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Breizh Bretagne |
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Bro Leon Pays de Léon |
Lambézellec
Lambezeleg |
pajenn bet digoret an 11.10.2009 | page ouverte le 11.10.2009 |
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dernière mise à jour 29/03/2017 12:43:36 |
Définition : Ville de la Bretagne historique; dans l'évêché de Léon.. Aujourd'hui : commune de la région économique non historique dite "de Bretagne", département du Finistère; arrondissement de Brest; Superficie : Population : 5500 'communiants' vers 1780; |
Blason; armoiries : |
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Paroisse : église sous le vocable de |
Histoire : * Ogée (vers 1780) : Lambezelec ; à 10 lieues 1/2 au S.-O. de Saint-Pol-de-Léon, son évêché [aujourd'hui Quimper]; à 45 lieues 1/2 de Rennes, et à 3/4 de lieues de Brest, sa subdélégation et le ressort de ses deux basses-justices. Cette paroisse relève du roi, et compte 5500 communiants. La cure est présentée par l'évêque. Son territoire est fort étendu, produit du grain de toute espèce, du lin . du foin et du cidre. C'esl un pays plat, qui est très-exactement cultivé. **************** * J.-F. Brousmiche (1829-1830-1831) : A la sortie de Brest, par la porte de Landerneau, on est sur la belle et populeuse commune de Lambézellec, dont une partie forme les faux-bourgs de la ville. Cette commune, dit-on, tire son nom, d'une maladrerie qui, autrefois, y fut établie. Land-Bézellec signifie littéralement Terre des Lépreux. Les recherches faites pour découvrir le lieu où était située la léproserie ont été inutiles; détruite depuis très longtemps, elle n'a pas laissé de trace dans la mémoire des plus vieux habitants. On ne doit avoir aucune répugnance à accepter l'étymologie de Lambézellec. La malpropreté du paysan bas-breton est connue, et si le commencement de civilisation n'a pu la détruire encore, il est facile de juger de ce qu'elle a du être dans les temps les plus reculés. La lèpre a donc pu être endémique en Bretagne puisque la gale y règne encore en souveraine. Dans le moyen âge, on séquestra partout les lépreux; on les isola dans tous les lieux. La maladrerie que la tradition prétend avoir dû exister à Lambézellec, n'était pas la seule dans le Finistère; on en désigne d'autres encore dont on trouve la trace dans le département. Lambézellec est la plus riche commune rurale du Finistère. Ce n'est pourtant pas à la fertilité du sol qu'elle doit le rang éminent qu'elle occupe; c'est à la proximité de la grande ville et à l'industrie de ses habitants. Dans Lambézellec, nul morceau de terre ne reste en friche, tout est livré à la culture; son territoire a peu de grandes fermes; il est coupé, morcelé, divisé; chaque habitant a son champ, son jardinet; il récolte des légumes, des fruits qu'il vend sur les marchés de Brest avec le laitage que lui fournit sa vache. Partout, dans la commune, s'élèvent des usines, fours à chaux, briqueries, moulins à huile, à farine, brasseries, tanneries, occupant une foule d'ouvriers, de manœuvres, d'enfants qui, par leur salaire, viennent augmenter l'aisance générale. Les chapeliers de Brest y ont tous des manufactures de chapeaux et de toiles vernis ou imperméables. Ici, point de vieux monuments; tout est de création récente. On se rappelle encore les cloaques infects qui conduisaient de Brest au chef-lieu de cette commune et que l'on qualifiait de chemins. Aujourd'hui des routes magnifiques en sillonnent le territoire; elles sont le produit de la volonté forte et soutenue de l'homme éclairé qui est à la tête de l'administration municipale. Avant la création de ces chemins, avant son entrée à la Mairie, il avait fait à ses frais, ceux qui entourent sa terre de Kerellé. Combien il serait à désirer qu'il rencontrât des imitateurs dans le département, où les communications vicinales sont impraticables les trois quarts de l'année. Le bourg de