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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

 

Bro hag Eskopti Gwened

Pays-évêché de Vannes 

  Belle-Isle-en-Mer

Ar Gerveur

 

pajenn bet digoret an 14.11.2018 page ouverte le 14.11.2018     * forum du site Marikavel : Academia Celtica  dernière mise à jour 22/05/2021 20:34:39

Définition : commune de la Bretagne historique, en Pays-évêché de Vannes.

Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "de Bretagne"; département du Morbihan; arrondissement de Lorient; forme un canton, dont le chef-lieu est le Palais. Dans l'océan atlantique.

Superficie :  8772 ha. (Bangor = 2554; Le Palais : 1743; Locmaria : 2055; Sauzon : 2420)

Population :  4519 hab. en 1996 (Bangor = 735; Le Palais : 2457; Locmaria : 624; Sauzon : 703)

Armoiries; blason

 

Histoire :

* Ogée (1780) : Isle-de-Belle-Ile; située sur les côtes méridionales de Bretagne, dont elle est éloignée de 5 lieues 3/4. C'est une des plus étendues de la province; elle est par les 5°26'15'' de longitude, et ar les 47°17'16'' de latitude, à 10 lieues de Vannes, son évêché, et à 30 lieues de Rennes.

M. Bulet prétend que Calonesus, Belle-Ile, vient de cal, pierre, roc; ones, ile; calones, île de rocher. M. de la Sauvagère pense que le mot latin calonesus n'est qu'un grécisme formé du grec kalos, pulcher, et de nñsos, insula, qui ne doit sa naissance qu'au siècle du roi François Ier, où l'on grécisait jusqu'aux noms des hommes; et cet écrivain établit ce sentiment sur ce que ce mot latin, pour dire Belle-Ile, est tout-a-fait moderne, et qu'anciennement il n'était pas connu (1). Pline, en parlant des îles du pays des Vénètes (c'est Vannes), les confond toutes sous le nom de Venetícas. Le dictionnaire de Ducange explique venna par pêcheur, ce qui est analogue aux gens qui habitent les côtes où les poissons sont excellents et très-abondants, et ou le métier de pécheur s'est transmis jusqu'à nos jours. César, dans ses Commentaires, les confond aussi toutes sous la même dénomination de Veneticas; et Strabon, s'il désigne Belle-Ile, ne nous donne point de notion assez claire pour la reconnaître. Il parle d`une île à l`entrée de la Loire (Samson, dans sa Géographie, prétend que c`est de Belle-lle dont Strabon veut parler), où l'on célébrait les fêtes des Bacchanales. L'lle-de-Bouin se présente plus naturellement que Belle-Ile, plus éloignée en mer.

L'lle-de-Belle-lle a été certainement habitée par les Romains; le camp qui s”y remarque; les pierres plantées, et d`une grosseur extraordinaire, particulièrement celle qu'on remarque entre le moulin de Gouich et le bourg de Lomaria, du poids de 54,400; les médailles qui s`y découvrent de temps en temps, tout concourt à ne laisser aucun doute que quelque colonie romaine y aít séjourné. — M. de la Sauvagère dit aussi que, lorsque César fut près de livrer bataille aux Venètes, tout étant disposé, lorsque la flotte romaine parut, celle des Vénètes se rangea en ordre de bataille. L'amiral romain n`osa les attaquer; il chercha à s`éloigner, et relâcha dans quelques terres que Dion-Cassius ne nomme point, et que l'on présume être l`lle-de-Belle-Ile, à cause des vestiges que l'on y voit d'un retranchement construit à la manière des anciens Romains. (Voy. Vannes.) Il est encore très-probable que Belle-lle resta entre les mains des Romains jusqu`à leur expulsion des Gaules, l'an 409; qu'elle fut ensuite peuplée par les voisins du continent, et soumise aux rois de l'Armorique jusqu'en 878; que ce pays passa sous le gouvernement de différents comtes, dont Vannes formait un comté particulier.

Dans tous les monuments de ces siècles antérieurs, Belle-Ile n'est point nommée, ou l'on ignore comment elle s'appelait. Ce ne fut que sous Geoffroi II, qui réunit toute la principauté de la Bretagne l'an 992, qu'on la trouve nommée Guedel, dans une charte ou ce prince en fait présent à l'abbaye de Redon. Cette charte fut ratifiée par Alain III, son fils, l'an 1006. Belle-lle porte toujours le nom de Guedel dans les contestations qui survinrent au sujet de la disposition de cette île en faveur de l'abbaye de Redon. Elle fut réclamée par Alain Cagnard, à qui elle appartenait de droit, disant que son oncle, pendant sa minorité, n`avait point été en droit de donner un bien qui devait lui revenir comme représentant son quatrième aïeul qui s`en était mis en possession, et qui n`avait point cessé d`en jouir depuis les ravages et le séjour qu'y avaient faits les Normands lors de leur incursion dans cette province. Alain Caguard s'en crut tellement le souverain, que, de son coté, il en fit don à l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé, le 14 octobre 1029 : il en fit expédier une charte, où cette île est appelée Bella-lnsula, et où il est expressément dit qu'en breton elle se nomme Guedel. C'est donc à ce mot Guedel, le plus ancien nom de Belle-lle, et non à Calonesus, qu'il fallait chercher une origine celtique. On lit dans le Glossaire breton, le mot gwel, qui signifie voile de navire. Guedel parait en dériver, et cette signification est analogue à l'usage, à la mer, de crier voile; il y en a toujours sous l`Ile-de-Belle-Ile, qui sert de reconnaissance, de mouillage et d'attérage pour y attendre les vents favorables. Le mot voile de navire, dans l'hébreu, ne se trouvant employé nulle part dans tous les livres écrits en cette langue, ne se pourrait-il pas que le mot breton eût pris sa racine gwel de l'hébreu gel, qui signifie volvo, devolvo, convolvo, ou getel, volvit, convolvit, d'où l'on aura composé le mot celtique Guedel, parce qu'à la mer il faut souvent freter et dérecler, c`est-à -dire plier ou déployer les voiles?

