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Notes de l'Avant-Propos :

 

01 : La plus connue est la famille des Rohan, qui se réfère à Conan Mériadec, qualifié de premier roi de Bretagne, pour revendiquer le titre de princes de Rohan. On peut aussi noter la famille des seigneurs fondateurs de Quintin, dont Toussaint de Saint Luc prétend qu'ils seraient les descendants de Gerenthon, présenté comme un compagnon de Maxime.

02 : Le nom Bretagne, dans l'Antiquité, désigne uniquement ce que l'on appelle aujourd'hui la Grande Bretagne. Ceci est conforme à tous les écrits grecs, latins, bretons anciens, et anglo-saxons. Les Britanniques en ont conservé l'usage, puisqu'ils utilisent concuremment l'appellation Britain à celle de Great Britain. (Britain is Great !).

La Bretagne d'Armorique est une création de l'époque de la fin de l'Empire romain, à partir d'éléments provenant de la (G)Bretagne. C'est précisément la base de notre étude. Les Britanniques la nomment Brittany, qui dérive d'un vieux français Bretannie, lui même issu d'un latin Britannia (pays habité par les Bretons). 

Afin de ne pas créer de confusion, la première sera donc désignée par Ile de Bretagne, ou Bretagne insulaire, ou encore (G)Bretagne, et la seconde par Bretagne armoricaine, Bretagne continentale, ou (P)Bretagne.

Pour l'appellation Armorique, voir chapitre III.

03 : Concernant l'Océan, voir développement au chapitre III.

04 : Vie de Saint Goueznou, écrite par le prêtre Guillelmus en 1019. On en trouvera un commentaire chez L. Fleuriot, Origines, page 246, et 277.

05 : Bribe de conversation informelle; référence non retenue.

06: Ogée : Dictionnaire de Bretagne, p 448; et note 1 de A. Marteville; L. Kervran, Brandan, p 279.

07: Cambry, Voyages, p 5 :

" ... ce lieu (Morlaix) se nommait alors Saliocan ou Hanterallen.

"En 382, Flavius Maximus Clemens, marchant à la conquête des Gaules, aborda au port de Saliocan, et logea au manoir de l'Armorique, qui, en 1637, appartenait à la famille de Goazriant".

Cambry, Voyages, p 201, note 2 : commentaire du Chevalier de Fréminville à propos du port Lioucan, cité au Conquet, : "Rien ne prouve que le port de Lioucan soit le Portus Staliocanus de Ptolémée, et tout est faux ou forcé dans l'étymologie que donne ici Cambry. Nous n'avons pas vu les vestiges de maçonnerie qu'indique en ce lieu D. Lobineau. Ils pouvaient à la vérité avoir existé de son temps puis être disparus depuis."

P. Galliou, Armorique romaine, p 173 : "Il est possible, comme le pense Albert Grenier, que le Portus Saliocanus doive être situé à Morlaix (Finistère) ou dans les environs de cette ville. Mais là encore, les incertitudes sont nombreuses".

A. Chaboseau, Histoire de Bretagne, p 87 : "Maxime et Conan n'ont pu aborder que là où est situé à présent Roscoff".

G. Pennaod, Diaspad, n° 8, p 26 " C'est pour commémorer le souvenir de la fondation de la nation bretonne que s'est créé le cercle Maksen Wledig, nom sous lequel Maximus l'Empereur a traversé les siècles de culture galloise et, la tradition voulant que le débarquement ait eu lieu près de Sibiril, l'assemblée solennelle de fondation se tint au château de Kerouzere, le jour de la Pentecôte".

JCE : question aux philologues : peut-on voir dans Hanterallen une forme évoluée de Saliocan-us ? Peut-on interposer un hypothétique *Hent ar (S)-al-(iog)-an, qui aurait pu être interprété en Hent ar Holen, Chemin du sel, comme certains l'ont proposé ?

08 : Selon M. Leduc, appuyé par L. Fleuriot, Origines, p 246, le Château Mériadu correspond à celui des Lais de Marie de France. Pour Portus Caluosus / Calvosus, voir chapitre VI.

09: Pour Conan Mériadec, voir chapitre XI, Installation de Bretons en Armorique ...

10: P. Galliou, op. cit, p 173.

11: L. Pape, Osismes, p A-89, article 29.040 : Le Conquet.