Lambézellec, situé sur un plateau peu élevé, est la promenade la plus habituelle des habitants de Brest. Il s'augmente chaque jour par des constructions nouvelles et ses abords s'embellissent de maisons fraîches, élégantes, coquettes, que l'on voit s'élever comme par enchantement sur les chemins ombreux qui le ceignent de toutes parts. L'hôtel de la Mairie, édifice gracieux, au fond d'une cour entourée d'une grille légère, est placé à l'entrée du bourg. Deux églises, monuments sans décorations, d'un style commun, demandent à être reconstruites; le cimetière, le plus vaste du Finistère après celui de Brest, en a été éloigné. Les maisons de ferme que l'on édifie sont grandes, développées, mieux ordonnées que celles qui précédemment logaient les cultivateurs. De nombreuses ouvertures y donnent passage à l'air; les coffres, dits lits clos, en disparaissaient peu à peu, et le logement du bétail est totalement isolé; il y a progrès en tout à Lambézellec. On ne fait pas dix minutes de marche dans cette commune sans y trouver des maisons de campagne, petites, il est vrai, mais toutes pourvues de leur jardin, et abritées de bosquets ou de massifs d'arbres. Elles sont généralement bien situées, et des appartements on jouit des aspects d'une campagne variée ou d'une échappée de vue sur la rade de Brest. Il faut visiter Kerellé, ses allées, ses beaux jardins, voir la terre de Kerallan, création récente qu'embellit à chaque moment son propriétaire, Mr l'Amiral Desrotours. Une foule d'autres habitations méritent aussi l'attention; il serait trop long de les citer toutes. Le beau village de Kerinou passerait, hors de Lambézellec, pour un bourg important. Il a sa chapelle, petite, mais environnée d'arbres au sein desquels elle surgit. Saint Guénollé était honoré dans Lambézellec. Les ruines de sa chapelle se voient encore sur les bords de la rivière de Penfeld. Elle était située dans une charmante position, au centre d'une forêt touffue qui prêtait ses ombrages aux douces pèlerines qui allaient invoquer le Saint; les arbres ont disparu, et avec eux le pèlerinage. La marine possède deux établissements sur la commune de Lambézellec; c'est l'ancien hôpital de Pontanézen et la buanderie du port et des hôpitaux. Le premier est totalement abandonné; il servait de succursale aux hôpitaux de Brest et de Lazaret lors de la réception des chaînes de forçats. Ils se reposaient là pendant quelques jours de la route pénible qu'ils venaient de faire, s'essayaient à marcher avec leurs fers, puis le bagne les recevait dans son repaire. Cet hôpital est aujourd'hui fermé, quelques années encore et, si l'on en a besoin, il faudra tout y réparer, tout y reconstruire. Vienne une guerre maritime, une épidémie meurtrière, et la Marine sentira le besoin de Pontanézen, où elle pouvait au moins placer ses convalescents, diriger ses galeux. On est imprévoyant en n'entretenant pas Pontanézen qui cependant est onéreux en ce moment. Il est question de vendre l'emplacement et les édifices de ce vaste établissement; Si cette vente s'effectue, la Marine le regrettera bientôt; car il lui en coûtera très cher pour retrouver si près de Brest, un terrain aussi vaste qu'il faudrait ensuite approprier à sa destination. Quant à la buanderie, c'est une immense usine, construite avec soin comme tous les édifices de la Marine; on y blanchit le linge à la vapeur. Tout Brest se porte en foule, dans les belles journées, sur les chemins nombreux qui sillonnent Lambézellec; aussi partout, sur ces chemins, dans les faux-bourgs, trouve-t-on de nombreuses guinguettes, des salles de bal où la gaîté s'épanche, où marins, soldats et grisettes abondent. Voulez-vous voir de la bonne et franche gaîté, le plaisir dans toute sa force et sa naïveté, allez, un jour de fête, visiter, sur la route de Landerneau, la maison de Le Brun, ou le grand salon. Figaro a dit que l'ivresse du peuple est bonne; j'ajoute que sa gaîté est la meilleure. Entrez. Vingt