Les moines de Redon et de Quimperlé se disputèrent long-temps la possession de l`Ile-de-Belle-Ile (2), quelquefois même à main-armée; cette guerre dura cent quarante-trois ans. Enfin, par la médiation des princes bretons et du pape, l`ile fut adjugée aux moines de Quimperlé, l'an 1172. Ils y bâtirent un château pour se mettre à couvert des incursions et des pillages des corsaires. Les inquiétudes de l'Etat engagèrent le roi François II à rendre ce château plus fort. En conséquence, le roi ordonna qu'on démolit le château d'Auray, que les matériaux fussent employés à Belle-lle, et que l'on vendît deux cents journaux de la forêt de Lanvaux (au territoire de Grand-Champ) pour ce même objet; ce qui fut fait en 1560.

Le maréchal de Retz, profitant des craintes continuelles ou vivaient les moines de Belle-Ile, leur proposa en échange une terre, qu'ils acceptèrent, de l'agrément du roi Charles IX, l'an 1572; et ce monarque y consentit à condition que ce maréchal en augmenterait les fortifications à ses frais, qu`il y entretiendraít un capitaine pour y commander et des soldats en garnison. Le comte de Montgommeri, commandant la flotte anglaise envoyée au secours de la Rochelle, étant arrive devant cette île au commencement de 1573, cet amiral fit attaquer le fameux boulevart de Belle-Ile et se rendit maître de l`île. Cette descente réussit au point qu`ils se saisirent du bourg du Palais en débarquant, et le lendemain ils s'emparèrent du château, dont la garnison abandonna le gouverneur. Le comte de Montgommeri ayant partagé son armée en quatre brigades, retint la dernière pour la défense de l"île; mais comme la plupart de ses gens l'abandonnèrent trois semaines après, ayant d'ailleurs appris que le duc de Montpensier, avec quatre mille hommes, accompagné du sieur de Retz avec dix ou douze vaisseaux, venait le forcer dans cette île, il la quitta. Le recouvrement d`un lieu d'une aussi grande conséquence obligea Charles IX à distraire, par autorité, cette île des domaines de l'abbaye de Quimperlé, qui se faisait tirer l'oreille pour tenir la convention faite en 1572, et à en donner la défense au comte de Retz, à qui Sa Majesté en fit donation, et, quelques mois après, elle l'érigea en marquisat.

En 1658, M. de Gondy le vendit à M. Fouquet, surintendant des finances, pour la somme de 1,400,000 livres [1,369,936 livres]. M. de Gondy avait agrandi le château bâti au bourg du Palais, l'an 1560, par un fort à redans, avec fossés et pont-levis, que M. Fouquet acheva; c'est ce qu`on appelle encore aujourd'hui la vieílle enveloppe. ll n”y avait point d'autres fortifications dans l`île, lorsqu'au mois de juin 1674, la flotte hollandaise, forte de soixante-dix voiles, commandée par l`amiral Tromp, vint mouiller dans les Grands Sables. M. du Boulet de Lorgerie commandait dans l`ile; la fortitication était défendue par le régiment de Ravailles, que commandait M. de Dangeau, et par quelques compagnies de marine. On avait construit à la hâte un retranchement en terre le long des Grands Sables, gardé par les milices bourgeoises de Vannes et d`Auray; le reste des habitants était répandu dans l'ile avec trop peu de précaution. L'amiral le devina, et fit embarquer cinquante hommes dans une chaloupe, avec ordre de tourner l'île et de chercher à y pénétrer. Cette chaloupe entra au point du jour dans l`aunse appelée Portaloscas. Quelques paysans, que l'on trouva endormis, furent bientôt égorgés. Les cinquante hommes s'avancèrent dans l'île; le feu qu'ils mirent à une maison du village de Bornord, dans la paroisse de Lomaria, servit de signal à la flotte, et donna l`alarme à ceux qui défendaient les Grands Sables; tous se sauvèrent dans la fortification. Dès le même jour, le comte de Hoin descendit aux Grands Sables à la tête de cinq mille hommes de troupes réglées; il fit sommer le commandant de se rendre; celui-ci répondit fièrement. Le général hollandais ne voulut ou n`osa l'attaquer; il ravagea l'ile, brûla quelques hameaux, et se rembarqua; la flotte appareilla le 5 juillet, à cinq heures et demie du soir. On connut alors l'ímportance de cette île, et on songea sérieusement à la fortifier; mais ce ne fut que dix ans après que l'on commença à y travailler. Cependant, peu de temps après le départ de la flotte hollandaise, on fit construire les redoutes de Saint-Laurent et de Kerdavid, pour occuper les deux gorges qui aboutissent à la plage des Grands-Sables.

