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Breizh Bretagne |
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Clohars-Carnoët Kloar-Karnoed |
pajenn bet digoret an 23.06.2008 | page ouverte en le 23.06.2008 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour 24/08/2024 13:28:37 |
Définition / Displegadur : Commune
de la Bretagne historique, en Cornouaille / Bro-Gernev.
Évêché de Quimper. Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "de Bretagne", département du Finistère, arrondissement de Quimper; canton de Quimperlé; sur la Laïta, et l'Ellé. Code postal : 29360 Superficie : 3500 ha. (3483 ha. cf Delattre) Population : 2600 'communiants' vers 1780; 3480 hab. en 1878; 4355 hab. en 1906; 3539 hab. en 1968; 3406 hab. en 1982; 3867 hab. en 1999; |
Armoiries; blason; logo : * Editions Flohic (1998) : "la croix représente l'abbaye de Carnoët, les pommes, la production cidrière, et la nef, la vie maritime". * Froger & Pressennsé (2001) : "Coupé; au 1 de sinople à la croix pommetée alésée brochant sur six épis de blé, 3, 3, posés en sautoir, cantonnée de quatre pommes, le tout d'or; au 2, d'or à une nef de gueules, à la voile d'hermine, voguant sur une mer ondée de sinople" * J.C. Even : "Troc'het; ouzh 1 geotet e groaz avalaouek divouedet balirant war c'hwec'h dañvoezenn ed, 3, 3, lammellet, un aval ouzh pep konk, an holl en aour; ouzh 2, en aour, e lestr en gwad, e c'houel en erminoù, o verdeiñ war ur mor kommek en geot" |
Paroisse / Parrez : sous le vocable de la Vierge (Notre Dame de Tro-Gwall); XVIè, XIXè). |
Histoire / Istor : * Ogée (1780) : Cloharcarnoët ; à 9 1ieues 1/2 au S.-E. de Quimper, son évêché; a 31 lieues 1/2 de Rennes, et à 2. 1ieues de Quimperlé, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du roi; on y compte 2600 communiants. La cure est à l'alternative. L'abbaye de Saint-Maurice, fondée l'an 1148 (voy. Saint-Maurice), est située dans Cloharcarnoët, au milieu de la forêt de Carnoët, qui appartient au roi et contient environ mille quatre cents arpents de terrain planté en bois, et plus de six cents autres arpents en landes*. Outre cette forêt et les landes dont on vient de parler, ce territoire renferme encore d'autres landes très-étendues, dont le sol paraît excellent, et qui seraient de bon rapport si elles étaient cultivées; mais le peu d'activité et d'industrie des habitants les font languir dans la misère, dans un pays où ils pourraient vivre avec aisance. Sa situation est très-avantageuse; il est borné au sud par la mer, et à l'ouest par la rivière de Laita, qui est considérable en cet endroit, par le flux et reflux qui monte jusqu'à Quimperlé. Les maison s nobles, en 1390, étaient : le manoir Duplessis, au sire de Kerymerch; le Couet-Doueroz [ Couet-Douertz ]*, à Pierre du Haut-Bois; le Moëdic, à Henri Cadoret; le manoir de Kerguet-Glaffran et trois métairies, aux moines de Saint-Maurice; Kerdrenen, Coetmerech, Saffray, Kergaudoavan , Kerharo, Rosco, le Quilien, Kerguen , Kerelhornet et Keryegar [Kerjoker]. ******* * Marteville et Varin (1843) : CLOHARS-CARNOET (sous l'invocation de la Vierge, le 15 août), commune formée de l'anc. par. de ce nom, aujourd'hui succursale. Limit. : N. Quimperlé; E. rivière de Quimperlé; S. l'Océan; O. Moëlan. Princip, vill. : Kernénez, . Garlouer, Kerbalanen, Saint Mady, Kervidelouze, Kerangoff, Kerdraval, Kerhaco, Pouldu. Superf. tôt. 3481 hect., dont les princip. divis. sont : ter. lab. 1702; prés et pat. 173; bois 114; canaux et étangs 3; landes et incultes 1139; sup. des prop. bât. 18; cont. non imp. 332. Const. div. 463; moulins 8 (de Kerangoff, de Larmor, du Cag, de la Lande, de Saint-Mady, du Moign, à vent; du Quinquis, de