tables réunissent vingt sociétés. Là des marins dépensent dans une journée le produit de toute une campagne. Insoucieux d'un avenir auquel ils ne songent jamais, ils oublient les fatigues d'une pénible traversée sans donner une pensée au lendemain; le présent est tout pour eux. Du plaisir, voilà ce qu'il leur faut, et ils en auront à leur manière. Après leur repas, après qu'ils auront vidé autant de bouteilles qu'ils en peuvent contenir, qu'ils auront grisé les filles qui leur tiennent tête, vous les verrez briser tout, vous verrez là l'orgie dans toute sa beauté. Bacchantes échevelées, les femmes qui les accompagnent se disputeront leurs baisers lascifs, entonneront des ordures grivoises que tous répéterons en chœur, et saturés de la double ivresse du vin et de l'amour, soyez certains que marins et filles ne sortiront du cabaret que pour se précipiter dans les bouges qui servent d'asyle à ces immondes Phrynès. Plus calmes, plus modérés, d'autres buveurs répètent, à une autre table, des chants de gloire qui redisent les exploits des soldats français. Souvent, si des alsaciens, si des Provençaux se trouvent réunis, vous entendrez des chants mieux exécutés que par les artistes du Théâtre de Brest. Plus loin vous apercevrez le Ss. officier en bonne fortune avec la jolie grisette qui craint d'être reconnue. Ici, c'est presque le ton de la bonne compagnie, c'est de la politesse, des attentions délicates. Mignarde, la jeune fille sourit à de doux propos; son œil s'anime, s'enflamme; son corset, qui bondit, devient trop étroit pour contenir ses charmes; le désir, la volupté se peignent dans ses traits. Les convives s'éloignent; suivez les, et si vous vous rappelez que vous eûtes vingt ans, fermez avec mystère la porte du cabinet particulier où vous les voyez entrer. Le grand chemin, les glacis, Kérinou, le bourg renferment cinquante maisons qui sont toutes aussi peuplées les jours de fêtes et les dimanches. Des salles de bal reçoivent aussi les buveurs qui font danser les Merckel des carrefours. Partout vous trouvez à Lambézellec des moyens de distraction. Vous pouvez, sous des berceaux de verdure, au parfum des seringats, du chèvrefeuille, vous exercer au tir, vous balancer sur la légère escarpolette, jouer aux boules, aux quilles. Les habitudes de la ville ont envahi Lambézellec, et les cultivateurs y fréquentent les cafés, les billards, au détriment peut-être de sa ferme qu'il néglige. On rencontre aussi dans Lambézellec des restaurants; le plus renommé est celui du Petit Jardin. Les salons sont ouverts à tout le monde, moins cependant à cette classe de femmes faisant d'amour métier et marchandise', les fashionables de Brest s'y voient même en assez grand nombre. Là, le bon bourgeois va se délasser avec un ami; là, le mari fatigué de la fortune du pot, court, en tapinois, prendre un repos qu'il dérobe à son aigre moitié; là se réunissent les jeunes gens pour se conter leurs joyeuses fredaines; là se font aussi un grand nombre de noces. On y est attiré par la beauté du local, par les prix assez souvent modérés. On y est aussi plus libre, moins sous le joug de l'étiquette. Un vaste jardin, un bosquet bien planté ajoutent des charmes à la maison; aussi les noces s'y passent-elles gaiement. Pas d'ennui, pas de gêne; on est à la campagne, on bannit toute cérémonie. Lambézellec est, comme on peut le voir, une commune hors ligne; c'est une exception dans le Finistère; c'est la ville et la campagne réunies. C'est une commune qui, par le voisinage de Brest, voit s'effacer l'empreinte ancienne, disparaître de son sol les vieux usages, les vieilles mœurs même. Sa population s'augmente, son industrie s'agrandit, se développe. Encore quelques années, et les faux-bourgs de Brest seront une ville que, peut-être, les fortifications joindront à son aînée. **************** Marteville et Varin (1843) : LAMBÉZELLEC (dédié à saint Laurent); commune formée de l'anc. par. de ce nom; aujourd'hui