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Kermaria an Iskuit

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Vues extérieures Gwelled a-ziavez
Le porche et les Apôtres Ar porched hag an Ebestel
Intérieur

Architecture; mobilier; statuaire; fresque

Diabarzh

arkitektouriez; Arrebeuri; Delwennoù; Freskenn

 

Eizhgwerzennoù Koroll an Ankou

Les huitrains de la Danse Macabre

The stanzas of the Dance of the Dead

Historique de la chapelle. Istor ar chapel

Marteville et Varin (1843) : 

"La chapelle de Kermaria, située sur un terrain nu et aride, est le lieu de réunion pour les foires; il est de tradition dans le pays que, du petit balcon en saillie que l'on voit  à sa façade, le sénéchal de la juridiction faisait connaître au peuple les jugements rendus par celle-ci".

Anonyme (1860) : 

"Cet édifice, des XIIIè et XIVè siècles, en majeure partie, dont le porche et surtout les peintures murales représentent principalement un procession vulgairement connue sous le nom de danse macabre, dans laquelle la Mort joue le principal rôle, fixent l'attention de tous les antiquaires. Peinte au XVè siècle, cette dans macabre est actuellement unique en France; on y compte environ 40 personnages. Le gouvernement, appréciant son importance, a pris, d'accord avec l'administration préfectorale, et sous la direction de M. Geslin de Bourgogne, toutes les mesures nécessaires pour assurer sa conservation".

Adolphe Johanne (1878) : 

"... chapelle Kermaria-an-Isquit, du XIIIè et du XIVè s.; peinture murales du XVè s., découvertes sous le badigeon; danse macabre : on y compte 40 personnages de tous les rangs, du pape et du roi aux plus humbles artisans alternant avec des squelettes qui les entraînent; inscription en vers naïfs au-dessous des peintures; grandes figures représentant David et les prophètes".

Discussion étymologique; breutaenn war talvoudegezh an anv.

Jean Cocaign et Maurice Mesnard (2002) : 

" C'est sur le mot "iskuit" que peinent les traducteurs, ce mot n'étant plus guère usité, au moins dans notre Trécor.

Dans sa remarquable étude sur la chapelle, Lucien Bégule écrit "Nisquit" et ajoute : "Nisquit est une contraction de "an isquit" et signifie "qui rend la santé". 

La charte de Beauport donne une autre version : "lisquit" est une corruption de "leskuit" et signifie "lieu franc", indiquant que "Kermaria est ses dépendances bénéficiaient de l'exemption de la taille et de toute autre contribution". 

D'autres, dont l'interprétation semble plus pieuse qu'exacte, traduisent "iskuit" par "sain de corps et d'esprit". Cet adjectif s'appliquerait à une personne "sans aucune bavure ni physique ni morale" et désignerait "la Créature idéalement parfaite" qu'est la Vierge Marie. 

Nous avons fait appel à M. l'abbé Louis Le Floc'h, recteur de Louannec, dont la compétence en linguistique fait autorité. 

D'après lui, le mot "iskuit", qui s'écrit avec un K, est un adjectif breton composé de deux mots "is ou es et kuit". Il signifie "sorti de quelque chose ou de quelque part, réchappé ou rescapé". 

"Itron-Varia-an-Iskuit" se traduirait alors par "Madame Marie qui tire d'affaire ... qui sort d'une situation difficile ou d'un cas désespéré ... Madame Marie qui sauvegarde". 

Ce sens correspond à l'hypothèse que nous avons suggérée sur l'origine de la chapelle. Il s'adapterait au vocable liturgique "Notre-Dame-des-Sept-Douleurs" sous lequel est honorée la Mère de Dieu à Kermaria. Et il ne contredirait nullement - tout en allant beaucoup plus loin - le sens généralement admis de "Notre-Dame qui rend la santé ou notre-Dame de la guérison".

Alain Dag'Naud (2002) : 

"Elle est consacrée à "Madame Marie qui tire d'affaire" (telle serait la traduction de "Itron-Varia-an-Iskuit".

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