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Noms de lieux Noms de personnes

 

La Confusion entre l'Armorique et la Petite Bretagne

 

 

Page en cours d'élaboration.

Cette page se présentera comme une collecte bibliographique, afin de témoigner de ce qui a été dit et écrit à propos de la confusion entre l'Armorique et la Petite Bretagne

 

Avertissement

Cette page est en cours de construction.

Son objectif, compte-tenu des errements auxquels le lecteur a été habitué concernant ce sujet, est d'apporter une réponse rationnelle et scientifique à l'appellation du nom ARMORIQUE, en fonction des textes historiques et littéraires, ainsi que des études archéologiques, ethnonymiques et des dernières découvertes en ces différentes matières.

Ces précisions sont désormais devenues une nécessité absolue, de façon à enrayer la propagation exponentielle de l'erreur conceptuelle par le seul fait du système Internet qui véhicule plus vite les erreurs et les bêtises qu'il le fait des avancées réelles de la connaissance. 

Dans un premier temps, on pourra se référer à l'étude : GENESE DE LA BRETAGNE ARMORICAINE, JC Even. Copyright 1999, étude entièrement publiée sur Internet à l'adresse : 

http://marikavel.net/genese-titre.htm

* Jules CESAR :Guerre des Gaules

extrait de B.G, traduction et annotations de L.A Constans. Tome II. Livre VII-75, pages 265-2

* Annales royales pour l'an 786. note 6, page 31, de  EGINHARD : Vie de Charlemagne. Belles Lettres. 1981.

"Exercitum in Brittanniam cismarinam mitere constituit. Nam cum ab Anglis ac Saxonibus Brittannia insula fuisset invasa, magna pars incolarum ejus mare traiciens in ultimis Galliae finibus Venetorum et Coriosolitarum regiones occupavit".

* EGINHARD : Vie de Charlemagne. Belles Lettres. 1981.

- chap. 10 : "Charles triompha aussi des Bretons, qui habitent à l'Occident, à l'une des extrémités de la Gaule, sur les bords de l'Océan. Comme ils refusaient de lui obéir, il envoya chez eux une armée qui les contraignit à livrer des otages et à promettre de faire ce qu'on leur commanderait".

Nennius : Historia Brittonum, 8 : 

" (Britannia insula) tres magna insulas habet, quarum una verdit contra Armorica et vocateur Inis gueith; ..."

traduction anglaise par John Morris : 

" It ( = the island of Britain) has three large island. One on them lies toward Armorica, and is called the Isle of Wight;  ..."

traduction française de Christiane Vilhon : 

"Elle possède trois grandes îles : l'une tournée vers l'Armorique se nomme Inis Gueith (l'île de Wight ); ...

M.N BOUILLET : Dictionnaire universel d'histoire et de géographie. Librairie de L. Hachette et Cie. Paris. 1863

page 110 :  

ARMORIQUE : en latin Armorica ou Armoricanus tractus (des mots celtiques ar mor, la mer), nom donné aux côtes de la Gaule le long de la Manche et de l'Océan, mais plus spécialement aux côtes bretonnes, à toute la Bretagne actuelle. - Le nom d'Armorique paraît avoir aussi désigné la partie méridionale de la Gaule située entre le Rhône et l'océan Atlantique, et que les Romains nommèrent plus tard Aquitaine".

* L. QUICHERAT & A. DAVELUY : Dictionnaire Latin-Français. Librairie Hachette et Cie. Paris. 1868.

Aremorica : Plin. L'Armorique, province occidentale de la Gaule (la Basse Normandie et la Bretagne).

Jules VERNE : Géographie illustrée de la France. Côtes du Nord. 1879. Réédition  Editions du Bastion. 1990. 

page 10 :  

Histoire : "Le territoire occupé par le département des Côtes-du-Nord fut habité autrefois par les Curiosolites, les Lescobiens, les Ambiliates, et autres peuples qui résistèrent quelque temps à l'invasion romaine; mais elles finirent par succomber dans cette guerre de l'indépendance, et leur pays fut incorporé dans la troisième Lyonnaise. 

Au IVè et au Vè siècle, des Bretons vinrent s'établir sur le territoire armoricain, ayant à leur tête un certain Fragan, dont les fils et filles portèrent le titre de saints".

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page 42 : LAMBALLE (Ambiliates, Lambalium), ... a été regardée par des savants comme la capitale des Ambiliates dont parle César; mais c'est une opinion contestée".

