Encyclopédie Marikavel-Jean-Claude-EVEN/Encyclopaedia/Enciclopedia/Enzyklopädie/egkuklopaideia
Bretagne Breizh |
Mar car Doue da vat bzay s'il plait à Dieu, tout ira bien |
Bro-Leon (Pays de) Léon |
Ploudalmézeau Gwitalmeze |
pajenn bet digoret an 11.10.2010 | page ouverte le 11.10.2010 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour 09/09/2024 11:18:06 |
Définition
: Commune de la Bretagne historique; dans l'évêché de
Léon.. Aujourd'hui : commune de la région administrative non historique dite "de Bretagne", département du Finistère; arrondissement de Brest; chef-lieu de canton; sur le Gouer ar Front. Code postal : 29830 Superficie : 2318 ha. Population : 3900,'communiants', y compris ceux de Saint-Pabu, sa trève; 3341 hab. en 1878; 3465 hab. en 1906; 4297 hab.en1968; 4771 hab. en 1982; 4898 hab. en 1990; 4994 hab. en 1999; |
Blason; armoiries : * Froger et Pressensé : "Parti : au 1, d'hermine; au 2, coupé - d'azur à cinq grelots d'argent posés en sautoir; - fascé d'or et de gueules". Devise : "Mar car doue, da vat ezay" (S'il plaît à Dieu, tout ira bien). Concepteurs : M. et Mme Caraes. D.M. : Novembre 1978. Le premier du coupé et la première partie de la devise sont Kerlac'h qui portaient 'dix sonnettes'. Le fascé et la seconde partie de la devise sont du Chastel (sceau de 1274). ----------- * JC Even : "Rannet; ouzh 1 en erminoù; ouzh 2 : troc'het e en glazur e femp c'hrizilhon en arc'hant lammellet,- treustellet etre aour ha gwad" |
Paroisse : sous le vocable de saint Pierre. |
Histoire :
* Ogée (1780) : Ploudalmezeau; sur la côte; à 11 lieues à l’O.-S.-O. de Saint-Pol-de-Léon, son évêché; à 49 lieues de Rennes, et à 4 lieues 1/2 de Brest, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse, qui relève du roi, se nommait jadis Guitalmezeau. On y compte 3900 communiants, y compris ceux de Saint-Pabu, sa trève. La cure est présentée par l’évêque. La maison noble de Keriber appartient à l’illustre maison de Sansai. Albaud, fils de Giraud, duc de Bourgogne, comte de Poitou et de Roussillon, fut comte de Poitou. Albaud, son fils, se maria à Mahaud, fille de Pépin, dernier roi d’Aquitaine, et d’Abelle, fille du roi de Thuringe. (Pépin II, roi d’Aquitaine, mourut vers l’an 865.) Guillaume, fils d’Albaud et de Maliaud, se maria a Bonne, fille du duc de Normandie. Son fils Guillaume épousa, en premières noces, Agnès de Salle de Biel, comtesse de Sansai, et, en secondes noces, Hemer, fille du comte de Flandre. Gui, fils aîné de ce dernier, épousa la fille du roi de Navarre, et Armand, son frère cadet, prit le nom ce les armes des Sansai. Guillaume, fils aîné de Gui et de N... de Navarre, épousa Jeanne d’Écosse, dont il eut Aliénor, qui, l'an 1137, épousa Louis VII, roi de France. Après la mort de son beau-père, le roi prit possession du comté d’Aquitaine; mais ce monarque répudia dans la suite Aliénor, qui n’avait eu de son mariage avec lui que des filles, et elle se remaria avec le roi d'Angleterre, à qui elle porta l’Aquitaine. — Alix de Sansai, sœur d’Aliénor, épousa Raoul de Sermandais, régent de France. Les seigneurs de Sansai furent successivement grands -chambellans des rois de France Philippe de Valois, Charles VI, Charles VIII, Louis XII, François Ier et Henri II. Christophe de Sansai, chevalier de l'ordre du roi, seigneur de