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France Bro C'hall |
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Normandie Bro Normandi |
Vieux (Aregenua ?) |
pajenn bet digoret an 30.04.2004 | page ouverte le 30.04.2004 |
* forum du site Marikavel : Academia Celtica |
dernière mise à jour
24/01/2018 11:52:15 |
Définition : (14930) commune de la Normandie historique, aujourd'hui dans la région économique dite de "Basse-Normandie", département du Calvados, arrondissement de Caen, canton d'Evrecy, sur l'Orne, à 11 km au sud-ouest de Caen. Superficie : 550 h. Population : 456 hab. en 1880; 398 hab. en 1970; 585 hab. en 1999; |
Histoire : * Adolphe Joanne : Département du Calvados. (1880) : - "A l'époque de la conquête de la Gaule par les Romains, trois peuplades principales étaient établies entre la Rille, affluent de la Seine, et la Vire, à l'extrémité occidentale du département actuel du Calvados. La première de ces peuplades, les Lexoviens, occupait le territoire qui s'étend entre la Rille et la Dives; Lisieux (civitas Lexoviorum ou Noviomagus) était sa capitale. La deuxième, les Viducasses, habitait les plaines de Caen et avait Vieux (Ara Genua) pour capitale. La troisième enfin, les Bajocasses, occupait le Bessin et avait pour capitale Bayeux (civitas Bajocassium). Caen n'avait à cette époque aucune importance, mais il n'en était pas de même de Bayeux, dont les romains avaient fait une ville considérable". - Personnage célèbre, au IIIème siècle : "Titus Semnius Solemnis, homme politique, à qui l'assemblée générale des Gaules vota une statue dans sa ville natale, à vieux, en l'an 238". * Marcel Bordet (1971) : page 39, note 2 : "Les Viducasses devinrent "cité libre" entre le temps de Pline l'Ancien et 238" |
Archéologie. Patrimoine
* Adolphe Joanne (1880) : "Église importante des XIIIè et XIVè siècles". |
Étymologie : * Ptolémée, II,8,2 et 8,5 : Aregenua * Table de Peutinger : Aregenua. * Adolphe Joanne (1880) écrit le nom sous la forme Ara Genua. On en ignore la raison, mais on peut imaginer qu'il y aurait été tenté d'y voir la racine latine *ara, qui désigne un autel sacré, à l'instar d'Ara Ubiorum (= Bonn), Colonia Claudia Ara Agrippinensis (Cologne). Auquel cas ce nom serait postérieur à la conquête romaine. * Albert Dauzat et Charles Rostaing (1963-1978) : "Arigenus, IIè siècle; Veiocae, 1180) : ancienne capitale de la cité gauloise des Viducasses, dont elle prit le nom au IVè siècle". * Pascal Vipard (2002) : "La cité d'Aregenua ...", note de renvoi n° 593 : "A. Holder (Altceltischer Sprachschatz, Leipzig, I, 1896, p 188 et 190) proposait de développer les deux composantes are et genua en "ante ostium", c'est à dire "devant l'embouchure", hypothèse théoriquement exacte, mais qui ne prend pas en considération l'existence d'un hydronyme local formé sur le même radical genua. La véritable étymologie du nom semble avoir été soupçonnée d-s 1844 par A. du Méril (1842-1844, p 302), et plus rigoureusement exprimée par R.N Sauvage (1909a, p 301-303) : on se trouve vraisemblablement en présence d'une formation hydronymique d'un type très courant, formée du préfixe are (sur, au dessus de, devant) et d'un nom -Genua- qui paraît être celui de la petite rivière de la Guigne ou Guine, connus sous le nom de Juina au Moyen Age, qui se jette dans l'Orne 2,5 km plus à l'est". |
Discussion de repérage et d'identification :
* Albert Grenier (1934) : texte et document en préparation.
On notera d'après la carte ci-dessus que le toponyme Aregenuae se trouve relativement éloigné du littoral. On notera aussi que l'auteur avait placé Reginca à l'embouchure de la Rance (ce qui a été repris et confirmé depuis par Loïc Langouet), mais que, pour ce faire, il a aussi placé Fanum Martis à l'est de la Rance, peut-être Feins, alors que Fanum Martis est aujourd'hui unanimement reconnu à Corseul, à l'ouest de cette même rivière. * Loïc Langouet, 1998 : "La Géographie de Ptolémée. Il n'est pas évident, à première vue, que ce document, rédigé par Claude Ptolémée au IIè siècle ap. J-C, puisse concerner la civitas des coriosolites (Guennou, 1981, p. 6 et 7). Plusieurs sites armoricains sont caractérisés par des valeurs de latitude et de longitude. Les latitudes, mesurées généralement par l'ombre portée au sol d'un bâton de longueur connue, placé verticalement, lorsque le soleil était au plus haut sur l'horizon, peuvent être relativement fiables; par contre les mesures de longitudes qui nécessitent la mesure précise du temps sont moins fiables, ce qui se manifeste par une déformation de la carte de Ptolémée. Après le cap Gobaeum, identifié généralement à la pointe du Raz, Ptolémée cite :
"Si on identifie Portus Saliocanus avec Porz Liogan (Le Conquet), Portsall ou avec un site portuaire proche, et Olina avec l'Orne, par de simples règles de trois, on localise Aregenua dans le fond du golfe normanno-breton. On pourrait songer à deux possibilités : la rivière Arguenon, dont le nom ressemble beaucoup à Aregenua ou à la station-rivière Reginca qui présente aussi une certaine ressemblance de dénomination. Le problème le plus important réside dans l'attribution de la station Aregenua aux Biducasses et non aux Coriosolites, mais une erreur a pu se glisser à ce stade. Il est difficile d'aller plus loin dans l'identification". * Jean-Claude Even (Kavell ar Vro, 1987, et Genèse de la Bretagne armoricaine, 1999) : Le nom d'Aregenua se trouve aussi derrière le toponyme Terterien / Tertre A Rien, en Hillion, au fond et dans l'axe de la baie de Saint-Brieuc. Voir à ce sujet le lien sur la page Internet consacrée à Hillion : Hillion / Hilion. Encyclopédie Marikavel des noms de lieux On peut donc alors penser à une confusion de toponymes entre les écrits et les cartographies antiques, Vieux pouvant être Aregenua < en bordure de la rivière Genua, a retenu l'attention en sa qualité de chef-lieu de cité, tandis qu'Hillion, répondant mieux aux coordonnées géographiques de Ptolémée, étant Aregenua < en face de la baie / embouchure. |
Sources : * L. Quicherat et A. Daveluy : Dictionnaire latin-français. Hachette. Paris. 1868. * Adolphe Joanne : Département du Calvados. Hachette. Paris. 1880. * Albert Grenier : Manuel d'archéologie gallo-romaine. L'archéologie du sol. Navigation - Occupation du sol. Éditions Picard. Paris. 1934. Réédition 1985. * Albert Dauzat et Charles Rostaing : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Guénégaud. Paris. 1963 - 1970. * Marcel Bordet : La Gaule romaine. Bordas. Paris. 1971. * Dictionnaire Meyrat : Dictionnaire national des communes de France. 1970. * Loïc Langouet : Les Coriosolites. Un peuple armoricain. Centre Régional d'Archéologie d'Alet. Saint-Malo. 1988. * Pascal Vipard : La maison du "Bas de Vieux". 1998. * Pascal Vipard : La cité d'Aregenua (Vieux, Calvados). Chef-lieu des Viducasses. État des connaissances. 2002. |
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