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Théophile-Malo de Corret de Kerbeauffret

LA TOUR D'AUVERGNE

* Marteville et Varin, 1843 : 

Théophile-Malo de Corret de Kerbeauffret naquit à Carhaix le 23 décembre 1743. Issu de la maison de la Tour-d Auvergne, par Henri de Corret, fils naturel reconnu de Henri de la Tour-d' Auvergne , duc de Bouillon, père du célèbre Turenne, le jeune de Corret se distingua dès son enfance, au collège de Quimper, par son grand amour du travail , l'austérité de ses mœurs, et l'aménité de son caractère. C'est alors qu'il contracta une intime amitié avec Claude le Coz, décédé , en 1815, archevêque de Besançon. — Entré au service comme mousquetaire, le 3 avril 1767, le jeune de Corret était capitaine de grenadiers en 1792. Dès 1779, le duc de Bouillon, qui n'avait pas d'enfant mâle, frappé des éminentes qualités de cet officier, l'avait autorisé à joindre à son nom celui de l'illustre famille La Tour-d'Auvergne. — En 1781, ayant obtenu un congé de sept mois, avec autorisation de faire une campagne comme volontaire au service de l'Espagne, contre les Anglais, il fut attaché au corps de Catalogne. En vain le duc de Crillon voulut lui en donner le commandement, il refusa par excès de délicatesse, et pour ne pas blesser les officiers espagnols; mais il accepta les fonctions d'aide de-camp , fonctions dans lesquelles il étonna par cent traits de la plus grande intrépidité. — Le roi d'Espagne lui fit offrir à la fin de la guerre la décoration de Charles III, avec une pension de 1,000 liv.; il accepta l'une et refusa l'autre. Cependant la passion guerrière n'excitait pas seule La Tour-d Auvergne ; l'étude des langues était aussi une de ses occupations favorites, et l'Académie espagnole l'avait accepté dans son sein. — Les antiquités gauloises et l'idiome gallois étaient l'objet de ses recherches assidues; aussi le monde savant accueillait avec faveur la première édition de son ouvrage intitulé Nouvelles recherches sur les langues, l'origine et les antiquités des Bretons, pour servir à l'histoire de ce peuple; Bayonne, 1790. Cet ouvrage renfermait son opinion sur Carhaix. (V. le texte d'Ogée). — La Tour-d'Auvergne se livra ensuite à l'étude des mathématiques, mais surtout à celle de l'histoire et du droit des gens. — La révolution de 1789 l'avait trouvé partisan des sages principes de réforme, et bien décidé à ne pas émigrer. Mais, redoutant que l'on n'attribuât cette résolution à des idées ambitieuses, il refusa le grade de colonel, et déclara qu'il ne serait jamais rien de plus que simple capitaine, emploi qu'il conserva dans la 148è demi-brigade, où il fit admirer son sang-froid et son courage. — Envoyé à l'armée des Pyrénées-Occidentales, le général Servet tenta inutilement de vaincre sa modestie : il fut contraint, pour employer La Tour-d'Auvergne selon son mérite, de lui donner, toujours sous le titre de capitaine, le commandement de 2,000 grenadiers, formant la division d'avant-garde. Cette terrible division, qui conquit sous un tel chef le fameux surnom de Colonne infernale (1), avait pour devise : intrépidité, humanité, discipline ! — Alors on vit, chose inouïe! les ennemis eux-mêmes lui obéir, et les gardes avancées cesser de part et d'autre, à sa voix, des fusillades inutiles aux deux armées! — Les balles, disaient les soldats, le respectent ! En effet, sa première blessure, après trente ans de service, fut celle qui causa sa mort. — Fait prisonnier et conduit en Angleterre, il demanda sa retraite à son retour des pontons anglais : il l'obtint, avec 800 fr. de pension. — An sein du repos, où l'étude avait su charmer de nouveau La Tour-d'Auvergne, il apprit un jour que le fils d'un de ses amis, Le Brigant, père de vingt-deux enfants et sans fortune, allait lui être arraché par la conscription. Quoique âgé de 55 ans, il partit comme remplaçant et prit le fusil de simple grenadier ! La 46è demi-brigade le reçut comme capitaine volontaire, et pendant deux ans il combattit avec elle à l'armée de Rhin et Moselle. — Après le 18 brumaire, Bonaparte, en lui décernant un sabre d'honneur, 1e nomma le premier grenadier de France. Deux mois après, le ministre le suppliait de se montrer à l'armée du Rhin, pour ranimer le soldat démoralisé. Le premier grenadier de France s'y rendit, et y trouva la mort le 27 juin 1890: il tomba percé au cœur d'un coup de lance. — Dessoles fit connaître cette perte à l'armée par un ordre du jour spécial; les tambours des compagnies de grenadiers furent pendant trois jours voilés de crêpe noir; le nom de La Tour-d'Auvergne fut conservé sur le contrôle de sa compagnie, et sa place ne put jamais être remplie; enfin , un monument dut être élevé a sa mémoire, au lieu même où il avait été tué, a Oberhausen. Chacun sait le reste : son cœur, déposé dans une urne, resta à la 46è demi-brigade; le plus ancien sergent le portait; et quand on appelait le nom de La Tour-d'Auvergne, ce sergent répondait pour lui : Présent ! mort au champ d'honneur !

