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Breizh Bretagne |
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irinon * irinonn |
pajenn bet gigoret an 09.04.2009 | page ouverte le 09.04.2009 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour 11/10/2019 13:19:11 |
Définition : Ville de la
Bretagne historique; dans l'évêché de Cornouaille. Aujourd'hui : commune de la région administrative non historique dite "de Bretagne", département du Finistère; sur l'Elorn et la rivière de Daoulas. Superficie : 3303 ha. Population : 1656 hab. en 1878; 1504 hab. en 1906; 1010 hab. en 1968; 1799 hab. en 1982; 2090 hab. en 1990; 2342 hab. en 1999; 2554 hab en 2008; 2344 hab. en 2014; |
Blason; armoiries : * Froger-Pressensé : "Écartelé d'or et d'azur : au 1, à un léopard de gueules; au 2, à un chevron d'argent accompagné de trois huppes de même; au 3, à trois annelets d'argent, 2 et 1; au 4, à trois merlettes de sable, 2 ,1; sur le tout, d'argent aux lettres capitales N et D d'azur entrelacées et accompagnées en chef d'une couronne de gueules accostées de deux mouchetures d'hermine". * JC Even : "palefarzhet etre aour ha glazur; ouzh 1, e leonparzh en gwad; ouzh 2, e gebrenn en arc'hant eilet gant teir kogenan ivez en arc'hant; ouzh 3 e deir rilhenn en arc'hant; ouzh 4 e deir moualc'henn en sabel, 2, 1; e greiz-holl en arc'hant e penn-lizheroù N ha D engweek hag eilet ouzh kab gant ur gurunenn en gwad hebiaet gant div brizhenn erminig" |
Paroisse : église sous le vocable de sainte Nonne. |
Histoire : * Ogée (1780) : Dirinon ; à 10 lieues au N.-N.-O. de Quimper, son évêché et son ressort; à 42 lieues de Rennes, et à 1 lieue 1/3 de Landernau, sa subdélégation. Cette paroisse, dont la cure est à l'alternative [et à portion congrue], compte 1600 communiants, y compris ceux de Saint-Urbin* et de Saint-Trevarn*, ses trêves. Son territoire, coupé de plusieurs vallons, renferme des terres labourables assez fertiles en grains et pâturages, beaucoup de landes, et un bois taillis d'environ une lieue de circuit. Ses maisons nobles sont : les manoirs de l'Esquivi [Lezquivit], Lez-Urzan [Lezuzan], Penanru, le Plessis-Coët-Junval, Kerhervé, Kervern-Lanvillieau et le château de Kerdola (Kerdzoulas). * Marteville et Varin (1843) : DIRINON (sous l'invocation de sainte Nonne et de son fils, saint Divy); commune formée de l'anc. par. de ce nom, moins Saint-Urbain, sa trêve, qui est devenue commune, et qui a absorbé Trévarn; aujourd'hui succursale; chef-lieu de perception. Limit. : N. Pencran, Landerneau; E. Daoulas, Saint-Urbain; S. rivière de Daoulas; O. Loperc'het. Princip. vill. : Bodron, Kerlaouénan, Lannuzel, Poulercadec, Kerloussouarn, Kerbringales, Lezquivit, Kervern, Kermadan. Superf. tôt. : 3302 hect., dont les princip. divis. sont : ter. lab. 1,097; prés et pat. 171; bois 414; verg. et jard. 30; canaux et étangs 11; landes et incultes 1430; sup. des prop. bât. 17; cont, non imp. 117. Const. div. 283; moulins 9 (de Kerliézec, de Poulguyon, du Rouazle, de Lezquivit, de Lésuzan , a eau ). Objets remarquables : maison du Rouazle, étang du Roi. >>> II y avait autrefois cinq chapelles : Saint-Albin, Sainte -Barbe, Tréanna. Sainte-Nonne, Saint-Divy. Les deux dernières sont les seules qui ne soient pas en ruines et qui soient desservies. L'église doit être du XVIe siècle, car la tour, qui semble être une construction de la même époque, est de l588. Cependant le haut de celle-ci et la belle flèche en pierre qui la surmonte sont de 1593. Le portait latéral est de 1018. Dirinon veut dire assez littéralement terre de Nonne. En effet, sainte Nonne, patronne de cette paroisse, a vécu dans ce pays, et la tradition populaire rapporte que la sainte fit pénitence en cet endroit, ainsi que nous le dirons plus bas. La vie de sainte Nonne, Buhez santez Nonn , est une