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olchester Camulodunum |
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dernière mise à jour 28/06/2020 10:11:11 |
Définition : Capitale de la tribu bretonne des Trinobantes, sur la rivière Colne. Capitale de l'empire catuvellaunien, avant la conquête romaine. Première capitale de la (G)Bretagne romaine, à partir de 43 après J-C. |
Histoire : Conquise et soumise par Cassivellaunos, roi des Catuvellauni, elle est prise par l'armée de Jules César en 54 avant J-C. Après le départ de celui-ci, elle est réinvestie par les Catuvellauni, dont le roi, Cunobelinus, fait la capitale de son "empire" vers 10 environ avant J-C. |
Monnaies de Cunobelinus. Musee de Colchester |
Au moment de la conquête de la Bretagne, en 43 après J.-C., elle tombe aux mains de l'empereur Claude et de son général victorieux Aulus Plautius, qui y font ensemble une entrée glorieuse. La prise de Camulodunum est considérée par les Romains comme une très grande victoire, comme un évènement politique et militaire de toute première importance. L'empereur Claude se voit pour cela gratifié du qualificatif Britannicus = " celui qui a triomphé des Bretons". Ce qualificatif Britannicus sera porté par la suite par le fils de l'empereur. Un temple est également érige sur le site de Camulodunum en l'honneur du Divin Claude. |
Le temple de Claude à Camulodunum Maquette (Musée de Colchester) |
En 48, Camulodunum devient officiellement la première colonie romaine de Bretagne, et reçoit en réserve la Legio XX Valeria, laquelle est transférée en 57 à Glevum / Gloucester sur la Severn. On estime aujourd'hui que les fortifications de cette première colonie pouvaient contenir plus de 5000 hommes, ce qui correspond à peu près à une légion entière du Haut-empire (une légion = 6000 hommes). Cependant, en 61, alors que Néron est empereur et que la partie de la Bretagne devenue romaine est sous le gouvernement de Suetonius Paulinus, une partie des Trinobantes, humilies par l'attitude des fonctionnaires romains à leur égard s'allie aux Iceni en révolte et commandes par leur vaillante reine Boudicca, et ensemble anéantissent une grande partie de la colonie romaine de Camulodunum par le fer et le feu, en y faisant un massacre sans quartiers, y compris hommes, femmes et enfants, et anéantissant une grande partie de la Legio IX Hispania arrivée trop tard à la rescousse et dont seule la cavalerie réussit à s'en titrer en prenant la fuite pour se réfugier dans sa forteresse de Lindum / Lincoln. De la même manière sont anéantis et massacres les villages et les forts de Londinium / Londres et de Verulamium / St Alban's. La situation des Romains est rétablie par le retour de Suetonius Paulinus de son expédition contre le sanctuaire druidique de l'Ile Môna / Anglesey. Voir à ce sujet l'article consacre à la reine Boudicca. Camulodunum devient le siège officiel de la colonie romaine sous le nom de Colonia Victricensis ( = Colonie Victorieuse) en souvenir de la victoire difficile lors de la Guerre de Boudicca et des Iceniens. |
Plan de la colonie de Camulodunum / Colchester Extrait de Les Dossiers de l'Archeologie. N° 37. septembre 1979 |
Quoi qu'il en soit, Camulodunum se voit petit à petit déposséder de son rôle de capitale de Bretagne par la nouvelle agglomération de Londinium qui s'est créée est s'est agrandie autour du camp d'origine bâti par Aulus Plautius lors de la conquête, et dont l'emplacement est plus intéressant des points de vue politique, administratif, et militaire. |
James Deane's map of Colchester, 1748, sur laquelle apparaît bien le schéma de la colonie. Extrait de A history of Essex, de A.C EDWARDS Editions Phillimore |
A l'été 60 éclate le vaste
soulèvement des Iceniens et de leurs alliés, furieux
de l'outrage fait à leur reine Boudicca et à ses filles, violées par
des consulaires romains chargés de faire l'inventaire des bien du roi defunt.
