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Cybèle

 

Cybèle (connue en Phrygie sous le nom d'Agdistis, ainsi que Matar Kubileya) : déesse d'origine phrygienne, introduite à Rome le 04 avril 204 av. J.C sous le nom de Bonne Déesse = Bona Dea, Grande Déesse = Magna Dea, ou Grande Mère = Magna Mater (par imitation de Déméter = Dea Mater).. Elle fut, sous le nom de Matri Magnae Idaeae, dotée d'un temple le 10 avril 191 av. J.C (IV ante idus Aprilis, M. Acilius C.f. Glabrio, P. Cornelius Cn. f. Scipio Nasica consulibus) sur le Palatin, inauguré par Marcus Iunius Brutus, restauré successivement par Metellus, en 109 et par Auguste, vers 2 av. J-C ou 3 ap. J-C (Ovide, Fastes, IV,347).

Assimilée à Gaïa (Mère Universelle de tous les êtres), Tellus (Terre), Rhéa (Mère des Dieux, la Grande Mère), Vesta / Ops (Opulence, Richesse), Cérès (Déméter)

Le pin, arbre toujours vert

 

 

Origine : Pessinonte, en Galatie, ou Pergame, en Mysie. (D. Porte. Étiologie ..., p 159).

Formes du nom : grec : Kybéleia, Kybélè, Mèter;

Surnoms : Mater Deum Magna Idaea / Phrygia / Cybelaia / Berecynthia.

Étymologie : selon le Mythographe du Vatican, III,28,3, lui-même tiré de Fulgence (Myth.,3,5) : Kydos Bebeon = ce qui signifie (en grec) 'fermeté de la Gloire'.

Représentation : à l'origine, une pierre bétyle noire; à Rome, une statue de femme vêtue d'une robe de couleur verte (voir aussi la déesse égyptienne Nout / Rhéa ) et à la tête couronnée de chêne et surmontée de tours et tenant une clef à la main. (La déesse égyptienne Nout tient à la main une croix ansée, emblème de la vie divine, figure proche d'une clef).

Attributs : un char attelé de lions, l'amandier, le buis (bois dont on fait les flûtes), le pin, les cymbales d'airain, le tambourin, le pipeau (flûte bérécyntienne, ou phrygienne), la pluie, le tonnerre. 

 

Cybèle sur un char tiré par les lions

Ensemble sculptural de F. Gutiérrez et R. Michel

Place de la Poste, à Madrid

Extrait de Voyage dans l'Espagne des Lumières. Editions Atlas.

Servants : les Corybantes; les Galli, prêtres eunuques; habit de pourpre; Métragyrtes, 'mendiants de la Grande Mère'.

Sacrifices: castration et mise à mort d'un taureau; sacrifice d'une truie, ou d'une chèvre.(chevreau, bouc = thème de Bacchus / Dionysos, protégé de Cybèle).

Offrandes : petites pièces de monnaies en bronze; le moretum, mélange de fromage blanc et d'herbe naturelle pilée (herbes, ail, fromage, sel, huile et vinaigre). Ovide. Fastes. IV.369-72; R. Schilling, note IV.128. .

Qualités: En tant que justificatrice de la chasteté de Claudia Quinta, on peut la considérer comme protectrice des filles vierges ou accusées à tort. Elle était douée de pouvoir de guérison et protégeait les enfants et les créatures sauvages. Elle pouvait frapper ou guérir de la folie.

Jeux dédiés à Cybèle, la Grande Mère : les Megalesia.

P. Wuilleumier, dans son ouvrage consacré à Lyon, apporte des indications intéressantes sur les relations entre la ville et la symbolique de Cybèle :

- p 14: " La Corne d'abondance peut évoquer aussi soit le culte local de la Terre-Mère, soit la richesse du confluent. En tout cas, elle (la corne d'abondance) apparaît sur plusieurs objets de Lugudunum, qui a conservé officiellement le surnom de Copia". ( voir aussi p 80)

- p 43: " la cité de Lyon porte officiellement le titre de Colonia Copia Claudia Augusta Lugudunensium".