Douélan, à eau). Maisons remarquables : château du Penclou, manoir de Saint-Maurice. Toute la côte de Clohars-Carnoët est très-belle d'aspect, et hérissée de rochers. On y remarque les corps-de-garde de Douélan, d'Enesbonal, de Pouldu (avec batterie); les pointes de Ar-Courloup, de la Pierre-Longue, d'Enesbonal, et Poulliou; les petits ports de Pouldu et de Douélan (à ce dernier il y a un bureau de douanes). Outre l'église, il y a plusieurs chapelles, entre autres Saint-Jacques, Saint-Maurice, ancienne abbaye, Saint-Maudez. Sur la rive droite de la Laita (nom de l'Ellé et de l'Isole réunies ) on voit les ruines massives de l'ancien château de Karnoët, situé au centre d'une forêt, à une lieue de Quimperlé. Ce château paraît avoir appartenu à Comorre, comte de Cornouailles, le Barbe-Bleue de la Basse-Bretagne. Son enceinte était vaste. Il était entouré d'un parc de plus de deux lieues de circonférence, dont les murs n'avaient pas moins de quatre pieds d'épaisseur, sur quinze pieds d'élévation; des fossés dont on voit encore les traces défendaient le château; des tours le protégeaient : ce devait être un objet de terreur pour le voisinage. Il n'en reste plus aujourd'hui que d'immenses débris et quelques pans de murailles couverts de grands arbres, de pervenches, de pariétaires, de plantes de toute espèce. Des fouilles ont été faites, à différentes époques, dans les ruines du château de Karnoët. Elles n'ont eu d'autre résultat que la découverte de quelques mosaïques de briques, de grands carreaux vernissés et de barres de fer enveloppées de cuivre, sur lesquelles étaient exécutés de gracieus caprices. La forêt de Clohars-Carnoët, qui entoure le château dont il vient d'être parlé, est située sur le territoire des communes de Clohars-Carnoët et de Quimperlé. Cette forêt, qui appartient à l'État, a une superficie de 750 hectares. Ses essences dominantes sont le chêne et le hêtre. En 1787, elle se composait de deux parties bien distinctes, dont l'une était boisée, et dont l'autre consistait en terrains vagues. Elle fut alors soumise a un aménagement vicieux qui a été heureusement modifié, en 1834, par Mr. Lerouyer, alors sous-inspecteur du département du Finistère. L'aménagement introduit d'après les idées de ce sous-inspecteur n'est autre chose qu'une application du système allemand : il consiste à exploiter pendant trente années consécutives en coupes d'éclaircies. A l'expiration des trente années, si les parties les plus vieilles de la forêt sont peuplées de bois assez volumineux pour servir aux constructions civiles et navales, on commencera à exécuter, pendant cent vingt années consécutives pour la première révolution, les coupes principales de la futaie, dans le but de remplacer la vieille forêt par une jeune, d'après la méthode de l'ensemencement naturel; dans le cas contraire, on continuera les coupes d'éclaircies, jusqu'à ce que les bois aient de plus fortes dimensions. Les terrains vagues de la forêt de Clohars-Carnoët ont en superficie 46 hectares 8 ares; la jouissance en avait été abandonnée en 1787 aux officiers de la gruerie de Quimperlé. Plus tard, pendant la tourmente révolutionnaire, ces terrains furent repeuplés artificiellement en chênes et en hêtres qui sont d'une assez belle espérance; et, quand il en sera temps, ils ne formeront plus, avec l'ancienne partie boisée, qu'un seul et même aménagement. C'est à l'extrémité nord-ouest de cette forêt que se tient annuellement le Pardon-des-Oiseaux. (Voy. Quimperlé.) Il y a dans la commune de Clohars-Carnoët quatre établissements de pêche à sardines, appelés presses : trois se trouvent à Douélan, et le quatrième à Portsac'h. Vingt sept bateaux attachés à ces