M. de Vauban fut chargé de la construction de la citadelle, vers 1687. Ce maréchal fut gêné pour l'emplacement. Son projet était de l'asseoir sur le coteau du moulin de Port-Halan, mais on l'obligea de la construire où elle est, pour profiter de la vieille enveloppe. Il n'a pu empêcher qu'elle ne fût commandée : il a d'ailleurs suppléé à ce défaut avec toute l'habileté dont il était capable. Il fit raser la principale partie de la ville, que l'on nommait la Haute Boulogne, qui était située où sont aujourd'hui les glacís, et dont les maisons joignaient la contrescarpe des fossés. La citadelle fut achevée vers 1692, et, depuis ce temps, le roi y a toujours tenu garnison.

Les descendants de M. Fouquet ont possédé cette île jusqu'en 1719, que le roi l'a réunie à son domaine. Il donna en échange le duché de Gisors, et permit au marquis de Belle-Ile de porter le nom de Belle-Isle.

Par contrat du 18 janvier l759, passé entre les commissaires du roi et les Etats de Bretagne, cette province eut la jouissance de Belle-Ile, comme faisant partie des domaines de Sa Majesté, dont elle devenait engagiste. — Le 7 juin 1761, après un long siège, elle passa au pouvoir de l`Angleterre. Elle avait été attaquée par l'amiral Keppel et le général Hodgson. Le chevalier de Sainte-Croix la défendit avec la plus grande bravoure; mais, forcé de capituler, il le fit honorablement. Toute la garnison sortit par la brèche, avec trois pièces de canon et tout l'attirail d`usage en pareille circonstance. On a imprimé un journal de ce siège, que tout le monde connaît. A la paix de 1763, Belle-Ile fut restituée à la France. — Depuis cette époque, le roi étant rentré dans ses domaines de Bretagne, Belle-Ile a suivi ce nouveau régime, et elle fait aujourd'hui partie de cette ferme.

L'île de Belle-Ile forme un gouvernement particulier militaire, composé d'un gouverneur de la première classe, d`un lieutenant de roi de la seconde, un major et un aide-major. Cette île contient quatre paroisses, qui sont : le Palais, Sauzon, Bangor et Lomaria [toutes quatre sont aujourd'hui communes; roy. ces mots], qui comprennent entr'elles cent vingt villages ou hameaux, et une population de cinq mille cinq cents hommes [huit mille cinq cent cinquante-trois habitants, d'après le recensement de 1836]. Le Palais est le chef-lieu de l`île : c`est une petite villotte contenant environ deux cents maisons, presque toutes assez bien bâties. C`est la résidence de tout l'état-major de l`île et de la garnison; il n'est séparé de la citadelle que par un petit bras de mer qui assèche à toutes les marées. — Le recteur du Palais est en même temps official, et c'est le nom qu'on lui donne le plus souvent. Il y a en outre un promoteur. Ils sont l'un et l`autre pourvus de lettres-patentes en forme de l'évêque de Vannes, qui a aussi accorde à l'official plusieurs pouvoirs des grands-vicaires forains, mais seulement ad nutum episcopi. Anciennement, la nomination aux quatre paroisses appartenait au seigneur de l'île et même aux commandants pour le roi (3). Il y a eu, à cette occasion, plusieurs démêlés entre ceux-ci et les évêques de Vannes. La question fut décidée en faveur de l'évêque, par une lettre du marquis de Torcy, alors ministre, du 15 mai 1693. Cette décision ne fit cependant pas une loi perpétuelle et irrévocable, puisque le roi, comme M. de Belle-Isle, pourvut de la cure du Palais Pierre Berthelot, par brevet du 13 juin 1721, et déposséda Jean le Moiny, qui y avait été nommé, le 16 avril de la même année, par Antoine Fagon, évêque de Vannes. Le sieur Berthelot s`étant démis de cette cure, au mois de septembre 1725, Sa Majesté nomma Claude Mallet à cette paroisse, vacante par la démission du sieur Berthelot. Ce brevet, du 5 mars 1726, fut revêtu des provisions de l'évêque, datées du 26 juin; mais, sept ans après, le sieur Mallet fit aussi sa démission entre les mains de l'évêque de Vannes, qui nomma à sa cure, et, depuis cette époque, ses successeurs ont joui du droit sans trouble et sans interruption.