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René KERVILER : Armorique et Bretagne. Honoré Champion, Librairie. 1892

planche III, suivant la page 220 : 

 

planche IV, suivant la page 226 : 

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* A. CHABOSEAU : Histoire de la Bretagne avant le XIIIè siècle. Editions de la Bonne Idée, Paris. 1926

 

Albert GRENIER : Manuel d'archéologie gallo-romaine. 1. Généralités; travaux militaires. Editions Picard. Paris.  1931. Picard Editeur. Réimpression. 1985.

p. 134 : 

" La conquête romaine consommait la déchéance de la Celtique. Sous le nom de Lyonnaise, elle se trouva désormais réduite à une étroite bande de terrain, de la Saône à l'Océan et à la Manche.
Nous y trouvons, en partant de Lyon, les Ségusiaves (Lyonnais), les Éduens (Autun), les Serions (Sens) et leurs alliés ou clients, Meldi (Meaux) et Parisii (Paris), les Carnutes (Chartres), les Turones (Tours), les Andes ou Andecaves (Angers), les Cénomans (Le Mans), les Diablintes (Jublains) et les Éburovices (Evreux).

Tous ces peuples habitent l'intérieur des terres et doivent être distingués des peuples de la mer, les Armoricains, dont l'ancienne confédération, dissoute par la conquête, se trouve englobée dans la Lyonnaise. De l'intérieur de la péninsule armoricaine, chaque cité étend son territoire vers la mer sur laquelle chacune a, pour ainsi dire, sa façade. Nous trouvons ainsi, sur la côte sud, les Namnètes (Nantes), et les Vénètes (Vannes); sur la côte nord, les Ossismi (Finistère), les Curiosolites (Corseul, C6tes-du-Nord), les Redones (Rennes), les Abrincatui (Avranches), les Unelli (Cotentin), les Viducasses (Vieux), les Baiocasses (Bayeux), les Lexovii (Lisieux). Malgré la disparition de la marine gauloise, l'époque romaine semble avoir été florissante chez eux tous. Laissant de côté son particularisme, l'Armorique participa largement à la civilisation générale de la Gaule romaine".

Henri HUBERT : Les Celtes, depuis l'époque de La Tène et la civilisation celtique. La Renaissance du Livre, 1932; réédition Editions Albin Michel, 1974.

p. 105 : 

"Au temps de César (483), les Belges étaient cantonnés entre la Seine et le Rhin. On a plusieurs listes des peuples qui constituaient cette nation, mais elles concordent dans leurs grandes lignes (484). C'étaient les Trévires, les Médiomatriques et les Lecques à l'Est ; à l'Ouest, les Rèmes et les Suessions avec les Catuvellauni Meldi, Parisii, Silvanectes ; à l'Ouest encore et au Nord, les Véliocasses, les Bellovaques, les Caletes, les Ambiens, les Atrébates, les Morins, puis les Aduatuques, les Éburons, les Nerviens et les Ménapiens. Strabon a compté parmi eux les Aremorici et, bien qu'il soit le seul de cet avis, celui-ci n'est pas négligeable. Ils formaient une masse comparable à celles que les Brittons de Gaule ont constituée". 

p. 109 : 

"Il ne faut pas oublier également qu'au temps de Pythéas, les Aremorici, qui sont peut-être des Belges, étaient déjà fixés dans l'Ouest de la Gaule (510).

page 137

p. 139 : 

"S'il est exact, comme dit Strabon (*26), que les Armoricains sont des Belges, la dispersion de ceux-ci serait encore plus ancienne. Pythéas (627), qui a connu les Osismi, les appelait 'Ostimnes. Il est tentant de rapprocher cette forme du nom d'Oestrymnii employé dans Avienus (628) pour désigner les promontoires occidentaux de l'Europe et les îles qui les flanquent (vie siècle).

On peut invoquer trois raisons à l'appui de cette opinion, à vrai dire d'assez faible valeur. La première repose sur les relations qui apparaissent dans l'histoire de la campagne d'Armorique, entre Armoricains, Ménapiens et Morins (629). Ils entretiennent de semblables rapports avec les habitants des vallées de l'Orne et de la Touques qui ne sont point donnés comme Belges. La seconde raison repose sur les découvertes archéologiques faites dans un pays belge, les vallées du Rhin et de la Moselle : colonnes au géant et cavalier, tambours et bases de colonnes ornées de la représentation des dieux des jours et des saisons (630). Or, des monuments semblables se retrouvent en Bretagne (631). La troisième est fournie par un texte d'Ausone, dans lequel le Belge Viridomar, vaincu et tué par Marcellus, est qualifié d'Armoricus (632).