Camulodunum, image de l'oppression, est envahie, saccagée, pillée, ruinée, et incendiée. Cet episode est narrée dans notre page :Histoire des Bretons. Camulodunum brule |
Camulodunum ne se remettra jamais réellement de cette catastrophe. En fait, c'est Londinium qui la supplante bientôt en tant que capitale de la Bretagne romaine. Camulodunum ne fait donc plus guère parler d'elle, et est même arrivée à un stade politique tout à fait secondaire quand Londinium elle-même tombe aux mains des Anglo-Saxons. Camulodunum est alors intégrée dans le nouveau royaume d'East Saxons = Essex. La population britto-romaine de cette contrée est progressivement assimilée par les nouveaux maîtres de l'île, apparemment sans heurts ni révoltes, ce qui tend à expliquer qu'il n'y a pas eu de "Bataille de Camulodunum", désormais connue sous le nom de Colne-ceaster. |
Schéma général du secteur situe entre Londinium / Londres et Camulodunum / Colchester Extrait de A history of Essex, de A.C EDWARDS Editions Phillimore |
a
e Plan de la ville moderne de Colchester publie par English Tourist Board. 1977. L'ouest est en bas de l'image
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d Vue aérienne de Colchester, prise de l'ouest. Dossiers de l'Archéologie. N° 37. Septembre 1979.
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Hypothese arthurienne : L'idée a été lancée par certains chercheurs-historiens que la racine *Kamul-os du nom de Camulodunum pourrait être à la base du nom de l'énigmatique Camaloth, l'une des capitales arthuriennes. Mon opinion : la géopolitique et les conditions militaires de la fin du Ve et le début du VIe siècles ne s'y opposeraient pas, même si du point de vue purement stratégique il peut sembler hasardeux de placer une capitale dans un secteur facile à contourner par la terre et à isoler le dos à la mer. A voir ! ... d'autant qu'il existe un autre Camulodunum à l'ouest de l'Ile. |
Légende : Colchester a parfois été donnée comme lieu de naissance de Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier le Grand, ce qui est probablement erroné (voit Naïssus ou Nicomédie); |
i Saint-Botolph's Priory |
Armoiries; blason : "de gueules à deux rameaux de sinople en croix, accompagnées de trois couronnes, en 2 et 1" |
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Etymologie. A. CAMULODUNUM. * A.L.F Rivet & C. Smith, p. 294 : SOURCES. - Coins of Cunobelinus (who ruled at Colchester from about 5 B.c. till about A.D. 40) have the legends ÇA, CAM, CAMV, CAMVL and once CAMVLODVNO (Mack Nos. 186 and 201-60, passim; see also D. F. Allen in Britannia, vi (1975), 1-19) - Pliny, NH II,187 : A CAMALODUNO Britanniae oppido (var. CAMALDUNO) - Tacitus, Annals -- XII, 32 : COLONIA CAMULODUNUM -- XIV, 31 : In COLONIAM CAMULODUNUM -- XIV, 32 : CAMULODUNI (loc.) - Ptolemy II, 3, II : Kamoudolanon ( = CAMUDOLANUM, U and most MSS) ; vars. Kamrudolanon (= CAMRUDOLANUM), Kambrudolanon (= CAMBRUDOLANUM), Kamoudolan (= CAMUDOLAN) - Cassius Dio LX, 21, 4: Kamoulodounon (= CAMULODUNUM) Inscriptions : - CIL III. 11233, a tombstone found near Petronell (Hundsheimer Krautàcker; ancient Pannonia Superior) : T STATIUS T CLA VITALIS CAMULODUNI STI III AN XXIII... - CIL XIV. 3955 ( = Burn, 1969, No. 90, p. 71). A tombstone from near Nomentum (now La Mentana) in Latium, which records the career of an officer, Gn. Munatius Aurelius Bassus, who had served in Britain as censitor civium Romanorum coloniae Victricensis quae est in Brittannia CAMALODUNI - AI 4804 (Iter IX) : CAMOLODUNO - TP : CAMULODUNO - Ravenna 10652 (= R&C 99): MANULODULO COLONIA (See also COLONIA-1) The sources provide certainty about the form of the name, and also show how it declined. Ravenna's extravagant form is easily restored; Schnetz thinks that initial M- proceeded via a Ch- spelling from original C-. AI's form with -olo- perhaps shows the Vulgar Latin development û > o. DERIVATION. For -dunum, see BRANODUNUM. The first element is the name of the Celtic war-god Camulos, whose cult, perhaps brought to