Lorsque Belle-Ile fut érigée en marquisat, en 1573, il y fut établi une jurisdiction de haute, moyenne et basse -justice, relevant du siège royal d`Auray. Elle fut composée d`un Sénéchal à 300 livres de gages; d`un procureur fiscal à 200 livres, d'un greffier, quatre procureurs et trois sergents, auxquels il fut assigné une quête de froment dans toute l'ile. Tous ces gages ne subsistent plus aujourd'hui; mais les juges ont cru pouvoir échanger ces émoluments contre les titres honorifiques, lorsque le roi devint propriétaire de Belle-Ile. Quoiqu'il ne fût rien changé dans l”ordre de la jurisdiction, les juges devinrent juges royaux, et aujourd'hui ils prennent la qualité de Conseillers du Roi, à l`instar des sénéchaussées royales : cependant ils ne ressortissent point directement au Parlement ou au présidial de Vannes.

Les moines de Sainte-Croix de Quimperlé reçurent Belle-Ile comme un don pur et sans aucune charge : ab omní exatione libera, dit la charte; et les colons, attirés par cette franchise, en ont joui près de huit cents ans, tant à la faveur des termes de la première concession, qu'en vertu des lettres-patentes qui leur ont été accordées et renouvelées successivement par les rois de France, en considération de l”importance de leur situation et de la grande quantité de corvées auxquelles ils sont sujets; mais ces privilèges finirent en l7l9, lorsque l'île fut réunie au domaine du roi. Depuis cette époque, les habitants sont assujettis aux mêmes impositions que ceux du continent.

Cette île renferme des plaines immenses, susceptibles de la plus belle culture; elles sont coupées par environ cent vallons, qui forment des prairies naturelles qu'un peu d'art rendrait du plus grand rapport. Bordées de droite et de gauche par des côteaux d'une hauteur considérable, elles sont continuellement arrosées, et donnent, pendant toute l'année, de belle herbe. Les côteaux sont nus et sans aucune espèce de rapport. On pourrait à la fois les rendre utiles et agréables, en y semant du bois, en y plantant des vignes et en y faisant des prairies artificielles, suivant leurs diverses expositions. Le mûrier et le figuier viennent naturellement à Belle-Ile, et y acquièrent un degré de beauté que l`on ne rencontre nulle part dans la province; il serait très-facile de les y multiplier. Quelques Provençaux, attirés par la pêche de la sardine, s'étant fixés dans l'île, et y ayant trouvé beaucoup de mûriers rouges, firent venir des cocons de vers il soie, et nourrirent cet insecte de feuilles de mûrier. Cette expérience réussit, et ils tirent de la soie assez belle pendant plusieurs années. M. Fagon, intendant des finances, forma le projet d'encourager cette branche d'industrie, et en conséquence il y envoya, en l743, de la graine de mûriers blancs, et une instruction sur la culture de cet arbre et l'éducation des vers à soie; mais des circonstances particulières ayant obligé les Provençaux à sortir de l'île, cet établissement est resté sans exécution. Les plaines dont je viens de parler sont d'une terre extrêmement forte, qui produit de très-beau froment. Elles sont labourées, comme si elles étaient légères, avec une petite charrue traînée par des bœufs et des chevaux forts comme des chèvres; aussi est-on obligé de laisser reposer les champs de deux années une. Le seul engrais que l`on y connaisse est le varech et le goémon. Le fumier d'étable et d`écurie remplace, dans les campagnes, le bois de chauffage, qui y est absolument nul. Malgré cette mauvaise culture, l'île peut encore exporter chaque année deux cents tonneaux de froment, la consommation des insulaires prélevée. Il y a au moins un tiers de l' ile cultivé; et comme de ce tiers il n'y a que la moitié qui rapporte annuellement, on ne peut compter que le tiers du terrain en valeur. En 1766, on y transporta quatre-vingts familles acadiennes, auxquelles on accorda des concessions : elles furent, pour chaque famille, de vingt journaux de terres labourables, et de dix en landes, pâtures et prairies. On donna en outre, par famille, deux bœufs, une vache, un cheval, une charrue, quelques instruments aratoires, et une somme de 400 livres pour subvenir aux premiers frais d'établissement. Cette colonie de gens actifs et industrieux eût sans doute opéré le bien qu`on en attendait, en excitant l`émulation des naturels du pays, paresseux et peu éclairés; mais la protection qu'on lui accorda ayant cessé des la troisième année, et la cherté de la redevance ayant amené le découragement, quelques familles s'établirent dans le continent, et en 1775, sur les offres qui leur furent faites, la plupart des autres passèrent dans l'île de Corse, de sorte qu”il n`en reste plus aujourd'hui que trente-deux familles, qui ne s'y enrichissent pas; mais l`île leur devra toujours une centaine de maisons mieux construites et plus commodes que celles des paysans, et la culture des patates ou pommes de terre, absolument inconnue avant eux, et qui de Belle-lle a passé en terre ferme. La redevance annuelle et perpétuelle, sans pouvoir jamais s'affranchir, fut d'un boisseau de froment par journal de terre labourable : on peut évaluer ce boisseau à 3 livres, année commune (4).