Les Armoricains forment un groupe compact très distinct du reste des peuples de la Gaule celtique. La civilisation hallstattienne en Armorique offre un faciès assez spécial (633). Un fait est certain : l'Armorique a contribua, dès la fin de l'époque de Hallstatt, au peuplement de l'île de Bretagne (634) Si les Belges bordaient les rivages de la Manche au second âge du Fer, le peuplement breton de l'île n'a pu se faire qu'en partant de la côte méridionale de la Manche, au-delà de l'embouchure de la Seine."

Francis GOURVIL : Langue et littérature bretonnes. Collection Que sais-je ? N° 527. Presses Universitaires de France. 1960.. 

pages 39 et 42 : 

"On sait qu'à l'époque de la conquête romaine, devenue gauloise depuis quatre à cinq siècles, l'Armorique bretonne était divisée en un certain nombre de "cités" : celles des Namnètes, des Redones, des Coriosolites, des Veneti et des Osismii, dont les noms, sauf le dernier, remplacèrent plus tard ceux dans anciens chefs-lieux (respectivement : Condevincum, Condate, Fanum Martis, Darioritum et Vorganium), et survivent ainsi dans ceux de Nantes, Rennes, Corseul, Vannes".

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Joseph CHARDRONNET : Histoire de Bretagne. Nouvelles Editions Latines. 1965

page 18 : 

Pour l'Armorique, les Commentaires de César se réduisent à sa lutte contre les Vénètes. Cinq peuples celtes se partageaient alors la péninsule : les Osismi à l'extrême-ouest, les Curiosolites au Nord, les Rhedones, avec Rennes comme capitale, les Namnètes dans le pays de Nantes, les Vénètes de la Vilaine à la pointe du Raz. La confédération maritime des Vénètes constituait le groupement de loin le plus puissant".

Per HONORE : Histoire de la Bretagne et des pays celtiques. Classes 67 et 5è; des origines à 1341. Skol Vreiz. 1970.

page 16 :

Organisation politique.

Dans cette Europe Celtique n'existait ni empire, ni chef suprême, ni administration centralisée. Les populations qui constituaient la Celtie n'avaient entre elles d'autres liens que ceux qui résultent d'une langue, d'une religion, d'une civilisation communes.

Tout comme la Grèce, la Celtie était formée par la juxtaposition de cités qui constituaient autant de petits états indépendants. Chacune de ces cités avait pour chef un roi (rix) dont l'autorité était médiocre et qui était élu par l'assemblée des hommes libres.

L'Armorique (Aremorica : le pays devant la mer) était ainsi occupée par cinq cités gauloises :

- les REDONES (mot latin non francisé) fixés autour de leur capitale Condate Redonum (Rennes);

- les NAMNETES, au Nord de l'estuaire de la Loire et dont la capitale était Condevicnum (Nantes);

- les VENETES, peuple puissant installé entre Ellé, Oust et Vilaine, et dont la capitale était Darioritum (Vannes);

- les OSISMES dont la partie occidentale de la péninsule, avaient pour centre Vorganium ou Vorgium (Carhaix);

- les CORIOSOLITES, enfin qui, enserrés entre les Osismes, les Vénètes et les Redones, commandaient le littoral entre les villes actuelles de Saint-Brieuc et Saint-Malo, avaient pour chef-lieu Fanum Martis (Corseul).

carte page 17

 

Alain CROIX et Jean GUIFFAN : Histoire des Bretons. Dossiers de l'Histoire. Fernand Nathan. 1977.

page 22 : L'ARMORIQUE CELTIQUE : 

"Le fer ne pénètre en effet en Amorique qu'avec l'arrivée des Celtes, dont les premières infiltrations le long de la  Loire ne sont pas antérieures au VIè siècle avant J.-C. Encore ne s'agit-il là que de petits groupes, vite noyés dans la masse des populations autochtones. Il faut attendre les années 350-320 av. J.-C. pour assister à l'installation définitive des tribus celtiques?. Mais les modalités de cette installation restent obscures. Et peut-être les nouveaux venus se sont-ils par endroits heurtés à de vives résistances, en particulier au sud, dans la région de la Basse-Loire, où leur arrivée pourrait correspondre à la disparition de Corbilo

Ils n'ont, en tous cas, jamais été suffisament nombreux pour supplanter, ni même entamer profondément le peuplement antérieur. Il paraît significatif, à cet égard, que parmi les noms des cinq cités gauloises de l'époque de la conquête romaine, seuls puissent être considérés comme d'origine celtique ceux des cités bordières, Redones et Curiosolites à l'est, Namnètes (du radical nant = vallée) au sud. Par contre, les Osismes , istallés dans le Finistère actuel, comme les Vénètes, qui occupaient entre Ellé et Vilaine, la côte la plus anciennement peuplée de la Péninsule, paraissent constitués pour l'essentiel de populations préceltiques".

légende : "Les peuples de l'Armorique et la conquête romaine"

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Petit LAROUSSE illustré. 1979

page 1143 : ARMORIQUE, partie de la Gaule formant aujourd'hui la Bretagne.