- p 47: " Le culte de Cybèle comportait encore d'autres prêtres, le sacerdos, qui pouvait recevoir du conseil municipal la perpétuité de sa charge, et la sacerdotia, l'archigalle, le joueur de flûte (tibicen) et l'ordonnateur des cérémonies (apparator)."

- p 62: " ... le sanctuaire de Cybèle ... temple de la Grande Mère, où un autel fut consacré le 09 décembre 160". (voir aussi p 89 et 90)

- p 94 " Cette attitude a pour cause essentielle la double concurrence du culte impérial et surtout du culte métroaque : Cybèle, vénérée sous le nom de Magna Mater Deum Augusta, reçut en Gaule et spécialement dans la région lyonnaise une vénération fervente à cette époque; un autel fut consacré à Lyon le 09 décembre 160; plusieurs tauroboles eurent lieu simultanément à Lectoure et dans la cité viennoise d'Aoste en 176; et Symphorien manifesta sa foi chrétienne à Autun en 179 pendant une procession des divinités phrygiennes."

JCE : Il est important de rappeler que Lyon était la capitale de toute la province Lyonnaise, unique, jusqu'à Dioclétien (Les Lyonnaises IIè, IIIè, IVè, n'existaient pas encore à l'époque de Marc-Aurèle, Commode et Symphorien). Le culte de Cybèle à Lyon était donc une référence officielle pour toutes les cités de la province, y compris, par conséquent de celle des Osismes, dont la capitale, Carhaix, est prouvée de l'époque du Haut-empire.

Correspondantes pour les autres religions

 

- chez les Égyptiens : 

 

Nout, Natphé, Netphé, correspondant à Rhéa (Champollion, figure 36). Celle-ci est identifiée à Estia, Vesta, ou Rhéa par Diodore de Sicile (Bibliothèque historique. livre Ier, commenté par Champollion dans le chapitre consacré à Rhéa). Désignation : Génératrice des Dieux, Dame du Ciel, Mère et nourrice divine. Ses chairs sont de couleur verte = dispensatrice de l'eau vitale, sa tête est surmontée de cornes de vache = nourricière, à l'intérieur desquelles se trouve un modius = symbole des dieux du ciel (_); sa coiffure est décorée, au dessus du front, d'une tête de vautour, emblème et première lettre du mot mère (Mou ou Mout).

 

 

 

 

 

 

 

Natphé / Rhéa

Extrait de Panthéon égyptien, de J.F CHAMPOLLION

Éditions Inter-Livres. 1992.

La Coupe céleste est représentée dans la vignette par le troisième symbole à partir du bas 

- chez les Perses (domaine avestique) : Aramati, ou Aramaïti, divinité de la terre. Aramaïti. (dont on retrouve des traces dans le nom de la nymphe celtique Aremeda; voir ce nom).

(iconographie en attente)

- chez les Celtes : Dana, Dèva Anna, la Grande Déesse; fille, mère et épouse des dieux. On pourrait aussi la rapprocher, par l'intermédiaire d'Aramati, du nom d'Airmed (voir ce nom).

(On observera sur la fiche iconographique ci-jointe la parenté des symboles avec la fiche hiéroglyphique de Natphé / Rhéa)

Deva Ana

Fiche iconographique dessinée par Esunertos

Extrait de la revue IALON; n° 3

- chez les Germains : Frigg, la Terre-Mère; confondue avec Frea / Frida, souveraine des morts.

(iconographie en attente)

- chez les Chrétiens : Marie, vierge et mère; fille, épouse et mère de Dieu; Mère de tous les hommes (Théotokos)

La Vierge représentée ci-contre est la copie de la statue de Lourdes, symbole de l'eau,  fluide sacré de vie humaine.

Notre-Dame de Lourdes

Eglise de La Roche-Derrien

Photographie JC Even

La transmission du culte de la Mère

y

Église paroissiale de BULAT-PESTIVIEN, 

sur la ligne de crête et de partage des eaux des Monts d'Arrée, en Bretagne armoricaine.

Dédiée à Notre Dame, protectrice du foyer, 

près d'une fontaine où venaient prier les femmes enceintes ou allaitantes.

... et l'If, l'arbre toujours vert.

Photographie Éditions d'Art JACK. Louannec

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