Le commerce d'exportation de Belle-lle est uniquement celui de la sardine. Cette pêche occupe cent cinquante bateaux, et six cents personnes, à quatre hommes par bateau. Autrefois on y en comptait deux cents; mais le monopole exercé depuis quelques années sur la rogue a affaibli le commerce de plus d'un tiers. Ces cent cinquante bateaux peuvent donner à leurs propriétaires un bénéfice net de 30,000 livres; les gages des pêcheurs sont évalués à une somme égale. Ainsi, le produit net de cette pêche est de 60.000 livres; mais comme les frais sont très-considérables, et qu'ils ne sont pas compris dans ce résultat, on peut estimer que la circulation occasionnée par la pêche de la sardine roule de 150,000 à 160,000 livres. — Le commerce d'importation se trouve aussi, par la dépopulation survenue depuis quinze ans, réduit à très-peu de chose. Douze à quinze cargaisons de trente ou quarante tonneaux chacune, suffisent aujourd'hui à la consommation des insulaires et de la garnison.

L'air de Belle-Ile est très-sain, les eaux y sont bonnes; le peu de fruits et de légumes que l'on y cultive y est de bon goût, surtout les mûres et les figues, les artichauts et les asperges; la viande de boucherie y est médiocre et on n'y voit point de gibier, à l'exception de quelques lièvres et lapins. On l'a souvent peuplée de perdrix, mais elles y ont toujours été détruites de fort bonne heure, soit par les chiens ou les lacets des paysans, soit par les oiseaux de proie qui y sont en grand nombre. L'été, le poisson y est abondant, de belle taille et de bonne qualité. Toute la côte est sablonneuse et environnée de rochers d'une hauteur effrayante, coupés à pic, de sorte que les coquillages y sont fort rares. L`hiver, la mer y est presque toujours affreuse et ne permet guère d'y pécher. Ces circonstances y rendent la vie précaire, parce qu'íl faut tirer du continent tous les objets d'utilité et d'agrément et une grande partie de ceux de première nécessité. Le pays serait agréable s'il était plus couvert; mais, à l'exception des mûriers et des figuiers dont on a parlé, et de quelques ormeaux qui se trouvent sur un côteau près du Palais, on ne voit pas un seul arbre dans la campagne. Il serait cependant très-facile d'y en avoir; mais pour cela il faudrait, à force d'encouragements, vaincre les préjugés, la paresse et l'ignorance des paysans en général. Cette île est très-éloignée de l'état florissant auquel sa position avantageuse, la multiplicité de ses forts. la fertilité de son sol et la température de son climat auraient dû la porter. Cependant, l'importance dont elle est pour le commerce de la côte du sud de Bretagne, dont elle fait la sûreté, mérite une attention sérieuse et une protection assurée.

L'objet le plus digne de la curiosité des étrangers qui vont à Belle-Ile, c'est le réservoir d'eau douce, situé au Port-Laron, à environ une demi-lieue du Palais. Il fut construit, en même temps que la citadelle, par M. le maréchal de Vauban. ll a dix toises de longueur sur trois toises et demie de largeur, et seize pieds de profondeur jusqu'au trop plein. Sa grande utilité est pour l'aiguade des vaisseaux, et sa position est telle que deux chaloupes peuvent venir mouiller sous deux gros robinets et y remplir leurs pièces sans les débarquer. Ce réservoir est toujours plein, et la source qui y fournit l'eau en donne soixante-dix-huit barriques par vingt-quatre heures dans les plus grandes sécheresses. — On voit aussi au Palais un fort bel hôpital militaire, desservi par des sœurs-grises.

Belle-Ile a cinq lieues de longueur de l'est à l'ouest sur différentes largeurs; sa plus grande est de deux lieues et sa moindre est de trois quarts de lieue; elle contient environ quatorze mille huit cents journaux de terrain [Voir les contenances cadastrales des quatre communes à leurs articles séparés], grand journal de Bretagne. Ses défenses consistent en général dans la citadelle, les batteries qui entourent les côtes, placées aux anses, sables, échouages ou ports, dont les plus considérables sont : le port du Palais, sous la citadelle, et le port de Sauzon, dont l'entrée est dangereuse par les rochers qui l'environnent. Toutes les autres anses ou ports ne sont proprement que des criques; les seuls praticables sont ceux du côté du continent; il ne peut y entrer que quelques chaloupes. Le port Andro lui-même, où nos ennemis firent leurs tentatives en 1761, n'est guère plus considérable. La seule anse qui mérite attention est celle qui s'appelle de Sanrezun [Samzun ou Samsum], nommée autrement les Grands Sables. Cette anse a mille toises d'ouverture en forme de croissant, fort aplatie sur une côte très-élevée, fortifiée dans le centre, sur les pointes et dans les intervalles par des batteries, des redans et des redoutes qui se défendent réciproquement de l'artillerie par la mousqueterie, qui en empêche l`accès, et par des revers de flanc et de front, le tout lié et cousu de l'un à l'autre par de hauts rochers tranchés à pic ou naturels; et dans les endroits où il n'y en a pas, on y a fait des murs avec de bons parapets, revêtus en gazon, qui ferment entièrement ce grand front de fortification.