* Louis PAPE : Les derniers temps de l'indépendance. Dans : Protohistoire de la Bretagne. Ouest-France université. 1979

 

A.M Rouanet-Liesenfelt : , La Civilisation des Riedones, 1980

page 57 : "La civitas des Riedones, à en juger par la carte, était réellement petite (4800 km2). De toutes les civitates armoricaines, c'était la moins étendue : les Osisme couvraient 9200 km2, les Vénètes 6700, les Coriosolites 6100, les Namnètes 5300".

Patrick GALLIOU : l'Armorique romaine. Les Bibliophiles de Bretagne. 1984.

pages 18 : 

Il est certain que l'Armorique ne semble pas posséder de grands oppida semblables à ceux de Gergovie, d'Alésia, du Mont Beuvray ou de Manching, sites véritablement urbains où se concentrent fonctions politiques, activités artisanales et religieuses. La fouille de l'ensemble fortifié du Camp d'Artus, dans la forêt d'Huelgoat (Finistère) n'a ainsi révélé qu'une occupation sporadique des lieux, pourtant protégés par un murus gallicus, type de fortification très dispendieux que l'on ne rencontre d'ordinaire que sur les sites importants (Bourges, Mont Beuvray, Murcens, etc.). On doit cependant signaler que le promontoire d'Alet, dominant l'estuaire de la Rance, paraît avoir connu une occupation dense dès 80 avant notre ère et joué un rôle important dans le commerce maritime entre le sud de la Gaule, l'Armorique et la Bretagne insulaire. Diverses trouvailles permettent également de penser que c'est bien là que fonctionnait l'atelier monétaire des Coriosolites indépendants. Il est bien possible, d'ailleurs, que de futures recherches à Rennes, Nantes ou Le Coz-Yaudet en Ploulec'h (Côtes-du-Nord), permettent de mettre en évidence des structures urbaines ou pré-urbaines du premier siècle avant notre ère, et l'on ajoutera que les nombreuses trouvailles de La Tène Récente et Finale faites à Quimper (Finistère) semblent bien indiquer qu'un important vicus portuaire y précéda l'agglomération romaine.

On trouvera sans aucun doute une preuve supplémentaire de la mutation de la société armoricaine dans l'existence de monnayages indépendants, remarquablement étudiés par J.-B. Colbert de Beaulieu. C'est aux travaux de ce numismate et de ses élèves que nous devons, en effet, de distinguer les diverses espèces émises par les ateliers armoricains à partir de la fin du second siècle avant notre ère. On sait ainsi que les premiers à frapper monnaie furent les Vénètes, bientôt suivis par les Riedones, les Namnètes et les Osismes, et que les statères en or émis par leurs ateliers n'avaient qu'une diffusion restreinte aux classes les plus riches. Il s'agissait bien, dans ce cas, d'affirmer l'existence d'une organisation politique structurée, d'un état centralisé, et non de se pourvoir en moyens d'échanges. Les Coriosolites, pour leur part, ne frappèrent pas de monnaie d'or et attendirent les années 90-80 av. pour produire des statères d'argent, bien connus aujourd'hui par de nombreuses et abondantes trouvailles (Gruel, 1981). La plupart des peuples armoricains suivirent leur exemple, probablement contraints à cette modification, comme le souligne L. Pape (1979/A, 371), par une demande monétaire sans cesse accrue.