Saint-Macaire et de Vau-Chrétien, en Anjou, vivait en 1600. Augustin, chevalier, seigneur de Sansai, vivait en 1680. Christophe-Louis Turpin Crissé de Sansai, transféré de l’évêché de Rennes à celui de Nantes, le 17 octobre 1723, mourut dans son palais épiscopal, à Nantes, le 29 mars1746. — Le château de Kerlech appartenait, l’an 1360, à Bertrand, fils de Tangui du Châtel, par son mariage avec l’hé1'iticre de la maison de Kerlech, dont, par convention, il prit le nom et les armes ". Ce territoire renferme des terres fertiles et très-exactement cultivées. I1 se tient dams l'endroit trois foires par an, où il se trouve beaucoup de bestiaux. * Marteville & Varin (1843) : PLOUDALMEZEAU; commune formée de l’anc. par. de ce nom, moins sa trève Saint-Pabu; aujourd’hui succursale; chef-lieu de perception; brigade de gendarmerie à pied. (V. le Supplément pour tons les documents cadastraux). Cette localité a porté alternativement le nom de Ploudalmézeau et celui de Guytalmézeau. Ce dernier, qui semble avoir prévalu dans le pays léonnais, n’est qu'une altération de gwic, dérivé lui-même du latin vicus. Quelque saint breton, dont le nom nous échappe, a donné son nom à cette paroisse, et ce nom s'est uni tour à tour à celui de plouef (paroisse peuplée) et de gwic (bourg). — Outre l'église paroissiale, située au centre du bourg, il y a deux chapelles desservies, quoique irrégulièrement. Toutes trois ont leur pardon; mais aucun de ceux~ci n'est en possession d’attirer la foule. — L’agriculture est en progrès dans cette commune, où l'on cultive depuis quelques années une grande quantité de pommes de terre. Les engrais de mer, très-abondants sur cette côte, fournissent annuellement plus de six cents charretées de goémon desséché, qui ne revient pas à plus de 6, 7 et 8 francs la charretée d'environ 2 mèt. cubes. — Les cultivateurs se livrent en général à l'élève des chevaux, et pour cela font beaucoup de prairies artificielles. — La pêche est encore pour les habitants de la côte une industrie assez fréquentée, mais qui n’améliore guère leur position. Tout ce qu'on peut dire de mieux; c’est que l’agriculture n'en souffre pas. — La postérité de Bertrand du Châtel, nous dit M. de Blois, reprit les armes de cette famille à l'extinction des branches qui lui étaient antérieures. Quant a la famille de Kerlerc'h, elle s'est éteinte dans le cours du XVIIè siècle. — Il y a foire le Ier mai, les lundis qui précèdent le vingtième jour de chaque mois de janvier, mars, juillet, et septembre, et le 20 novembre. — Géologie : constitution granitique; granite exploité sur la côte; quelques points de granite amphibolique. — On parle le breton. * Daniel Delattre (2004) : Ploudalmézeau était une paroisse primitive qui comprenait les territoires de Saint-Pabu et de Lampaul-Ploudalmézeau. Le bourg de Ploudalmézeau se serait déplacé au XVIè de Gwitalmeze Coz à l'emplacement actuel. - 1893 : inauguration du chemin de fer à Ploudalmézeau; - 16 juin 1896, naufrage d'un bateau anglais près de Molène. - 1897 : visite officielle de l'ambassadeur du Royaume-Uni pour remercier la population de Ploudalmézeau pour l'aide apportée lors du naufrage du 16 juin 1896. - 1899 : inauguration du chemin de fer à Portsall. (ligne utilisée jusqu'en 1940) - 1978 : naufrage de l'Amoco Cadiz |
Patrimoine.
