. Il en est de même de la plupart des terres nobles indiquées par Ogée; aucune d'elles ne nous paraît être actuellement en Bécherel. — Selon D. Morice, (Preuves, t. II, p. 30), c'est au siége de Bécherel que fut fait usage du canon pour la première fois en Bretagne. — On sait que la bataille qui devait se livrer dans les landes d'Evran n'eut pas lieu — Il y a foire le troisième lundi de janvier, le premier lundi de carême, le lundi après la Quasimodo, le lundi après l'octave de la Fête-Dieu, le lundi après des quatre-temps de septembre, le lundi après le jour Saint-Martin. Si l'un de ces trois premiers lundis tombe le premier jour du mois, la foire est remise au mardi, à cause de celle de Rennes. Il y a marché le lundi. — Géologie : terrain granitique; schiste au nord, quartzite au sud. . — Archéol. : dom Morive, Preuves, t. I, col. 37, 104, 132, 136, 155, 609, 660, 839, 1665, 1675, 1676; t. II, col. 18, 24, 315, 316, 321,; t. III, col. 458, 559, 1630. — Alb. de Morlaix, p. 595, A. - En 1793, il y eut à Bécherel un engagemement entre les royalistes et la garde nationale. — On parle le français.

La voie romaine de Rennes à Corseul passe à la *****************

 

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