Nous pensons donc pouvoir affirmer, au vu de cet ensemble de données, que l'Armorique du premier siècle avant notre ère, irriguée par d'importants courants commerciaux, avait subi de profondes mutations économiques, sociologiques et politiques. On peut, en effet, constater que deux peuples maritimes au moins, les Vénètes et les Lexoviens, étaient, dès avant la Conquête, gouvernés par un Sénat, par une oligarchie dont nous connaissons d'autres exemples en Gaule centrale et orientale, cette forme de gouvernement résultant, sans aucun doute, d'un bouleversement des rapports de force — ou de production — à l'intérieur de la société armoricaine, d'un recul d'une « aristocratie » archaïsante au profit d'une « bourgeoisie » de négociants et d'industriels. Comme dans d'autres cités de la Gaule, l'oligar- ...

carte page 19

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page 60 :

Les chefs-lieux des cités :

On sait que les administrateurs romains se soucièrent, dès que la paix fut solidement établie en Gaule, de fonder dans toutes les cités un centre focal, servant de «vitrine de la romanité» en pays conquis et de pôle d'attraction pour l'aristocratie indigène, et c'est ainsi, nous rapporte Strabon, que :

« les Allobroges... pratiquent aujourd'hui l'agriculture, dans les vallons des Alpes comme en plaine,, et vivent dans les villages, à l'exception des plus nobles d'entre eux, qui résident à Vienne. De simple village qu'elle était autrefois, bien qu'elle portât déjà le titre de capitale de ce peuple, ils ont fait de Vienne une ville » (IV, 1, 11). 

Comme les autres civitates de la Gaule, les cités armoricaines furent dotées de chefs-lieux — Condate (Rennes) pour les Riedones, Fanum Martis (?) (Corseul) pour les Coriosolites, Vorgium (Carhaix) pour les Osismes, Darioritum (Vannes) pour les Vénètes, Condevicnum (Nantes) pour les Namnètes — qui servirent de siège aux institutions politiques municipales et de véritable capitale administrative, religieuse et économique à l'ensemble du territoire.

page 61 : 

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Loïc LANGOUËT : Les Coriosolites. Un peuple armoricain. Centre régional Archéologique d'Alet.  1988.  

p. 5 : 

Chapitre I 

LA CIVITAS CORIOSOLITUM


"Parler de la Bretagne dans l'Antiquité pose un petit problème de terminologie. En effet cette désignation, liée à une structure médiévale, ne convient pas pour l'époque gallo-romaine. Par ailleurs l'Armorique désigne en toute rigueur toute une zone bordant l'Atlantique et la Manche (Cf le Tractus Armoricani et la Notitia Dignitatum qui s'étendait au IVème siècle ap. J.-C. de la Gironde à la Seine). Toutefois , dans le présent ouvrage, nous utiliserons le terme Armorique pour la Bretagne continentale qui correspond historiquement à cinq départements, mais administrativement à quatre de ces départements".

* Jacques BRIARD ! La protohistoire de Bretagne et d'Armorique. Les universels Gisserot. 1991.

- page 104 : "Les principales cités connues en Armorique à la veille de la conquête romaine furent celles des Osismes (Finistère), des Coriosolites (Côtes du Nord et région d'Alet), des Riedones (Ille-et-Vilaine de Redon à Rennes), des Vénètes (Morbihan) et des Namnètes de la région de Nantes".

 

Carte d'après A.S Esmonde Cleary

reprise dans : "Les transformations du Bas-Empire" par Raymond Brulet, dans L'Armée romaine en Gaule, Éditions Errance, 1996, p 237.
Raymond Brulet (op. cit.) : p 235.

L'organisation militaire des Gaules.

Les réformes successives des empereurs Dioclétien et Constantin contribuent à forger une organisation militaire originale pour les Gaules ; celle-ci, peu avant le milieu du IVe siècle, est achevée.

L'organisation militaire vise tout d'abord à la défense des frontières par la création d'entités territoriales spécifiques, les duchés, placés sous les ordres d'un chef territorial. La défense du Rhin, depuis le lac de Constance jusqu'à l'embouchure du fleuve, est confiée à trois commandants ou Duces, qui ont leur siège à Besançon, Mayence et Cologne et ont la main mise sur les troupes du cordon frontalier, les Ripenses puis les Limitanei. La défense maritime est confiée à un quatrième Duc qui se trouve responsable de la façade atlantique, entre les territoires inondés du nord de la Belgique II jusqu'à Blaye sur la Gironde, et dont les troupes sont localisées en Belgique II, en Lyonnaise II et dans la province d'Aquitaine non encore subdivisée.

En second lieu, l'organisation militaire prévoit la mise sur pied d'une année de mouvement, dépendant directement du haut commandement. Ces corps d'armée, au départ peu nombreux, résident tout d'abord au même endroit que le prince. Puis, vu le développement que vont prendre les Comitatenses et le fait qu'ils participeront de plus en plus à des actions de combat et de défense des frontières, ils seront dispersés un peu partout dans des camps spécifiques ou dans des centres urbains, mais à des endroits assez proches de la frontière.