établissements occupent cent trente-cinq hommes. Indépendamment de ces hommes d'équipage, qui fournissent plus tard de bons matelots à la marine de l'État, beaucoup d'autres personnes vivent du produit de cet important commerce de sardines, en les transportant fraîches dans le s différentes villes de consommation, au moyen de navires, de voitures ou de chevaux. Couët-Douertz et Kerguet-Glaffran nous semblent deux noms de famille donnés à tort par Ogée comme noms de terres. Géologie : constitution granitique; micaschiste dans le sud du bourg. On parle le breton. Un coffret appartenant à Sombreuil, et contenant sa correspondance avec le cabinet anglais, de l'or et des diamants, dut être enfoui, en 1705, près du bourg de Clohars, par son domestique Brignon, fuyant avec ce dépôt par l'ordre de son maître. Que sont devenus ces objets précieux ? E. D. Y. ******* * Bernard Tanguy (1990) : Cette paroisse, dont l'habitat est concentré dans la zone côtière, est née avant le XIe siècle des défrichements de la forêt de Carnoët, qui en occupe encore la partie nord. C'est dans celle-ci que se trouvent les ruines du château de Carnoët. Cette forteresse, qui était entourée par un parc forestier appelé Parc-an-Duc, dont le mur d'enceinte, bâti par le duc Jean Le Roux, faisait sept lieues de tour, a donné son nom au "pays" environnant, jadis Poecarnoet (du vieux-breton pou). ******* * Daniel Delattre (2004) : "Clohars-Carnoët est issu d'un démembrement de l'ancienne paroisse de Mellac". ? |
Patrimoine.
Archéologie / Glad. Arkeologiezh : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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Étymologie / Gerdarzh : * Ogée (1780) : Cloharcarnoët * Marteville et Varin (continuateurs d'Ogée) 1843 : Clohars-Carnoët. * Bernard Tanguy (1990) : CLOHARS-CARNOËT / KLOAR-KARNOED. Plebs Cluthgual, 1031-1055; Cluthgual Camuet, 1066-1084; Cluduual, 1139-1146; Cloetgual, 1160; Clotgual, 1163-1186; Crothgual, 1220; Croezgal Camoet, v. 1330; Clouhal Carnoet, 1374, 1426; Clohal, 1535; breton Kloar. Ce toponyme est un dérivé formé avec le suffixe collectif -etum du vieux-breton carn "tas de pierres, tumulus", - un tumulus existe encore près du château. Quant au nom du chef-lieu paroissial, il est l'exact correspondant du nom d'homme vieux-breton Clutuual, attesté sous cette forme en 861, composé de clut, clot "renommée, gloire" élément qui apparaît aussi dans Tréglonou (cf. ce nom) et de uual "valeur", terme fréquent dans les noms d'homme. On ne peut dire s'il s'agit ici d'un éponyme laïque ou religieux, mais cette dernière éventualité est très plausible. Si on en juge par les formes Crothgualet Croezgal (pour Croezgual), au XIIIe et XIVe siècle, le toponyme aurait d'abord, comme son homonyme Clohars-Fouesnant (cf. ce nom), subi une dissimilation de l en syllabe initiale en r. Après la disparition de z intervocalique, le groupe kr évolua de nouveau en kl et c'est par suite d'une nouvelle dissimilation de l final en r que le toponyme prit sa forme actuelle, avec un h muet et un s final sans valeur. On explique la dédicace de l'église à Notre-Dame de Trogwal par le fait que la Vierge aurait protégé la paroisse d'un mal (en breton gwall) que l'on dit avoir été la peste. Cette interprétation repose sur l'identification du mot tro avec le breton troc'h "coupe". Il est, en effet, difficile de reconnaître ici le mot tro "tour", utilisé pour désigner une procession. Ce terme aurait entraîné en effet la lénition du second élément et l'on aurait eu Trowall. * Erwan Vallerie (1995) : "Cluthgual, 1031; Cloetgual, 1038; Cluthgual Carnuet, 1066; Clutgual Carnuet, 1087; Cluduual, 1139; Coetgual, 1160; Chodual, Clotgual, 