Ce n'est qu'en 1841 qu'un monument digne de lui a été élevé, à Carhaix, à Corret de La Tour d'Auvergne, et a été solennellement inauguré. Ce monument se compose d'une statue pédestre en bronze placée sur un piédestal en granit gris blanc, du Huelgoat (près Carhaix), et divisé en deux parties Superposées.

Le piédestal proprement dit porte l'inscription suivante sur la face :

A
THÉOPHILE MALO
DE LA TOUR-D'AUVERGNE CORRET,
PREMIER GRENADIER DE FRANCE,
NÉ A CARHAIX LE 23 DÉCEMBRE 1743 ,
MORT AU CHAMP D'HONNEUR
LE 27 JUIN 1800.

Sur l'arrière du piédestal cette inscription est reproduite en langue bretonne, comme suit :

DA

DHEOPHIL MALO

DE LA TOUR - D'AUVERGNE CORRET, 

QUENTA GREUNADER A FRANC

GANET E KER-AHÊS 

DAN 23 A VIS QUERZU ER BLOAVEZ 1743

MARO VAR AN DACHEN A ENOR 

DAN 27 A VIS EVEN ER BLOAVEZ 1800.

Cette partie inférieure est surmontée d'une division ornée de deux bas-reliefs en bronze de M. Marochetti : l'un, représentant La Tour-d'Auvergne entrant le premier a Chambéry, l'épée à la main (en 1792); l'autre, la mort glorieuse du premier grenadier de France sur les hauteurs de Neubourg (Bavière), en 1800.

Sur la partie antérieure sont les armes de La Tour d'Auvergne; sur l'arrière, l'écusson de Carhaix , sa ville natale.

La statue en bronze du héros domine le tout; de sa main gauche il presse sur son cœur le sabre d'honneur qu'il vient de recevoir du premier consul Bonaparte; de sa main droite il fait un geste sur ses insignes de grenadier qu'il ne veut pas quitter. Noli tangere l N'y touchez pas ! là se borne mon ambition...! Un livre (1), celui qui ne le quittait jamais, se remarque au milieu du petit trophée qui est à terre.

Nous n'avons pu donner qu'une rapide esquisse d'une vie digne des plus beaux temps de l'antiquité. Cependant nous avons cru devoir enregistrer ici cette noble existence comme étant l'une des plus belles pages de notre histoire. Si le nom de La Tour-d'Auvergne est européen, li est avant tout Breton (2) !

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(1) V. le général Foy, Histoire de la Péninsule.

 

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Carte postale éditée pour le centenaire de la mort de La Tour d'Auvergne

Collection personnelle JC Even

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Théophile-Malo CORRET de la La Tour d'Auvergne est né à Carhaix le 23 décembre 1743

 

La Tour d'Auvergne a été tué à la bataille de Unterhausen, près de Neubourg, le 27 juin 1800, le cœur transpercé d'un coup de lance donné par un Uhlan.

Il a été inhumé à l'endroit même.

Son cœur fut enfermé da,ns une urne d'argent, et conservée par les soldats de la 46ème brigade.

(insérer photo du tombeau à Unterhausen)

"Cette urne, fixée sur un plastron de velours et portée par le fourrier du 2è bataillon du régiment, figura de 1800 à 1807 dans tous les combats auxquels prit part le 46è. L'urne déposée d'abord à la grande chancellerie de la Légion d'Honneur, fut remise à la famille".

En 1904, ce cœur est transféré aux Invalides, et déposée dans la chapelle Saint-Grégoire, où se trouve le tombeau du maréchal de Turenne, arrière grand-oncle de La Tour d'Auvergne.

(insérer photos des cérémonies du Panthéon et des Invalides)

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Le monument de Carhaix

photographies JC Even. Avril 2007

 

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Monument érigé à Quimper

Monumant bet savet e Kemper da enorin marv Théophile-Malo Corret Kerbeauffret, anveet La  TOUR d'AUVERGNE

Carte postale datée du 29 septembre 1910 - Kartenn-bost, bet skrivet d'an 29vet a viz Gwengolo 1910

Sources; Bibliographie

* Marteville et Varin, continuateurs d'Ogée, 1843.

* La Belette. Journal gratuit du pays. Carhaix. N° 3; 28 octobre 1994.

Autres sites traitant de La Tour d'Auvergne : 

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

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