cure de 1ère classe; chef-lieu de perception. — Limit. : N. Bourgblanc, Milizac; E. Saint-Marc, Guipavas, Gouesnou; S. Saint-Pierre-Quilibigon, Brest, rade de Brest; O. Bohars, Guiler. — Princip. vill. : Keralguen, Kerlossouarn , Traonbian , Kerenc'hoassen, Restic, Loscoat, Kergonan, le Bot, Kergoat, Quizac. — Objets remarquables : les Glacis ; hôpital de Pontanézen ; moulin à poudre; manoirs de Ballet, de l'Hermitage, de Keraudren, du Mezmerricn; moulin à papier; forts de Kerninguy, de Lannec-ar-Pape ; télégraphe de Kerouriou. — Superf. tôt. 2298 hect., dont les princip. divis. sont : ter. lab. 1660; prés et pat. 155 ; verg. et jard. 15 ; bois 43 ; landes et incultes 191 ; sup. des prop. bât. 37; cont. non imp. 196. Const. div. 1324; moulins de Penfeld, de Kléguer, du Tromeur, du Cosquer, de Traonbihan. >>> Lambézellec est un charmant village dont la plupart des maisons sont élégantes, entourées de jolis jardins, et parmi lesquelles se fait remarquer le nouvel hôtel de la Mairie. La place centrale est ornée d'une jolie fontaine. — Les campagnes de cette commune sont, pour ainsi dire, les jardins de Brest; elles forment une suite délicieuse de vallons et de collines admirablement cultivés, non que les engrais de mer fournissent beaucoup à l'agriculture, mais parce que les fumiers et vidanges de la ville lui sont d'une grande ressource. Tout ce qui est susceptible d'être bien vendu à Brest est cultivé en Lambézellec; aussi cette commune, peuplée presque exclusivement de riches jardiniers, ne peut-elle faire assez de blé pour ses habitants , et est-elle forcée d'en acheter sur les marchés de Brest et de Saint-Renan. Les arbres fruitiers sont nombreux et bien cultivés; les espèces vont chaque jour en s'améliorant. — Outre l'industrie du jardinage, il faut signaler en Lambézellec celle des tissus vernis; on n'y compte pas moins de dix à douze fabriques de chapeaux vernis et de toiles dites cirées. Enfin cinq ou six fours à chaux et briqueteries complètent l'industrie de cette commune importante. — il y a deux pardons à l'église paroissiale et un à la chapelle de Kerniou. Le premier pardon de Lambézellec attire plus de 20,000 personnes. — La route royale n° 12, dite de Paris à Brest, traverse cette commune du nord-est au sud ouest; celle de Brest à Saint-Pol la traverse du sud au nord. — Géologie : gneiss dans le sud.— On parle le français.
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Patrimoine.
Archéologie :
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Étymologie : |
Personnes connues | Tud brudet |
Vie culturelle et associative | Buhez dre ar c'hultur hag ar gevredadoù |
Communes du canton de Brest | Parreziou kanton Brest | |
Brest | Brest | |
Lambézellec |
Communes limitrophes de Lambézellec | Parrezioù tro war dro ****** |
Bibliographie :
* OGEE : Dictionnaire de Bretagne; vers 1780 * Jacques CAMBRY : Voyage dans le Finistère. 1799. * J.-F. BROUSMICHE : Voyage dans le Finistère, en 1829, 1830 et 1831. Editions Morvran. 1977. * Mr le Chevalier de FREMINVILLE. continuateur, critique et correcteur de Cambry. 1836. * A. MARTEVILLE et P.VARIN : continuateurs et correcteurs d'Ogée. 1843. * M.N BOUILLET : Dictionnaire universel d'histoire et de géographie. Librairie Hachette et Cie. Paris. 1963. * Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878. * Éditions ARLAUD : Visions de France. Bretagne, de Brest à Roscoff. Lyon. 1930. * Éditions ALBIN MICHEL : Dictionnaire national des communes de France; Dictionnaire Meyrat; 1970. * Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Finistère; 1998 * Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère; Chasse-Marée - Ar Men; 1990 * JC Even : Genèse de la Bretagne armoricaine. 1999. * Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes du Finistère. Éditions Froger SA. 2001 * Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. Éditions Delattre. 2004. |
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