Britain by the Belgae, was widely extended (e.g. RIB 2166 from Bar Hill, Dunbarton, is an altar to Deo Marti Camulo). The name is very commonly compounded in proper names of Gaul, Iberia, Britain and Galatia, e.g. in personal names of Gaul Camulogenus, Andecamulos, and in the other British toponyms Camulodunum (2) and Camulosessa (see Holder I. 727, Ellis Evans GPN 160-61, Dottin LG 33 and 39). The name is also found uncompounded as a personal name in western Iberia (ELH I. 356), Camalus and Camala. Ellis Evans discusses but does not resolve the meaning of the name; Palomar Lapesa in ELH suggests a root *kem- ' to tire, break, fight', known only in Greek and Celtic. The a/u variation in the second vowel (-a- in Pliny and in CIL XIV. 3955) may be no accident but a genuine variant, in view of the Iberian names. The British name *Camulodunon was 'fortress of Camulos'. IDENTIFICATION. The Iron Age settlement, succeeded by the Roman colonia, at Colchester, Essex (TL 9925). ---------------------- Interprétation donnée par Rivet & Smith : Forteresse de Camulos. < Dun = forteresse, + Kamulos = dieu celtique de la Guerre. ---------------------- B. COLONIA * A.L.F Rivet & C. Smith, p. 312 : SOURCES - AI 4744 (Iter v) : COLONIA See also Tacitus and Ravenna under CAMULODUNUM-1 DERIVATION. This is Latin colonia (of Roman citizens), the legal definition of the city's status. It is notable that AI in Iter X calls it Camuloduno, an indication that different sources were used; it is clear that eventually Colonia and not Camulodunum was the name used in local parlance, since as we argue below, the modem name derives from this. The name had begun in officiai usage only. Under CAMULODUNUM-1 we quote CIL XIV.3955, the tombstone of an officer who had been censitor of the Colonia Victricensis. This appears again on a London tombstone, published in JRS,LII (1962), 190-91, of G POMPONI G F VALENTIS VICTRICENS[IS], 'Gaius Pomponius Valens, son of Gaius of the Victricensian (colonia) '. The adjective may refer either to the victory of Claudius, or, more probably, to the suppression of the Boudiccan Revolt, after which the colonia was refounded. IDENTIFICATION. The Roman colonia at Camulodunum, Colchester, Essex (TL 9925) Note. Ekwall EPN says of modem Colchester that it is 'The Roman station on R. Colne', and of this river that its name 'is identical with Colne (Herts.) and with Clun. It is of British origin and had the form Colun originally, cf. Clun and early forms of Colchester. The etymology is obscure.' This is also the view of Reaney in EPNS, XII (1935: Essex), 368-69: 'There can be no doubt. . .that the first element [of Colchester] is the name of the river Colne. . . (the river-name cannot be a back-formation as there are on the river, some distance from Colchester, four parishes which are named Colne, a form which occurs twice in the tenth century. The Cair Colun of Nennius is an exact equivalent of the Colne ceastre of the Chronicle, and is paralleled by Geoffrey of Monmouth's Kaerleir or Leircestre for Leicester, "the camp on the Leire".' Reany specifically denies that 'modem Colchester is pleonastic, consisting of the addition of OE ceaster to a syncopated colonia". It is certain that the name of the various Colne rivers is of British origin; but to assume that the Essex Colne is one of them, ab initio, and that Colchester took its first element from that is perverse. Against the example of Leicester 'camp on the Leire ' there are many examples of -chester attached to a surviving first part of the Romano-British town name : Binchester, Brancaster, Lanchester, Manchester, Rochester, Winchester, etc., none of which involves a river-name. That Colonia was a way of naming the town is shown by AI's entry and by analogues abroad, most!notably Colonia > Cologne, Kôln (Agrippensis civitas quae nunc Colonia dicitur : Gregory of Tours). Above all there is the parallel of Lincoln < Lindum Colonia, whose colonia survived so ' naturally' in spoken usage that it was eventually