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France

Bro-C'hall

Lyonnais

Lyon

Lugdunum ad Rodanum

Colonia Copia Claudia Augusta Lugdunensium

Définition :

(69000) chef-lieu de département du Rhône, au confluent du Rhône et de la Saône. 

Capitale civile, administrative, et religieuse des Gaules en général, et des Gaules lyonnaises en particulier. 

Histoire :

La date de la création de Lyon romaine est acceptée au 11 octobre 43 (P. Wuillemier, Lyon, p 13). "La colonie se dressait, comme une acropole, sur la colline actuelle de Fourvière". (P. Wuillemier, Lyon, p 57). Pour l'étymologie de Fourvière : Forum Vetus.

C'est à Lyon que s'est tenu le Concile des Gaules, le Ier août 12 avant J-C, sous la présidence de Drusus, gendre de l'empereur Octave Auguste, dans le but de réorganiser politiquement les territoires gaulois en provinces romaines.

Pour une approche intéressante de l'histoire de cette ville dans le cadre de l'empire romain, voir P. Wuillemier, Lyon, Métropole des Gaules.

Pour les cohortes urbaines, voir études respectives de Fr. Bérardet et de Noël Duval, dans Militaires romains en Gaule civile (CERGR, N° 11)

Clodius Albinus, gouverneur de Bretagne, à la tête de troupes britto-britanniques, gauloises, et hispaniques, dans sa compétition au trône impérial, y a été défait et tué en combattant Septime Sévère, le 19 février 197.

Armoiries; blason : "de gueule au lion d'argent, au chef d'azur à trois fleurs de lys d'or, qui est de France"

(modèle type d'armoiries parlantes, le lion n'étant ici que le support d'un jeu de mots à partir du nom de la ville.

Évêché : créé par Saint Just, vers 380.

L'évêque de Lyon porte le titre de Primat des Gaules depuis la bulle du pape Grégoire VII, signée le samedi 20 avril 1079. La cathédrale primatiale est sous le vocable de Saint Jean-Baptiste. 

Évêques de Lyon :

Justus, 380; Alpinus, 398; Antiochus, c. 420; Eucherius, c. 454; Patientius, 491; Rusticus, m495; Lupicinus, m495; Stephanus, m499; Viventiol, m520; Lupus, 540; Sacerdos, 551; Nizier, m573; Etherius, c. 607; Ennemondus, 659; Genès, c. 670; Lambert, m688; etc...

Paroisse : la cathédrale de Lyon est sous le vocable de saint Jean-Baptiste.

Autres paroisses : 

Étymologie :

* Pierre Wuillemier (1953) : 

"B. L'OCCUPATION CELTIQUE :


L'occupation du sol est très antérieure à la conquête romaine. Sans vouloir remonter jusqu'aux temps préhistoriques, la civilisation celtique est attestée par plusieurs indices, toponymiques, historiques et archéologiques.


Dressé sur la rive gauche de la Saône, au point où elle sort du défilé de Pierre-Scize et tourne en direction du confluent, un autel portait une dédicace à Diane en l'honneur du pagus Condatensis (11). Or le nom de Condate, qu'on retrouve en divers lieux de Gaule à la rencontre de deux rivières (12), signifie « le confluent » dans la langue celtique (13). Deux autres inscriptions, malheureusement mutilées, semblent mentionner la corporation des Condeates, qui pourrait représenter elle-même une survivance de l'époque celtique (14). Dès ce moment, le confluent du Rhône et de la Saône devait jouer un rôle important dans le réseau fluvial et routier de la Gaule (15).


