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pajenn XVI

 

(< p. xv)

ÉVÊCHÉ

DE

SAINT-BRIEUC ET TRÉGUIER

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SAINT-BRIEUC, le 7 Mars 1931

     Mon cher Ami,

    Vous m'avez entendu cent fois gémir de ne pas connaître la langue bretonne. J'en gémis plus que jamais en face d'AN TORNAOD.

    Vous avez bien eu la charité de me donner du livre une analyse assez détaillée, mais si déjà, comme vous le notez, une traduction complète est incapable de reproduire toute la saveur d'un ouvrage, parce «qu'une traduction» est toujours plus ou moins «une trahison», à combien plus forte raison un résumé défigure-t-il ce qu'il résume !

    Malgré tout, ce que ce résumé me fait entrevoir de votre œuvre, me laisse assez deviner tout ce que vous y avez dépensé de fantaisie et de verve en même temps que de connaissances variées. Et je félicite les lecteurs de AN TORNAOD de pouvoir savourer des pages de cette qualité. Je les félicite d'autant plus que vous avez su «mêler l'utile à l'agréable» suivant le conseil du poète latin, et, chemin faisant, semer votre récit de considérations d'ordre moral et religieux qui ne seront point pour eux sans profit. Que parfois vous stigmatisiez avec vigueur des faits qui constituent une page bien douloureuse dans les annales de notre histoire nationale, ceux-là ne s'en étonneront point qui ont conservé le sens du juste et de l'injuste, et qui savent que la langue bretonne dit fortement les choses.

    Vous avouerai-je cependant que je ne suis pas sans inquiétude sur la manière dont les héros d'une certaine partie de l'ouvrage prendront le portrait que vous avez tracé d'eux. Non moins que vous-mêmes, ils ont de la ...

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Academia Celtica