Archéologie : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
|
i
|
Étymologie * Bernard Tanguy (1990) : Plebs
Telmedovia, 884; Ploedalmezeu, v. 1330, 1467; Ploedamlezeau,
Guytalmezeau, 1544 Son interprétation prête à conjectures. On a suggéré d’y voir un composé formé avec un celtique telme “frondeurs” (cf. le moyen-breton talm “fronde”, le gallois telm “piège, lacet" et le vieil-irlandais tailm, teilm “fronde”) et dovio “rempart, levée de terre, tas” (radical identifiable dans An Daouiou, nom breton des Tas de Pois à Camaret). Mais outre son caractère peu convaincant, cette interprétation repose sur une décomposition du mot qui peut être contestée. On pourrait, en effet, aussi bien isoler un premier élément Tel, qui apparaît dans Telgruc (cf. ce nom) et un second medovio, dérivé avec le suffixe -ovio de med “milieu”. Le chef-lieu primitif de la paroisse se trouvait au village de Gwitalmeze-Coz "le vieux Gwitalmezeau", du vieux-breton gwik "bourg", lieu où un champ appelé an Iliz-Goz rappelle la présence de "la vieille église". Ce transfert est antérieur à 1544. * Erwan Vallerie (1995) : Plebs Telmedovia, 884; Ploedalmezeu, c 1330; Ploedalmezen, 1516; Guytalmezeau, 1544; Couffon Ploutalmezauff, 1629; Ploudanmezeau, 1630; Guytalmeseau, 1636; * Éditions Flohic (1998) : de l'ancien breton ploe, paroisse, et peut-être du breton tel, bosse, et medovio, dont le radical med signifie milieu. * Hervé Abalain (2000) : Ploedalmezeu vers 1330; appellation géographique, désigne un ancien terroir : Telmedovia peut dériver de tel medovio, "devant le milieu / la plaine", et expliquerait tal + meze < maes, "devant les champs / la campagne" * Daniel Delattre (2004) : Plebs Telmedovia au IXè; Guytalmezeau au XVI. Son nom vient de "plou", qui signifie "paroisse", "dal", devant, et "mezon" qui veut dire campagne ou plaine. Ploudalmezeau signifierait donc "paroisse devant les plaines" * Jean-Yves Le Moing (2007) : p. 25 : "... noté Plebs Telmedovia en 884, peut contenir le nom ancien de la région. Le terme est difficile à expliquer, même si le mot breton talm "fronde" y a été souvent associé. Un terme tel-, proche du gallois moderne tyle "colline", conviendrait sans doute mieux". |
Personnes connues | Tud brudet |
M. Barbier
Maire Ploudalmézeau accusé lors de la Révolution d'être en relation avec les Émigrés, est arrêté et guillotiné à Brest le 9 avril 1793 |
Armorial * Ardamezeg
Barbier / Bar Ver | Damesme | |||
Seigneurs
de Kernatoux
Aotrounez Kernatouz "d'argent à deux fasces de sable" "en arc'hant e ziv dreustell en sabel" Voir aussi les marquis de Kerjean en 1618 Gwelout ivez markizien Keryann er bloaz 1618 (PPC)
|
Originaires de Normandie Seigneurs de la Bouvernelle, de Kerbihan, de Landégarou, de Kernatoux et de Montrepos, en Ploudalmézeau; de Botilio, de Kernizan, en Plourin. "de gueules à la foi d'argent, tenant une épée de même, la pointe en haut" "en gwad, e zaou dorn start en arc'hant o zerc'hel ur c'hleze ivez, en arc'hant, beg ouzh kab" réf. 1671, ressort de Saint-Renan devise / sturienn La foy et le Roy (PPC) |
Vie culturelle et associative | Buhez dre ar c'hultur hag ar gevredadou |
Communes limitrophes de Ploudalmézau | Parrezioù tro war dro Gwitalmeze |
Landunvez | Lampaul-Ploudalmézeau | Plouguin | Tréouergat | Plourin |
Bibliographie : * OGEE : Dictionnaire de Bretagne; 1780. * Marteville & Varin, continuateurs et correcteurs d'Ogée, 1843. * Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878. * Éditions ARLAUD : Visions de France. BRETAGNE, de Brest à Roscoff. Lyon. 1930. * Éditions ALBIN MICHEL : Dictionnaire national des communes de France; Dictionnaire Meyrat; 1970. * René COUFFON & Alfred LE BARS : Nouveau répertoire des églises et chapelles. Diocèse de Quimper et de Léon. 1988 * Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Finistère; 1998 * Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère; Chasse-Marée - Ar Men; 1990 * Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez. Corpus. An Here. 1995 * Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Les Universels Gisserot. 2000 * Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. 2004. * Jean-Yves Le Moing : Noms de lieux de Bretagne. Christine Bonneton Editeur. 2007 * Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes des Côtes d'Armor et Ille et Vilaine. 2008. |
Liens électroniques des sites
Internet traitant de Ploudalmézeau / Gwitalmeze : * lien communal : http://www.ploudalmezeau.fr/ * Wikipedia brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Gwitalmeze * forum du site Marikavel : Academia Celtica * Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente : http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm * solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique * sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5. * Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3 hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup go fast, my little friend, I love you very much |