not remembered as such (cf. Bede's erroneous association with colina when latinising the name). Neither Kôln nor Lincoln has anything to do with a river Colne. Our suggestion about the Essex river is that it had originally a Colne name like others, from which the parishes were named, but this has nothing to do with the modem name of the town; or that the Essex river originally had a name resembling Colne which became assimilated to it, either under the influence of the town-name or because of the existence of other Colne- names in Britain; but even simple back-formation, as proposed by Zachrisson in 1927, from Anglo-Saxon Colne-ceaster, should not be ruled out as it is by Reandy. The early forms are Cair Colun of Nennius (c. 800), Colneceastre in ASC (921) and Colenceaster in a charter of 931. In Lincoln and Kôln it can be seen that Latin colonia had undergone a shift of stress when taken into Germanie speech (with further complications in the case of the former). This is reflected in colonia > Colchester; perhaps in Nennius's Celtic form Cair Colun the stress was still on the M, but in the Anglo-Saxon forms with the extra -ceaster element one may assume erosion of the now unstressed syllable, Colenceaster > Colchester, which is the pattern of all our -chester names. ---------------------- Formes bretonnes anciennes : - Nennius : Cair Colun. - Geoffroy de Monmouth : Kaelcolim; ---------------------- C. COLCHESTER : * Eilert Ekwall : - Colneceaster, 921, ASC; Colenceaster, 931, BCS 674; Colecestra, Domesday Book : " Station romaine sur la rivière Colne". Observation JCE : Avant d'avoir eu connaissance des travaux de Rivet & Smith, j'avais moi-même abouti à une analyse exactement identique à la leur, à savoir que, contrairement à ce qu'en dit Ekwall, le nom de Colchester ne provient pas de celui de la rivière Colne, mais qu'il s'agit en realite et tout simplement de la continuité et de la reprise du nom latin Colonia, à travers la forme britonnique Cair Colun. En cela, le processus est exactement identique à celui de Lincoln. La conclusion paradoxale est que, a contrario, on peut affirmer que c'est la rivière Colne qui tire son nom de celui de la ville. De plus, la forme donnée par Nennius : Cair Colun, explique et confirme celle donnée par G. de Monmouth : Kaelcolim, laquelle n'est qu'une graphie fautive et abusive du nom authentique, soit mal interprétée, soit mal entendue et ainsi mal transcrite. Pour expliquer chronologiquement le phénomène de l'évolution de ce nom, il suffit de se référer à l'Histoire - Camulodunon, à l'époque celtique; - Camulodunum à l'époque de la conquête romaine; - Colonia Victrisensis, apres la Guerre de Boudicca; - Cair Colun, forme bretonne du Bas-Empire; - Colne-ceaster : forme anglo-saxonne après l'assimilation des Britto-Romains du secteur. ---------------------- Le nom en breton moderne pourrait être : KERGOLUN. |
Divers | Traou a bep seurt |
- RIB 193 : "Mercurio Deo Andesccivouco". Selon Jackson, cite par Rivet & Smith, cette dédicace signifierait : "the great activator". |
Sources : * Eilert EKWALL : The Concise Oxford Dictonary of English Place-names. * A.L.F RIVET & C. SMITH : The place-names of roman Britain. * A.C EDWARDS : A history of Essex. * English Tourist Board : Mini-Guide Colchester. * Les Dossiers de l'Archéologie : n° 37; septembre 1979 : Les Romains en Grande-Bretagne. Envois de : |
Liens électroniques des sites Internet traitant de Colchester / Camulodunum : * lien communal : http://www.colchester.gov.uk/index.asp http://www.britannica.com/eb/article-9024715/Colchester * autres liens : http://www.roman-britain.org/places/camulodunum.htm http://homepage.ntlworld.com/chris.rn/colchester/roman.html http://www.catuk.org/publications/cars/car11.html http://en.wikipedia.org/wiki/Colchester#Roman_Colchester http://intarch.ac.uk/journal/issue1/tyers/RHOD.html * forum du site Marikavel : Academia Celtica hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup go fast, my little friend, I love you very much |