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* Marteville et Varin (1843).

Ces auteur apportent des notes à l'ouvrage d'Ogée. Nous les avons listées en fonction de la présentation en une seule page, sans les renvois en bas de pages.

note 1, en bas de page 375 : Avant de discuter l'origine du mot Belle-Ile; il faut dire que les plus anciens actes ont donné à cette île le nom de Guédel, et que maintenant, dans cette même langue, elle est appelée Guerveur. En ayant recours à toutes les ressources de dom Bullet, facile à l'excès en fait d'étymologies, on trouve Guéd ou Guéz, beau, et de el, île. Ce serait donc par imitation que l'on aurait fait le mot grec Calonesus, le mot latin Belle-Insula, et enfin le mot, latin par la forme et breton par le fond, de Vindilis, ou mieux Vendinis, qui signifie aussi littéralement Belle-Ile, et que quelques auteurs ont employé. Primitivement, selon nous, le nom de cette île a donc été Guédel, et tous les autres en sont une traduction, une imitation. Il faut cependant faire observer que le nom usité aujourd'hui par les Bretons n'a plus aucun rapport avec le primitif et ses sosies; ce nom est Guerveur. Ici le v est pour le m, et Guerveur n'est autre que Guermeur, ou la Grande-Ville. Nous ne voyons aucune hypothèse probable à tirer de cette traduction. Du reste, nous ne rapportons cette série de noms que pour fixer les idées sur toutes ces étymologies plus ou moins bizarres qu'on a entassées tant ici qu'ailleurs.

note 2, en bas de page 376 : Dom Morice, t. 1, p. 89, note 59

note 3, en bas de page 377 : Belle-Ile formait alors une espèce de principauté indépendante. De temps immémorial le clergé n'avait pas été soumis à la jurisdiction de l'Ordinaire, et aspirait à relever directement du Saint-Siège. Les habitants ne payaient aucun impôt; leurs immunités, confirmées par arrêts des 3 juillets 1621 et 12 janvier 1660, enregistrés à la Chambre des comptes, furent abolies vers la fin du rège de Louis XV. L'on avait abusé de cette franchise de droits au point que deux Bellilois s'étaient acquis des fortunes de plus d'un million, à introduire en Bretagne des marchandises de fraude.

note 4, en bas de page 378 : Cette redevance n'existe plus, on le pense bien; elle a été remplacée par la taxe de la contribution foncière, uniforme pour tous.

Texte, en bas de page 379, suivie en page 380 : Bien que Belle-Ile soit divisé aujourd'hui en quatre communes, nous avons conservé ici son individualité, et nous croyons devoir ajouter aux généralités que donne notre auteur les fragments suivants des notes qui nous ont été adressées sur cette île, la plus importante de Bretagne, par M. T. Chasles de la Touche :

« Belle-lle forme un plateau d'une élévation moyenne de 30 mètres au dessus du niveau de la mer. Les sommets culminants d'un sillon au centre, de l'est à l'ouest, tels que le Gouic'h, Runello et Bordrun, s'élèvent de 45 mètres, et plusieurs parties de la côte extérieure ou de la pleine mer sont plus élevées. Toutes les côtes, escarpées à pic, sont d'un accès difficile pour l'ennemi; mais elles présentent des ouvertures ou havres aux débouchés des soixante-quatre vallons qui sillonnent l'ile. Ces havres ont été fermés par de bons remparts; en avant, pour en défendre l'approche, il y a des retranchements de campagne qui abritent les fusiliers, et sur les pointes les plus avancées en mer sont placés quarante-deux forts; de manière qu'un vaisseau mouillé vis-avis d'un havre serait exposé au feu direct du rempart et aux feux croisés de deux batteries. Aux Grands Sables, en Locmaria, se trouve une plage de 1200 mètres de longueur, abordable pour cent chaloupes de front, au moins. Elle a été fermée par un parapet avec deux redoutes et deux redans, et en arrière, sur la montagne, elle est dominée par des batteries.

Le port du Palais est défendu par une bonne citadelle, commencée, ainsi que l'a dit Ogée, parle duc de Retz, augmentée par M. Fouquet, achevée par le maréchal Vauban. L'enceinte de la ville a été commencée, sous Napoléon, par le général Marescot, sur les indications de Vauban : on va s`occuper de la terminer. En temps de guerre, toutes ces fortifications seraient armées d'environ trois cents bouches à feu. Avant la campagne de 1813, il y avait en outre soixante pièces d'artillerie de campagne. La garnison serait de trois à quatre mille hommes; elle était de dix mille pendant le blocus de 1795. L'íle a toujours fourni six cents canonniers garde-cotes très-braves et très-exercés a la manœuvre du canon.