12: P. Galliou, op. cit, p 174.

13 : Selon les traductions habituelles de Geoffroy de Monmouth (chap 3), Maxime et ses troupes se seraient emparés de Redoni très rapidement, peut-être même dans la journée du débarquement.

14 : Toujours selon Geoffroy de Monmouth, Maxime et ses troupes ont éprouvé une forte résistance de la part d'un important groupe de Francs, conduits par un chef nommé Himbaldus. Il a fallu à Maxime et à ses troupes faire preuve d'une férocité extrême, avec destructions violentes et massacres, pour pouvoir s'imposer dans le secteur du débarquement. Les preuves sont fournies par l'archéologie. Voir le site d'Arras, qui présente ainsi une couche d'incendie violent avec massacre, daté de 380/390.

- A.Leduque, Ambianie, p 65; - article consacré à Arras : communication A. Jacques.

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Commentaire JCE : On a beaucoup accusé Geoffroy d'affabulations. Il n'en reste pas moins que, lorsqu'on débarrasse son texte de ses aspects poétiques, on se rend compte qu'il a souvent dit la vérité. Par exemple, à propos de Corinéus, fondateur mythique de la Bretagne, il ne s'agit simplement que d'une métaphore du nom du peuple originel, reconnaissable par le thème consonnantique KRN que l'on retrouve dans les filiations tribales, toutes situées en bouts de vecteurs des axes de peuplement : les Cornovii, Carnonacae, Créones, Caereni. (JC.Even; Noms de peuples et de tribus).

Ce peuple avait pour divinité tutélaire la divinité archaïque indo-européenne : Kronos qui, repris sous son correspondant latin Saturme, figure dans ce verset de Plutarque 'Saturne se réfugia dans les Iles au nord du Monde'. 

De la même façon, à propos du débarquement de César, en 55 avant J.C, lorsque Geoffroy dit '...le vent repoussa la marée', il désigne tout simplement la brise de terre qui se lève et qui souffle vers le large, quand la mer commence à descendre. C'était exactement le cas de figure à la fin de la journée, alors même que César n'avait pas encore réussi à débarquer, et que les Bretons savouraient déjà leur victoire. Cela est tout à fait conforme à l'évènement.

15 : Il est étonnant en effet de voir les Armoricains et les Aquitains "harasser" Conan pendant que Maxime marche sur Trèves, alors qu'on prétend qu'ils ont été soumis et ralliés auparavant. Cette remarque a déjà été soulevée par Lewis Thorpe, History of the Kings of Britain, p 141, n 2 : "If Maximianus had conquered the whole of Gaul, it is surprising now to find the Gauls and the Aquitanians harassing Conanus".

16 . Pour Tissu de fables : voir J. Loth, Emigration bretonne, p 29; Pour Galimatia : formule péjorative utilisée par J. Markale à l'encontre de l'Historia Brittonum, de Nennius. Le Roi Arthur et la société celtique, p 159. Ce propos est d'autant plus regrettable que dans le même ouvrage, page 187, l'auteur affirme au contraire que "... pour Nennius dont le recit, avec certaines précautions, peut être considéré comme reposant sur des bases réelles. "

Concernant le nom de Maxime, N. Chadwick, Les Royaumes celtiques, p 33, 34, 55, s'est crue autorisée à le transformer en Maxence, cédant apparemment à la mode du moment qui était de dire que la forme galloise Maxen était plus proche de Maxentius que de Maximus. Cela est peut-être vrai en ce qui concerne la forme galloise. Mais à partir du moment ou elle utilise les noms des autres personnages à partir de leur forme latine, elle doit utiliser aussi le nom Maxime à l'exclusion de tout autre, quite à donner son opinion en note, puisqu'il est suffisamment prouvé, par plusieurs auteurs anciens, que le vainqueur de Gratien, devenu par son action le collègue de Théodose et empereur d'Occident, s'appelait bien Maxime. Cette substitution a pourtant fait des émules, dont Markale, Le Roi Arthur, page 157.