des plus curieuses légendes que nous ait léguées la littérature bretonne du XIè ou du XIIè siècle. Le manuscrit en a été long-temps conservé à Dirinon; enfin, en 1837, M. Le Gonidec l'a fait imprimer (1) avec un fac simile, de l'une des pages, et y a ajouté une traduction en prose française. L'on voit encore dans la chapelle Sainte-Nonne le tombeau de la sainte. C'est un monument gothique, élevé de 65 centimètres au-dessus du sol de celle chapelle. Sur chacun des deux grands côtés sont sculptées les statues de six apôtres, séparés au milieu par un ange. Sur la pierre de dessus est étendue la statue de sainte Nonne. La tête repose sur un coussin que retiennent deux anges, entourés d'un dais fort délicatement sculpté; les mains tiennent un livre à fermoir, et les pieds foulent un dragon vomissant des flammes. Tout ce monument est en granite. Les reliques de la sainte sont renfermées en un reliquaire d'argent, de la forme d'une chapelle, et dans le goût du XVIè siècle. Sur ce reliquaire sont les armes des seigneurs de Lezquivit, de Lezuzan, Kerbingal, etc., relevées en bosse. La tradition populaire dit que la chapelle Sainte-Nonne a été primitivement l'église paroissiale. Elle ajoute qu'on voulut d'abord bâtir l'église loin de l'endroit où elle est maintenant, à Gorré Lan-Urvan, mais que l'architecte, voyant qu'une puissance surnaturelle renversait les murs à mesure qu'il les construisait, plaça une des pierres destinées à l'édifice sur une charrette attelée de bufs, qui se rendirent d'eux-mêmes a l'endroit qu'avait choisi la sainte. Cette pierre se montre encore dans la chapelle. Chaque année, la veille du pardon de Dirinon, une lumière, que personne ne paraît porter, se rend de cette église à la chapelle Saint-Divy, et revient presque aussitôt, accompagnée d'une autre, qui, bientôt après, retourne seule d'où elle est venue. Ou paraît croire dans cette localité que ce sont sainte Nonne et son fils qui se rendent visite. On montre aussi aux environs du bourg le rocher où sainte Nonne accoucha de saint Divy, la fontaine où celui-ci fut baptisé, et le rocher où sa mère, en faisant pénitence, laissa l'empreinte de ses genoux. Elle avait été outragée par Xanthus, prince de la Cérénique; et pour cacher sa honte, elle avait passé de la Grande-Bretagne dans la Petite, où elle accoucha et où elle mourut, à Dirinon. Lezuzan, Kerbringal et le Rouazle sont des manoirs aujourd'hui ruinés, mais dont quelques constructions annoncent les premières années du XVIè siècle; les fenêtres sont presque toutes ogivales. Le vice-amiral Bernard de Marigny, mort en 1816, préfet maritime à Brest, habitait, sous l'Empire, son manoir de Lezquivit, aujourd'hui à son fils. Cet officier-général appartenait a la famille qui a compté parmi les siens le général vendéen du même nom. La commune de Dirinon renferme un grand bois taillis appelé le bois du Rouazle; près d'un autre, appelé Coat an Abbat , le bois de l'Abbé, ou voit les restes d'un ancien édifice qui appartenait à l'abbé de Daoulas, et sur lequel la tradition n'apprend rien. Le champ qui renferme ces ruines a gardé le nom de Guarrrem ar C'hastel, garenne du château. Du bourg lui-même de Dirinon, on distingue les montagnes d'Arès et la rivière du Faou. Mais le plus beau point de vue de la commune est aux rochers de Quillien, d'où l'on découvre à la fois Landerneau, le cours de la rivière de ce nom, jusqu'à la rade de Brest, la rade, le goulet et la pleine mer. Géologie : grès au nord-ouest; schiste argileux à l'est. On parle le breton (2) ---------------- (1) Buhez santez Nonn, in-8°. Paris, Merlin, quai des Augustins, n° 7. (2) Nous ignorons le nom de la personne qui nous a adressé la plus grande partie des renseignements contenus dans cet article, et nous en éprouvons un vif regret. *************** |
Patrimoine.