Depuis douze ans, on a construit un phare de première classe au centre de l'île et un feu de port au Palais. L'on a creusé ce port, et on l'agrandit d'un bassin à flot qui sera fermé par une belle écluse avec un pont tournant; enfin on rebatit les jetées du port de Sauzon.

Le matériel de guerre, les fortifications, casernes, édifices militaires, et les constructions civiles et des ponts et chaussées représentent une valeur de 35 a 40 millions, ce qui indique l'importance de Belle-île. C'est le point de reconnaissance obligé de tous les navires arrivant du large dans le golfe de Gascogne. Boulevard du cabotage, qui unit les côtes de l'Océan à celles de la Manche, elle protége, en temps de guerre, l'approvisionnement maritime des grands arsenaux de Brest et de Lorient, et assure leurs communications avec Rochefort. Ses deux ports, précédés de bonnes rades bien défendues, sont si avantageusement situés pour recueillir les navires poursuivis par l'ennemi, que, sur plus de dix mille caboteurs qui s'y sont réfugiés pendant la dernière guerre, à peine en a-t-il été capturé vingt a l'entrée ou à la sortie. C'est donc au moins 200 millions de valeurs commerciales que Belle-lle aurait abritées, en estimant chaque bâtiment et sa cargaison à 20,000 francs.

On voit en Belle-Ile plusieurs antiquités celtiques; ce sont : trois tombelles situées sur une même ligne, deux aux extrémités, l'autre au centre; à l'est, à Locmaria, le Gwic'h; en Bangor, Runello, la colline; en Sauzon, Bordruno. Les environs de Runello semblent avoir été consacrés par un grand nombre de monuments druidiques. On y voit encore deux petites tombelles appelées Runoter : mais la charrue d'un défricheur a renversé les autels ou dolmens. Ce qu'il y avait de plus remarquable c`étaient deux magnifiques menhirs dont l'un pesait au moins 15,000 kilogrammes. Ils avaient dû nécessairement être importés du continent, puusqu'ils étaient en granit, et que l'ile est une masse compacte de schiste micacé ou quartzeux, sans aucune trace de granit. On voit encore, à Kerledon, en Sauzon, deux beaux menhirs de schiste.

Les seules traces de l'occupation romaine consistent en quelques médailles et des débris d'armes découvertes en divers endroits de l'ile. On a trouvé en 1840, à Locmaria, un vase en cuivre rouge qui a été argenté. On n'a pas manqué d'y voir un ouvrage romain; je le croirais plutôt anglais. ll a été découvert près du lieu du débarquement de 1761, car il ne ressemble pas mal à un pot à crème.

On s'obstine aussi, sans aucune vraisemblance, à attribuer aux Romains une sorte de levée de terre on de retranchement qui ferme l'entrée de la presqu'ile de Sterouen. Rien ne ressemble moins à a un ouvrage romain que ce retranchement. Cependant le seul indice serait le nom de Vieux-Château qu'il porte. Comme il n'y a jamais eu là de château, on pourrait supposer que son nom vient de castrum. Peut-être aussi est-ce un camp des Normands, qui à diverses époques ont ravagé Belle-lle, détruit ou chassé la population. Les noms de famille indiquent, en effet, que 1'íle a été repeuplée par des Celtes venus de la Basse-Bretagne et par des Français venus du Croisic, ou les habitants de Locmaria ont long-temps conservé des relations de parenté. Ces familles primitives ne sont pas au-delà d'une vingtaine : d'ou il résulte que tel nom patronimique est porté par quatre ou cinq cents individus. — Il reste encore une douzaine des familles acadiennes établies par Louis XV. (Voy. ci-dessus, dans le texte d'Ogée.) Le surplus se compose d'anciens militaires et de leurs descendants.

"Toute la population est belle, distinguée par le courage et l'intelligence, la docilité, la douceur. Les marins bellilois sont fort estimés dans la marine royale. Plusieurs étaient devenus officiers de marine avant la révolution. L'un d'eux était chevalier de Saint-Louis. Le frère aîné du lieutenant-général Bigarré, mort à Rennes en 1838, était lieutenant de vaisseau dans la guerre d'Amérique. M. Willanmez, vice-amiral et pair de France, est de Belle-lle, ainsi que son frère cadet et M. Leblanc, morts tous deux capitaines de vaisseau; enfin, le capitaine Lucas, de la marine marchande, se fait un nom par son voyage autour du monde.

Les monuments remarquables sont la citadelle et la belle fontaine, ouvrages de Vauban. Cette fontaine contient environ douze mille hectolitres d'eau, et peut approvisionner une flotte de cent voiles. Malheureusement elle est éloignée d'une demi-lieue de la ville du Palais.