1163; Crothgual, 1220; Clohal, 1232; Croezgal Carnoet, c. 1330; Crozguall Camoet, 1368; Clouhal Carnoet, 1374; Croezgual, 1408; Clouhal Camoet, 1516; Clohal, 1536; Clouhal Carnoet, 1574; Cloat, 1630; Clohar, 1636; Cloar, 1654; Kernoet, 1709; Clohar Carnoët, 1731; Cloharcarnoet, 1779" . * Éditions Flohic (1998) : "de Clutuual devenu Clouhal, anthroponyme unissant gloire et valeur, et de carnoet, accumulation de pierres". * Hervé Abalain (2000) : "Cluthgual Carnuet en 1066; du nom de l'éponyme, Clohars < Crothgual; Carnoët, de carn, tas de pierres, tumulus + suffixe en -etum, est le nom du pagus" * Editions Delattre (2004) : Plebs Cluthgual, au XIè. * Jean-Yves Le Moing (2007) : p. 74 : "... renvoie ... à un nom d'homme en vieux-breton ClutWal;" |
i Extrait d'Armor Magazine, Octobre 1995 légende de la photo : "Le port de Doëlan, à Clohars-Carnoët : lieu de travail des pêcheurs et point d'attraction pour les touristes". |
Personnes connues | Tud brudet |
Mabilia
épouse du chevalier Helmogarch, de l'ancienne famille comtale de Cornouaille |
Mabilia
gwreg ar marc'heg Helmogarch, eus tiegezg koz konted Kernev |
Jean
le Roux duc de Bretagne; seigneur de Clohars-Carnoët |
Yann ar Rous dug Breizh; aotrou Kloars-Karnoed |
Armorial * Ardamezeg
Le Bel | Michel Jacob | |||
Seigneurs
de Kersimon, ressort de Quimperlé.
(sans autre précision) Voir Doëlan, en Clohars-Carnoët.
D'argent fretté de sable, au franc-quartier d'azur chargé d'un soleil d'or En arc'hant plezhek en sabel, e c'hrennbalefarzh en glazur karget gant un heol en aour Armorial / Ardamezeg 1090 (PPC) |
abbé de Saint-Maurice, en 1554 |
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
Communes du canton de Quimperlé | Parrezioù kanton Kemperle | |
Baye | Bei | |
Clohars-Carnoët | Kloar-Karnoed | |
Mellac | Mellag | |
Quimperlé | Kemperle | |
Tréméven | Tremezen |
Communes limitrophes de Clohars-Carnoët | Kumunioù tro-war-dro Kloar-Karnoed |
Moëlan-sur-Mer | Quimperlé | Guidel |
Sources; Bibliographie / Eien; Levrlennadur : * OGEE : Dictionnaire de Bretagne; vers 1780; * MARTEVILLE et VARIN, continuateurs et correcteurs d'Ogée; 1843. * M.N BOUILLET : Dictionnaire universel d'histoire et de géographie. 1863. * Adolphe JOANNE : Département du Finistère. 1878. * Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire des communes de France. 1970. * René COUFFON & Alfred LE BARS : Nouveau répertoire des Églises et Chapelles. Diocèse de Quimper et de Léon. Quimper. 1988 *Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. 1990 * Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez * Corpus * Traité de toponymie historique de la Bretagne. An Here. 1995 * Armor Magazine. Octobre 1995 * Éditions FLOHIC : Le patrimoine du département du Finistère. 1998. * Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. 2000. * Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. Éditions Delattre. 2004. * Jean-Yves LE MOING : Noms de lieux de Bretagne. Christine Bonneton Éditeur. Mai 2007. |
Liens électroniques des sites Internet traitant de Clohars-Carnoët /
Kloar-Karnoed :
* lien communal : Accueil - Mairie de Clohars-Carnoët (clohars-carnoet.fr) * pajenn Wikipedia brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Kloar-Karnoed * forum du site Marikavel : Academia Celtica * Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente : http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm * solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique * sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5. * Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3 hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup go fast, my little friend, I love you very much |