Envoi de Strollad Broadel Breizh (24.06.1991) : (auteur non précisé)

"Le nom de Maxen est d'origine savante : la forme correspondante, Massen, se trouve en fait conservée dans le nom de l'empereur, Mytern (= Gal. mechteyrn, Bret. matiern < vBr. machtiern) Massen dans le mystère en cornique du 15. siècle Beunans Meriasek (Vie de -Saint- Mériadec). (Voir Ifor Williams, Breuddwyd Maxen,

13). En outre, telle qu'elle se présente, la forme Maxen doit dériver de Maxentius plutôt que de Maximus. Mais la plus ancienne attestation du nom en gallois est celle de Maxim Guletic des Harl. Gens II, IV, et cette forme indique clairement (Magnus) Maximus comme le nom de l'empereur dont il est question sous la forme Maxen Wledic des sources médiévales (la forme néo-bretonne régulière et "correcte" aurait du être *Masenv Wledig !). Mais il y a eu des confusions considérables dans les sources latino-galloises entre les noms Maximus, Maximinanus, Maxentius

Gildas appelle correctement Maximus l'empereur qui emmena les troupes de Britannie; mais tant Nennius que Geoffrey ... donnent Maximianus pour ce nom. Les Bruts donnent à la fois ce nom et celui de l'empereur Maxentius qui apparaît plus tôt dans les récits sous la forme Maxen (Hist.Teg.V,7 = BD 70). 

Naturellement, pourtant, c'est seulement l'empereur ayant eu rapport avec la Britannie que les Bruts désignent par le titre Gwledic

Il ne peut donc y avoir historiquement aucun doute que c'est Magnus Clemens Maximus et nul autre empereur romain que prétendaient désigner les Gallois par Maxen Wledic."

17 : Ce qu'il fit du reste en 387, apportant la preuve de ses ambitions et de sa préméditation.

18 : Paris : dispositions du césar Julien II, dit l'Apostat. Amiens : dispositions de l'auguste Valentinien Ier.

19 : Distances à vol d'oiseau, par rapport à Paris : Le Conquet : 510 km; Baie de Morlaix : 450 km; embouchure de la Rance : 315 km; Bregenz, en Rhétie : 570 km. Boulogne-sur-Mer : 210 km.

Pacatus, Panégyrique de Théodose, note 3, p 91.

20 : Zosime, Histoire nouvelle, Livre IV, notes 170, 171, 172. Pacatus, Panégyrique de Théodose, note 3, p 91.

21 : Bède, English Church, chap 9;

Ch.Frochen, Finistère, Léon, p 3& : "Resserré entre les montagnes de l'Arrée et les Montagnes Noires, ceinturé par une mer hostile, le Léon durant des siècles est resté à l'écart des mouvements qui animèrent la Bretagne".

Ibid, p 49 : "Le Léon, bordé par une côte où il était difficile de débarquer ... était une province dont le caractère rude rendit presque impossible, par la suite, toutes relations avec ses voisins".

22 : voir supra, notes 5 à 10.

23 : Cicéron : "C'est aux sources mêmes de la philosophie qu'il faut puiser la science du droit". 

Humbert et Petitmangin, Histoire romaine, p 31 : "C'est à celle-ci (la Grèce), que Rome, dès ses origines, emprunta les instruments essentiels du progrès et de la civilisation". Suit une liste : alphabet, poids et mesures, pensée, lettres et sciences, religion etc.

P. Veyne, Qu'est-ce qu'un Romain ? dans L' Histoire N° 234, p 10 : "Oui, leurs dieux, leurs genres littéraires, leurs rythmes musicaux, la philosophie, la rhétorique, l'architecture : ils ont tout appris des Grecs. Cependant, et c'est là que réapparaît le profond autoritarisme romain, cette culture grecque qu'ils se sont appropriée, ils considèrent que c'est la culture tout court, le seule, la vraie - la leur".

24 : F. Lot, La Gaule, p 239 et 247, à propos de Tacite, Florian, Probus.

L. Fleuriot, Origines, p 111: 'Les concessions de terres faites par Maxime aux troupes de Conan en Armorique eussent été de toutes façons abolies par Théodose vainqueur de Maxime, comme le montre la législation de Théodose'.

A. Chastagnol, envoi du 08.09.1993.

Dans les textes historiques, Maxime est très souvent qualifié d'usurpateur. Cela provient probablement des propos extrêmement virulents qui ont été tenus à son égard, après sa mort, et surtout pour plaire à Théodose son vainqueur. Voir le Panégyrique de Théodose par Pacatus, modèle archétype d'hommage veule, servile et intéressé.