Le sol, composé d'argile, de sable quartzeux et calcaire, et de débris de schiste, est généralement fertile. Quoiqu'il y ait encore beaucoup de landes, on exporte annuellement plus de quatre mille hectolitres de froment et quelques milliers d'hectolitres de pommes de terre. Mais on élève peu de bétail dans l'íle, par suite de la grande division des propriétés rurales, qui appartiennent généralement aux cultivateurs. L'édifice le plus ancien de l'lle est l'église du bourg de Bangor. On y voit une date de 1002 et une autre de 1510. Dans la chapelle de la Vierge, près le bénitier, se trouve un écusson recouvert de plusieurs couches de chaux qui empêchent d'en distinguer les armes. — Il existait en 1743 une maison où la senéchaussée de l'île tenait ses audiences; ce qui prouve que cette paroisse est la plus ancienne de l'íle. ll est a remarquer, du reste, qu'il y a en Angleterre un évêché de ce nom.

Belle-lle a été souvent exposée aux ravages des Normands, et même des pirates de la Saintonge. En temps de guerre, l'ennemi s'y cantonnait pour capturer les vaisseaux marchands au passage. Les Bénédictins avaient bâti, au village de Rozerière, où demeurait leur prévot, un fort dont il subsiste encore une voûte et une partie de la façade. Ils y entretenaient une garnison; mais, ainsi que l'a dit Ogée, en 1572, le comte de Montgommery, ayant débarqué avec des forces considérables, s'empara de l'île sans résistance. Les soldats des Bénédictins abandonnèrent leur commandant. L'Anglais évacua sa conquête des qu'il apprit que le duc de Montpensier arrivait à Auray avec une armée.

En disgraciant le Surintendant, Louis XIV ne lui retira que les droits régaliens; il lui laissa le domaine utile, la propriété, le titre et le fief. Ce fut le maréchal de Belle-lle, petit-fils du Surintendant, qui consomma l'échange en 1719. ll fut amplement dédommagé. — Sa maison avait possédé Belle-lle soixante et un ans. Madelaine de Castille, femme du surintendant, surnommée la Mère des Pauvres, avait fondé l'hôpital Saint-Louis du Palais, une école pour les filles, une mission bisannuelle que faisaient les jésuites. Lorsque, Louis XIV s'étant emparé de Belle-lle, l'hôpital devint militaire, Madelaine de Castille voulut que la dotation qu'elle avait faite fût affectée aux pauvres. Ils jouissent encore aujourd'hui d'une partie en rentes sur l'Etat, restituées par arrêté des consuls; mais les biens ruraux ont été vendus par la révolution. Pour suppléer à la perte de son hôpital, la sainte femme fonda deux lits à l'hôpitaI de Vannes. Cette fondation a aussi été vendue.

En 1720, le roi inféoda le domaine utile de Belle-lle à la compagnie des Indes, pour une redevance annuelle de 50,000 francs Ce domaine fit retour au roi en 1722, fut abandonné l'année suivante aux fermiers généraux, pour 30,000 livres, et en 1750, fut engagé aux Etats de Bretagne, autorisés à y concéder des afféagements. — Les Anglais s'emparèrent de Belle-Ile, ainsi qu'on l'a vu, en 1761, et la gardèrent jusqu”a la paix de 1765.

Les Bellilois ont donné en toutes circonstances des preuves éclatantes de leur courage et de leur attachement à la patrie. Pour les récompenser, Louis XV leur accorda trois drapeaux d”honneur, avec ces glorieuses légendes : 1° Nec pluribus impar;In omni malo fidelis; 3° Virtutem auctori refert. Le premier de ces drapeaux était : blanc, avec les armes de France et de Belle-Ile, trois fleurs de lis d'or, en champ d'azur; les deux autres étaient blancs et jaunes, avec une croix blanche sur le fond jaune. ››

T. Chasle de la Touche

Patrimoine. Archéologie

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Le bourg Ar bourg
Église Iliz

Étymologie

Personnes connues Tud brudet
   

Armorial * Ardamezeg

     
Aubert Bigarré       Willaumez
un brigadier des armées, commandant à Belle-Isle (décédé en 1708)  un baron d'Empire en 1810; lieutenant général en 1814; décédé en 1838       originaires de Belle-Île-en-Mer

"de gueules au vaisseau d'argent équipé d'or, entouré d'un cercle de réflexion divisé de même"

"en gwad e lestr en arc'hant greet en aour, e-barzh ur c'helc'h emsonj rannet ivez en aour"

Un capitaine d'artillerie, chevalier de Saint-Louis en 1763, père d'un enseigne de vaisseau auxiliaire dans l'expédition d'Entrecasteaux en 1791, vice-amiral en 1819, comte et pair de France; décédé e 1845. Sans postérité.

(PPC)

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843.

* Dictionnaire MEYRAT : Dictionnaire national des communes de France. (année 1968). Editions Albin-Michel Paris. 1970

* Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990

* Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez * Corpus * Traité de toponymie historique de la Bretagne. An Here. 1995

* AL LIAMM : Nouveau Dictionnaire Breton / Français; Français / Breton. 2014

Liens électroniques des sites Internet traitant de Belle-Île-en-Mer / Ar Gerveur :

* lien communal : 

* Wikipedia brezhonek : 

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés pat J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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