Le nom de Lyon n'est pas moins significatif. Dion Cassius atteste que la ville s'appelait primitivement Lugudunum, et de son temps Lugdunum (16); la numismatique et l'épigraphie confirment son témoignage, sous cette réserve que la forme syncopée apparaît sur des inscriptions dès l'époque de Tibère (17), tandis que l'ancienne se maintient au III siècle (18). C'est encore un nom assez répandu dans le monde celtique, de l'Aquitaine à la Hollande et jusqu'en Silésie (19). Une tradition grecque, recueillie par Clitophon et transmise par le pseudo-Plutarque (20), l'explique ainsi pour Lyon : deux rois celtes, Momoros et Atepomaros, chassés par un rival, fondèrent une cité sur la colline où ils avaient vu passer un vol de corbeaux et lui donnèrent le nom de Lugudunum, qui signifie en celtique "la colline du corbeau ». Ce récit, qui rappelle la fondation légendaire de Rome, a peu de valeur historique, et l'étymologie proposée ne tient pas : Lugudunum est une déformation de luco-dutnos, qui correspond au latin mons lucidus et au français « Clermont » (21) ; cette appellation convient parfaitement à la colline de Fourvière, illuminée par le soleil levant, comme la décrivait déjà Sénèque (22). Cependant le récit de Clitophon contient des éléments véridiques, de caractère indigène. D'une part, le nom d'Atepomaros est gaulois (23) et même lyonnais (24). D'autre part, le corbeau apparaît au premier plan sur des objets de fabrication locale, une série de médaillons qui représentent la fondation de la colonie romaine (pl. II, 3), des plombs de la douane, un vase en argent (pl. XI, 3) et des monnaies lyonnaises (25). Cette intervention du corbeau peut résulter d'une confusion verbale avec le nom de l'oiseau, car le terme lukos désigne chez Aristote (26) une sorte de geai. Mais la place qu'il tient dans la tradition écrite et figurée incite plutôt à penser qu'il recevait un culte local, accompagnant un dieu solaire, comme il le faisait en Grèce pour Apollon, ou incarnant ce dieu clans le totémisme primitif. On peut même se demander s'il ne portait pas déjà le nom de Lug, qui est dévolu à un dieu solaire assisté d'un corbeau dans des textes gaéliques du Moyen-Age (27). Ainsi, la colline de Fourvière était déjà un haut-lieu celtique.


Dans un autre passage du même traité, où il ne se réfère pas à Clitophon, le pseudo-Plutarque attribue aux Allobroges le territoire du confluent (28). Mais Strabon et Pline situent Lyon dans le pays des Ségusiaves, et cette version est confirmée par le type monétaire du corbeau (29). C. Jullian conjecture que la région a passé des Allobroges aux Ségusiaves après la formation de la Province romaine(30); mais on peut admettre plutôt une confusion de l'auteur anonyme avec la venue à Lyon des premiers Romains chassés de Vienne par les Allobroges (31)

.
A l'occupation celtique se rattachent notamment des épées et des haches en bronze (32), ainsi qu'un grand nombre de monnaies gauloises (33).


G. LA FONDATION ROMAINE


L'occupation romaine s'est faite en deux temps.


Un jour, raconte Dion Cassius (34), des gens chassés de Vienne par les Allobroges vinrent s'établir au confluent du Rhône et de la Saône. Cet épisode semble remonter, non pas, comme certains l'ont cru, aux troubles de l'année 44 (35), mais à la révolte du chef gaulois Catugnat, en 61 av. J.-C. (36). Les expulsés, qui devaient être surtout des négociants romains, bien accueillis par les Ségusiaves, clients des Eduens, s'installèrent en un lieu propice à leurs affaires, à Condate, au défilé de Choulans ou dans l'île intermédiaire. Cet exode, qui devait provoquer la rivalité économique et politique de Lyon et de Vienne (37), marque les débuts de la pénétration romaine dans la Gaule indépendante.


Peu après, dès 58, César intervenait en armes, sous prétexte d'aider les Eduens à se protéger des Helvètes. Tout porte à croire qu'il établit son camp à Lyon, où il trouvait à la fois l'accueil des Ségusiaves et l'appui des négociants romains, la place et les ressources nécessaires à une armée de six légions et de nombreux auxiliaires, une position stratégique couvrant le passage de deux fleuves et un centre routier permettant des marches rapides (38), Comme l'a montré M. A. Audin, c'est de Lyon qu'il dut exécuter la manœuvre propre à écraser les Tigurins et à arrêter les Helvètes aux abords de Ludna, puis entreprendre l'expédition contre Arioviste ; c'est là aussi qu'il dut faire étape sur le chemin de Rome et installer sa base de ravitaillement.

à suivre.

 

- Colonia Copia Claudia Augusta Lugdunensium :

Colonia : base de l'implantation (coloniale) et représentation locale de l'autorité romaine;

Copia : La Coupe (d'éternité); la Corne d'Abondance = surnom de Cybèle, Mère de l'État romain.;

Claudia Augusta : en hommage à l'empereur Claude (Tiberius Claudius Nero Drusus) qui y est né le Ier août 10 avant J-C (Kalendis Augustiis, Iulius Antonius & Fabius Africanus, 744 Ab Urbe Condita). Ce qualificatif attribué à la ville de Lyon probablement à partir de 48.

Personnes connues

l'empereur Claude

l'impératrice Julia Domna, épouse de Septime Sévère

Caracalla et Geta, fils de septime Sévère et de Julia Domna

Clodius Albinus

Bibliographie; Sources

- envoi de **

Liens électroniques des sites Internet traitant de Lyon :  

* lien communal : 

hast buan, ma mignon vas vite, mon ami

Gaso, la Banque du blason http://www.labanquedublason.com

 

Les blasons de France et de Lyonnais : Héraldique européenne, Arnaud Brunel http://www.heraldique-europeenne.org

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