Archéologie : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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Étymologie : * M.N Bouillet (1863) : "Dirinon veut dire assez littéralement terre de Nonne. En effet, sainte Nonne, patronne de cette paroisse, a vécu dans ce pays, et la tradition populaire rapporte que la sainte fit pénitence en cet endroit, ... " * Dauzat et Rostaing (1963-1978) : "peut-être du breton diri (anc. pluriel de derw, chêne) et de Nonn, patronne de la paroisse". * Bernard Tanguy (1990) : "Dirinon,
1173: eccl. Sanctae Nonnitae, 1218: Dyrynon,
1574: breton Dirinon. Ancien prieuré de l'abbaye de Daoulas, Dirinon devrait son nom à sainte Nonne, dite aussi Nonnite, hagionyme associé au breton diri "chênes" (cf. Ploudiry). Mère de saint Dewi, patron du pays de Galles, elle a son tombeau dans la chapelle voisine de l'église et son fontaine à environ un kilomètre au sud-est du bourg, tandis que son fils a sa chapelle à Lannuzel et sa fontaine à Kerverrot. Honorée notamment à Altarnun "autel de Nonn", en Cornwall, à Llannon et à Eglwys Nynnid, au pays de Galles, son culte a été popularisé outre-Manche par la Vie de saint Dewi, écrite au XIIe siècle, et en Bretagne par le mystère qui porte son nom et dont on possède une version du XVIe siècle. Il n'est pas impossible qu'à Dirinon son culte se soit substitué à un autre, peut-être païen, comme pourrait le suggérer la référence aux "chênes". * Éditions Flohic (1998) : "du breton diri, chênes, et de sainte Nonne". "Selon la légende, Nonne, fille d'un roi irlandais, aurait été violée par un prince de Kérétik. Tombée enceinte, elle aurait traversé la Manche pour vivre en ermite à Dirinon, au cur d'un bois de chêne. Elle y aurait donné naissance à Divy". * Hervé Abalain (2000) : "Dirinonn, de diri = chênes : les chênes de sainte Nonne, mère de Dewi, saint patron du Pays de Galles". * Daniel Delattre (2004) : "Dyrynon au XVIè. Dirinon signifie "Terre de Nonne", de la sainte Nonne, Irlandaise qui mourut au VIè siècle en ce lieu. Durant sa vie, il y eut plusieurs miracles. Saint Divy, patron du Pays de Galles, était son fils". |
Personnes connues | Tud brudet |
Bernard
de MARIGNY Vice-amiral; Préfet maritime à Brest |
Armorial * Ardamezeg
Jacob | de Keraldanet | ||||
Coatnempren de Rouazle | seigneurs de la Basse-Ville, Kerigou, la
Villeneuve, en Crozon; Ker-Jégu, près Guingamp;
Pontguennec et Runaudren, en Perros-Guirec; du Prado, en
Vildé; du Lescoët et Lesquivit en Dirinon "de gueules au chevron d'argent, accompagné de trois coquilles de même" "en gwad, e gebren en arc'hant, eilet gant teir kregilhenn ivez en arc'hant" 1554; 1594; 1670 (G.L.B) (PPC) |
seigneurs dudit lieu et du Rascol en
Lannilis; de Kerjean en Plouvien; de Rouazle en Dirinon;
de Kerbloc'hoù et Lestremeur en Bodivit; de Lanros en
Ergué-Armel "de gueules au chef endanché d'or de cinq pièces" "en gwad e gab dentek en aour a bemp pezh" Hervé de Keraldanet, témoin au procès de canonisation de Charles de Blois en 1371 (PPC) |
Kerliézec | Le Louet | Lesguern |
Lannurien | Lesquen de Plessix Casso | Marigny | Maufric de Lézuzan | de Névet | Pappe | Pennarun | Toutenoutre |
seigneurs dudit lieu, de Coatnevet, de
Kergouréden, de Kerlédan et de Langolédic, en
Plogonnec; de Lezargant, en Plounévez-Porzay; de
Kerdaoulas, en Dirinon; de Lerhoënt en Minihy de Léon;
de la Grée, en Nivillac; de Kermabilio, de Kergos, de
Beaubois, en Bourseul; de Pouldavid, en Ploaré; du
Plessix-Gautron, en Sévignac,; du Verger-au-Coq, en
Saint-Germain-sur-Ille; de l'Escoublière, en Caulnes; du
Launay, en Brélévenez; de Kergolléau, en Plouézec; du
Rest. références et montres de 1426 à 1536 "d'or au léopard morné de gueules" "en aour e leonparzh kudennec en aour" (PPC) |
seigneur du Vieux-Bourg, en Gouesnou; de
Lezuzan, en Dirinon; de Coëtmesper, en Irvillac; de
Kerminihy, en Elliant; de Kermorvan, de Lescoat, en
Lanarvilly "d'argent à la rose de gueules, boutonnée d'or" "en arc'hant e rozenn en gwad, nozelek en aour" 1636, 1694 devise / ger-ardamez : "Point gêhené, point gêhenant" débouté en 1703 (PPC) |
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
Jumelage avec Doussard, en Haute-Savoie, France | Dirinon geveled gant Doussard, Savoa-Huel, Bro-C'hall |
Communes limitrophes de Dirinon | Parrezioù tro war dro Dirinonn |
La Forest-Landerneau | Landerneau | Pencran |
Bibliographie : * OGEE : Dictionnaire de Bretagne; 1780. * MARTEVILLE et VARIN; en 1843. * Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878. * Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978. * Éditions ALBIN MICHEL : Dictionnaire national des communes de France; Dictionnaire Meyrat; 1970. * Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Finistère; 1998 * Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère; Chasse-Marée - Ar Men; 1990. * Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000. * Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes du Finistère. Froger SA. 2001. * Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. Éditions Delattre. 2004. |
Liens électroniques des sites Internet traitant
de Dirinon / Dirinonn : * lien communal : Mairie de Dirinon. 7 Rue de l'Église. 29460 DIRINON * forum du site Marikavel : Academia Celtica * solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique * pour le blason de Dirinon : adaptation des dimensions à partir du dessin de Wikipedia.org. * Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3 hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup go fast, my little friend, I love you very much |