On trouve souvent aussi le qualificatif de tyran appliqué à Maxime. Ce mot, à vrai dire, n'avait pas tout à fait le même sens à cette époque que celui qu'on lui donne aujourd'hui. Il désignait d'une façon générale les chefs locaux politico-militaires. Il correspond au breton tigern / Tiern = grand chef de guerre. L'exemple typique est donné par Gildas à propos de Vortigern = Superbo Tyrano, qui n'en n'est que la tradition littérale. En ce sens, Tyran / Tigern / Tiern couvre presque exactement le sens du mot gallois Wledig, épithète attribué à plusieurs chefs militaires connus d'Ile de Bretagne (Maxen Wledig, Cunedda Wledig, Emreis Wledig...)

25 : Geoffroy de Monmouth, Rois de Bretagne, Chap 3, paragraphe 12.

Traduction française de Laurence Mathey-Maille : 'Je te ferai le roi de ce royaume. Ce sera une seconde Bretagne ...'.

Traduction anglaise de Lewis Thorpe : 'I will make good to you in this country. I wil raise you to the kingship of this realm. This will be a second Britain...'.

Traduction bretonne de Roparz Hemon: ' Va menoz eo rei d'it ar rouantelez-man. Eur Vreiz nevez e vo...'. (Mon intention est de te donner ce royaume. Ce sera une nouvelle Bretagne...)

26 : cf supra, n 24.

27 : On peut citer pour meilleur exemple le débarquement royaliste de Quiberon en 1795, qui fut bel et bien un échec.

Pour Boulogne : Pacatus, Panégyrique de Théodose, note 3, p 91.

28 : Amnistie de Théodose : Pacatus, Panégyrique de Théodose, XLV : "Nul homme ne fut noté d'infamie, nul ne fut frappé d'un blâme ou enfin d'une réprimande; nul ne paya même d'une admonestation désagréable à entendre une faute qui méritait la mort. Tous furent rendus à leurs maisons, tous à leur femme et à leurs enfants, tous enfin, ce qui est plus doux, rendus à l'innocence. Vois, empereur, ce que tu as obtenu par cette clémence ...".

29 : L'analyse figure dans le Kavell ar Vro. On a vu en effet que les trois unités militaires romaines permanentes en Ile de Bretagne, depuis Hadrien, étaient la Legio VI Victrix, la Legio II Augusta, et la Legio XX Valeria Victrix

La première, chargée de la défense du Mur et des frontières du Nord, fut rappelée sur le continent par Stilichon, en 402. Il semble bien qu'elle ne soit plus jamais revenue dans l'Ile après cette date.

Quant à la deuxième, chargée de la protection des côtes sud-est de l'Ile et du détroit du Pas de Calais, on sait par la Chronique anglo-saxonne qu'elle quitta définitivement sa base de Rutupis / Richborough en 418. Ceci démontre qu'elles étaient encore en place après l'épopée de Maxime. 

Par contre, la Legio XX Valeria Victrix avait disparu des rôles de l'armée après Maxime. Compte tenu de son implantation et de son recrutement, on est tout à fait fondé à penser que c'est elle qui a fourni le plus gros contingent des troupes de Maxime, et par conséquent que c'est elle qui a été la plus éprouvée, et qui a fourni l'unité qui a été implantée à l'extrême ouest de l'Armorique, c'est-à-dire à l'extrême ouest des côtes gauloises de la Manche.

30 : Pour la philosophie de la recherche, voir citation en exergue : Ernest Renan, Préface de Marc Aurèle ou la fin du monde antique :

"La recherche des origines suppose un esprit philosophique, une vive intuition de ce qui est certain, probable ou plausible, un sentiment profond de la vie et de ses métamorphoses, un art particulier pour tirer des rares textes que l'on possède tout ce qu'ils renferment en fait de révélations sur des situations psychologiques fort éloignées de nous."

31 : Créé en 1789 sous le nom de Club des Bretons parce-qu'il avait été créé par des députés bretons. Son nom est devenu ensuite Club des Amis de la Constitution. On le qualifie de Club des Jacobins par le fait qu'il se réunissait dans l'ancien couvent des Jacobins.