Enfin, on trouve encore des corps de troupes atypiques et des milices étrangères dans l'ensemble du territoire gaulois. Ils dépendent du Haut commandement. Ce sont des garnisons placées en des points assez éloignés de la zone frontalière, comme à Marseille, à Bayonne et ce commandement concerne également les flottilles fluviales de la Gaule. En matière de milices étrangères, on connaît bien les unités de Lètes et de Sarmates dont les Préfets résident un peu partout dans le pays.

Au début du Ve siècle, l'organisation militaire des Gaules a considérablement évolué et on peut apprécier ces changements surtout grâce à la Notitia Dignitatum. En ce qui concerne les corps d'armée de frontière, les Limitanei, ils ont perdu de leur importance et certains camps légionnaires ne sont même plus occupés dès la seconde moitié du IVe siècle. Le pouvoir des Ducs territoriaux est d'ailleurs également restreint, comme en témoignent la disparition de certains commandements ou la modification des fonctions, telles celle du Dux de Mayence. Sur la zone littorale, au contraire, on dédouble les responsabilités puisqu'on connaît maintenant un Dux de la Belgique II et un Dux du Tractus Armoricain, pour la Lyonnaise et l'Aquitaine.

Le pouvoir militaire est aux mains du Magister militum per Gallias et l'armée des Comitatenses continue de se développer. Elle finira par assurer la défense des frontières elles-mêmes, tandis que les milices fédérées ne cessent également de croître.

*****

* Alain CROIX et Jean GUIFFAN : Histoire des Bretons. 1997.

- p. 7 : "La Bretagne fait entièrement partie du Massif armoricain, ce qui lui confère une grande unité naturelle".i

- p. 11 : "L'Armorique, c'est-à-dire pays "devant le mer", englobait non seulement la Bretagne actuelle, mais aussi de nombreux territoires de la Basse Seine (pays de Caux) à la Gironde.

Le nom de Bretagne - Britannia - appliqué à la partie péninsulaire de l'Armorique apparaît pour la première fois dans la seconde moitié du VIè siècle, chez Marius d'Avenche (+595) Grégoire de Tours (+595) et Fortunat (+600). Il désigne la région occupée par les Bretons, et elle seule. 

On dit alors parfois "Petite Bretagne", ou "Bretagne mineure" par opposition à la Bretagne insulaire que l'on appellera par la suite "Grande-Bretagne".

Quant à l'origine du mot, il semble qu'il faille l'attribuer aux occupants de l'île antérieurs aux Celtes, des populations ligures nommées Pretani par les Gaulois et qui, refoulés par les "Bretons", sont les ancêtres des Pictes".

* Louis ELEGOET : Bretagne; une histoire. CCRDP de Bretagne. 1998.

 

 

Schéma extrait de : Genèse de la Bretagne armoricaine

L'Armorique et les Bouches du Rhin.

JC Even. 1993-1999

Collectif, sous la coordination de Jean-Jacques MONNIER et Jean-Christophe CASSARD : Toute l'histoire de Bretagne; Des origines à la fin du XXè siècle. Skol Vreizh. 2003

 

Sources :

* Jules CESAR : Guerre des Gaules. Traduction L.A Constans. Belles Lettres. 1926. Édition 1981.

* Annales royales pour l'an 786. note 6, page 31, de  EGINHARD : Vie de Charlemagne. Belles Lettres. 1981.

* EGINHARD : Vie de Charlemagne. Belles Lettres. 1981.

* M.-N. BOUILLET : Dictionnaire Universel d'Histoire et de Géographie. Librairie Hachette et Cie. Paris. 1863.

* L. QUICHERAT & A. DAVELUY : Dictionnaire Latin-Français. Librairie Hachette et Cie. Paris. 1868.

* Dictionnaire Larousse : Petit Larousse illustré. 1979.

* Raymond BRULET : Les transformations du Bas-Empire. Article publié dans L'armée romaine en Gaule. Éditions Errance. 1996.

* Alain CROIX et Jean GUIFFAN : Histoire des Bretons. Dossiers de l'Histoire. Fernand Nathan. 1997.

* Jean-Claude EVEN : Genèse de la Bretagne armoricaine. Analyse de l'expédition de MAXIME Magnus Clemens Maximus au printemps 383. Auto-édition. 1993-1999

 

hast buan, ma mignonig vas vite, mon petit ami

go fast, my little friend

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