Le génocide culturel perpétré contre la langue bretonne est un fait historique indéniable et indélibile, reconnu formellement par la commission internationale de 1947. Comme il est toujours possible à des menteurs et des crétins institutionnels de mettre en doute l'objectivité de cette commission, éventuellement susceptible à leurs yeux de complaisance vis à vis des Bretons du fait qu'elle était confiée à des Gallois, il suffit de rappeler quelques phrases célèbres de plusieurs dirigeants jacobins, qui prouvent de façon imparable le caractère délibéré, planifié, prémédité, et constant de cette action :

Mr de Montalivet, Ministre de l'Instruction Publique, en 1831 : "Il faut absolument détruire le langage breton'.

Mr de Monzie, Ministre de l'Education Nationale, 1925 : "Pour l'unité linguistique de la France, la langue bretonne doit disparaître'.

Mr G. Pompidou, Président de la République Française, en 1972 : ' Il n'y a pas de place pour les langues régionales dans une France destinée à marquer l'Europe de son sceau';

Mr Fr. Mittérand, Président de la République Française, à Saint-Jean-du-Doigt, en 1981 : ' ... voilà qu'il parle chinois, maintenant...'

32 : Pour mémoire, la guerre de tranchées menée par la France à partir de 1993 à propos de sa 'spécificité culturelle' dans l'accord international de Blair House, surnommé le "Gatt culturel ".

Le terme spécificité culturelle avait été employé sous la présidence de Mr Valéry Giscard-d'Estaing, dans la fin des années 1970.

33 : Y. Brékilien, Histoire de la Bretagne, Editions France-Empire, année 1993.

34 : Y. Brékilien, op cit, p 74

35 : développement au chapitre XI, Installation de Bretons en Armorique et Encyclopédie, Noms de lieux : Lyonnaise.

36 : Y. Brékilien, op cit, chap 7, p 77.

Ce type d'anachronisme est malheureusement trop fréquent chez les auteurs modernes qui pensent probablement aider leurs lecteurs à un repérage géographique plus aisé en fonction de la géopolitique de leur époque. En réalité, cela mène la plupart du temps à d'énormes contresens et incongruités historiques qui ne font que compliquer la compréhension de leurs exposés. 

Pour exemple, et parmi tant d'autres, on peut d'abord citer cette fameuse phrase de Héron de Villefosse, Histoire de Paris, page 17 de son chapitre I, intitulé Naissance : ' le chef normand Camulogène se rangea... sous les enseignes de Vercingétorix. Il souleva les Parisiens... et attendit de pied ferme...le lieutenant de César...' (décalage = 900 ans ! ).

On peut citer ensuite ceux qui disent que 'César a attaqué l'Angleterre', ainsi qu' A. Maurois lui-même qui titre le chapitre V de son Histoire d'Angleterre de 'Fin de l'Angleterre romaine' (!) alors que, précisément, ce pays ne s'appelait pas Angleterre, ni à l'époque de César, ni à la fin de l'Empire romain, mais n'a pris ce nom que bien après l'évacuation de lIle par les troupes romaines. 

En extrapolant, cela reviendrait à parler de la France romaine, en se tenant au territoire français actuel. 

Mais l'une des plus belles perles en la matière est bien celle qui, dans un film de chevalerie holywoodien dit que le Roi Arthur a défendu l'Angleterre contre les Saxons (!) alors que, précisément, Arthur a été le champion national des Bretons et de la Bretagne romaine contre l'invasion anglo-saxonne ! ... 

Et après cela on reproche aux élèves de ne pas avoir de repères historiques ! Il faudrait déjà que les historiens et les professeurs d'histoire commencent par les respecter eux-mêmes, ce qui serait la moindre des choses que l'on pourrait attendre d'eux.

37 : Voir Chapitre Ier, Les Britto-romains, ainsi que les notes 8 et 9 de ce chapitre.

38 : Y. Brékilien, op cit, chap 7, p 81. Petrus Patricius est cité par Ernest Cary en note de l'Epitome du Livre LXI de l'Histoire Romaine de Dion Cassius, page 23.

39 : Les deux apôtres, Simon-Pierre et Paul, ont été assassinés entre 66 et 69, sous l'empereur Néron.

Les premiers martyrs bretons ont été Alban, Julius et Aaron.

Les deux premiers ont été exécutés, semble-t-il, à Caerléon, sous Dèce ou Valérien. Quant à Alban, Bède dit qu'il aurait été exécuté un 22 juin. La Chronique Anglo-Saxonne dit que cela s'est passé en 283 selon Parker Chronicle, en 286 selon Laud Chronicle. Cela s'est passé à Verulamium, ancienne capitale des Catuvellauni, qui a pris depuis la christianisation le nom du saint : Saint-Alban's.

Ils sont tous les trois, ensemble, honorés le 22 juin par le calendrier chrétien.

40 : Y. Brékilien, op cit, chap 7, p 83 & 89.

41 : id, ch 7, p 89.

42 : id, ch 7, p 89.

43 : id, ch 7, p 89.

44 : Voir développement au chapitre VII : Les Francs dans le nord de la Gaule avant Mérovée.

45 : Pour la Galice : Santa Maria de Bretoña. Fleuriot, Origines, p 136 & 155.

46 : Cette décision d'un empereur romain, Maxime (Magnus Clemens Maximus Augustus), agissant dans le cadre de la légalité de ses fonctions, confirmée par son vainqueur et successeur Théodose, tous deux défenseurs et promoteurs zélés de la nouvelle religion d'état qu'était devenu le christianisme, a tout simplement été reconduite par celui qui s'en prétendait l'héritier, plus d'un siècle plus tard, en la personne de Clovis, en sa qualité de patrice des Gaules. Celui-ci, qui s'était engagé à se convertir au christianisme romain s'il obtenait l'appui du clergé catholique, ne pouvait faire autrement que respecter les décisions de celui qui, Théodose, avait décrété le christianisme comme seule religion d'état. Ceci d'autant que le grand responsable breton contemporain de Clovis, à savoir Arthur, était lui même 'grand pourfendeur de païens'. Clovis s'est arrangé l'alliance des Britto-romains, et a étendu leur territoire originel sur le reste de la cité des Ossismes ainsi que sur la cité des Curiosolites, en 496. Ceci est à l'origine de la dualité, puis de la querelle qui a vu le jour plus tard entre Francs et Bretons, en ce qui concerne le titre du prince commandant à la Petite Bretagne, à savoir comte, c'est-à-dire vassal pour les premiers, et roi, donc indépendant pour les seconds. En vérité, il était les deux à la fois : roi sur le territoire originel établi par Maxime, et comte sur les autres ! Cette situation fut résolue en 851, date à laquelle Charles le Chauve, battu militairement, reconnut Erispoé roi en (P)Bretagne et une grande partie des Gaules, à savoir sur un territoire correspondant à la Bretagne actuelle, englobant les territoires de Rennes, Nantes, le Pays de Retz, ainsi que l'Avranchin, le Cotentin, le Bessin, et le Craonnais.

47 : L. Fleuriot, Origines, p 182 : "Volonté émouvante de se souvenir de Rome, si tenace chez les Bretons".

48 : Ernest Renan, préface de Souvenirs d'enfance et de jeunesse;

49 : Voir développement au chapitre Ier.

50 : Demougeot : La formation de l'Europe et les invasions barbares.

51 : La Notitia Dignitatum attribue en effet des Maures à Vannes. Or, plusieurs auteurs sont d'avis de ne voir des Maures à Vannes, aussi bien qu'à Carhaix, qu'à partir de Maxime. A. Chastagnol, envoi du 20.11.1993; P. André, Vénètes, p 43.

On pourrait de même soulever l'idée que dans la mesure où l'on attribue à Maxime les subdivisions des provinces lyonnaises dioclétiennes Iè et IIè et la création des provinces Lyonnaises IIIè et IVè issues des deux premières, vers 385, d'une part, et le besoin de préciser Lugdunensis tertiae pour l'implantation de Suèves au Mans et de Francs à Rennes, si ce n'est pas en fait à Maxime que l'on doive l'implantation de ces unités à ces endroits.

52 : Léon Fleuriot : né à Morlaix le 05 avril 1923; décédé à Paris le 15 mars 1987; inhumé à Morlaix le 24 mars 1987.

53 : L. Fleuriot, Origines; p 250.

54 : id; p 181.

55 : Sidoine Apollinaire, Lettres :

- Livre I / VII / 5 : A son cher Vicentius : "Britannos supra Ligerim sitos".

- Livre III / IX / 2 : A son cher Rhiotamus.

56 : L. Fleuriot, op cit, p 254.

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